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Coupe de France : Bien commencer, là où tout a commencé

Pour son entrée en lice en coupe de France ce samedi (14h30), l’équipe féminine du MHSC se déplace sur la pelouse de l AS Saint-Étienne où elle a réellement lancé sa saison en gagnant dans les dernières secondes le 30 octobre dernier en championnat (2-1). Un succès fondateur qui a lancé une série positive puisque les Pailladines sont invaincues depuis.

Saint-Etienne : le déclic

La qualité d’une saison tient souvent à pas grand-chose. Il suffit de ne pas rater un virage clé ou de savoir saisir sa chance au bon moment. À l’entame du temps additionnel du match de championnat à Saint-Étienne le 30 octobre dernier, les Montpelliéraines étaient  menées 1-0 et se dirigeaient tout droit vers une cinquième défaite en 7 journées, après avoir déjà perdu des points très importants contre Guingamp et Fleury. Tout s’est alors inversé en quelques secondes : un but de Sarah Puntigam à l’entrée du temps additionnel (90e+1) et un autre de Lena Petermann (90e+4) ont permis aux Montpelliéraines de s’imposer 2-1 de manière quasiment inespérée. Depuis, les joueuses de Yannick Chandioux ont effectué une superbe remontée au classement et sont sur une série de quatre victoires et un nul (contre le Paris FC), ce qui leur a permis de totalement se replacer dans la course à une qualification européenne en fin de saison.

L'avis de de Yannick Chandioux :  « Nous avons beaucoup travaillé sur la cohésion durant l’intersaison et ce match nous a prouvé que, quand nous nous battons ensemble nous sommes capables d’arracher des points dans ce championnat, même dans un contexte aussi compliqué que celui-ci. puisque nous étions menés à l’entame du temps additionnel. Ce scénario nous a conforté dans notre travail de cohésion et il a automatiquement renforcé les liens dans l’équipe. », estime le technicien montpelliérain. « À 0-1, j’étais dans l’optique de trouver des solutions donc pour égaliser ; je n’avais pas le temps d’être abattu, même si la situation était compliquée. Je vous mentirais en vous disant que je n’ai pas ressenti une forte émotion au coup de sifflet final avec ce renversement de situation positif pour nous, mais je suis resté dans une certaine mesure. Ce succès nous faisait beaucoup de bien ; nous venions de franchir une étape importante, mais il restait encore plein d’autres choses à accomplir derrière. »

des choix tactiques salutaires

Adepte du 4-2-3-1 ou du 4-1-4-1 lorsqu’il entraînait Dijon, le nouveau coach montpelliérain a tenté de mettre en place ce dernier système dès son arrivée dans l’Hérault. Si cela a globalement plutôt bien fonctionné lors du premier match de la saison à Dijon, les défaites à Guingamp, contre Fleury et celle qui se profilait à Saint-Etienne ont rapidement démontré que cet effectif n’était peut-être pas adapté à un tel schéma. Plus pragmatique que dogmatique (et surtout preuve d’intelligence), Yannick Chandioux a alors décidé d’instaurer sur la durée le système du 3-4-3 qu’il avait déjà essayé avec succès lors de la venue du PSG à Grammont (défaite sur la plus petite des marges 1-0 avec un bon contenu), mais aussi à Lyon avec beaucoup moins de réussite. Il en a aussi changé les éléments en installant sur la durée une charnière centrale très jeune où l’expérimentée Johanna Elsig est entourée de Maëlle Lakrar (21 ans) et Maëlys Mpome (18 ans) ; et où Morgane Nicoli effectue aussi des entrées très intéressantes. Un système qui permet au Montpelliéraines de compenser certaines lacunes, d’avoir une assise défensive intéressante et de se projeter plus rapidement vers l’avant. Ce n’est pas toujours flamboyant mais ça marche et ça rapporte des points. Pour preuve, depuis la mise en place de ce système sur la durée, juste après le déplacement à Saint-Étienne, lors de la venue d’Issy à Grammont, les Montpelliéraines n’ont plus encaissé le moindre but, contre Isssy donc, mais aussi à Bordeaux, contre le Paris FC et à Soyaux.

L'avis de de Yannick Chandioux :  « Durant la préparation, nous avions défini avec le staff, l’importance d’explorer plusieurs systèmes pour s’adapter au maximum à nos joueuses et contrarier nos adversaires. Nous étions partis sur un schéma au départ, mais le constat s’est vite imposé : on prenait trop de buts. Je suis quelqu’un qui aime le jeu mais je pense que, sans solidité défensive, on a du mal à avancer. Il faut s’appuyer sur des bases solides et je trouve que notre système actuel (à 3 défenseurs axiaux), nous apporte un peu plus de garantie, explique-t-il. Je voulais que nous ayons un peu plus d’influence dans les couloirs. Ce système nous permet de solidifier un petit peu les choses, tout en ayant la volonté, selon les moments, de défendre à cinq quand on n’a pas le ballon mais aussi de se projeter en nombre quand nous avons la possession. »

Pas de statut indéboulonnable et PERSONNE à l'écart

C’est sans doute l’une des grandes réussites du début de règne de Yannick Chandioux à la tête de la section féminine du MHSC : celle de concerner tout un groupe. Si les temps de jeux sont évidemment différents en raison des choix, des blessures et des suspensions, chaque joueuse du groupe pro a pris part à au moins une rencontre depuis le début de la saison. Dans le sens inverse, la majeure partie des joueuses, même les plus expérimentées, sont passées au moins une fois par la case banc de touche cette saison. Des joueuses comme Morgane Nicoli ou Clarisse Le Bihan pour ne citer qu’elles, ont même été relancées par le nouveau technicien montpelliérain, avec un certain succès.

L'avis de de Yannick Chandioux :  « La cohésion, l’état d’esprit et la notion de jouer les uns pour les autres, de faire les efforts ensemble sont des éléments primordiaux. Dans ces conditions, je me suis assez vite dit que la seule solution, c’était de concerner tout le monde et c’est ce que j’essaierai de faire le plus longtemps possible », explique-t-il. « Cela fait bientôt 20 ans que je suis entraîneur, chez les garçons puis chez les filles, et j’avoue qu’il m’est arrivé, sur certaines saisons, de m’appuyer plutôt sur une équipe type et de faire très peu tourner. Cette année, avec le staff, nous sommes partis sur un autre schéma. Pour l’instant ça fonctionne plutôt bien et c’est tant mieux. J’espère que ça marchera jusqu’à la fin. Dans ce groupe homogène, aucune joueuse n’est capable de gagner un match à elle toute seule ; c’est le groupe dans son intégralité qui nous permettra d’aller le plus loin possible et, je l’espère, d’atteindre nos objectifs. Il n’y a personne ‘’à la cave’’ »

Confiance aux jeunes

Si l’équipe montpellieraine possède globalement une moyenne d’âge assez élevée en raison notamment de la présence de nombreuses joueuses étrangères expérimentées, Yannick Chandioux n’a pas hésite à lancer des jeunes et à faire des choix forts. La défense en est sans doute le meilleur exemple puisque sur les cinq joueuses les plus utilisées dans ce secteur, trois d’entre elles (Lakrar, Mpome et Belloumou) ont moins de 21 ans. Si le milieu de terrain et l’attaque sont plus expérimentés avec des éléments comme Landeka, Puntigam, Skorvankova, Le Bihan ou Petermann, le coach montpellierain n’a pas hésité à lancer des jeunes. En milieu de terrain, il a installé avec succès Cyrielle Blanc (18 ans et qui avait été lancée en fin de saison dernière) lorsqu’il a fallu pallier à l’absence sur blessure d’Iva Landeka. Passée pro cet été, la native d'Aurillac, pilier de l’équipe de France U19, a déjà pris part à 6 rencontres cette saison (dont 3 titularisations). Dans le même secteur de jeu, le technicien montpelliérain donne également de plus en plus de temps de jeu à la jeune Judith Coquet (18 ans) qui, si elle n’a pas encore connu de titularisation, est déjà rentrée à 3 reprises depuis le début de la saison, en montrant elle aussi de belles choses. Les deux joueuses pourraient être des éléments importants de l’avenir du MHSC, tout comme l’attaquante Esther Mbakem Niaro. Prêtée à Issy-les-Moulineaux la saison dernière, cette joueuse athlétique aux grandes qualités de vitesse et de percussion, possède un profil différent de ses équipières en attaque. Apparue très à son aise lors de son entrée en jeu face au Paris-Saint-Germain en début de saison, elle a ensuite gagné du temps de jeu au fur et à mesure, prenant part à 9 rencontres dont 2 titularisations . Que ce soit pour Blanc, Coquet, Mbakem ou Mpome, cela prouve aussi la volonté du club montpelliérain de s’appuyer de plus en plus sur sa formation et sur sa post-formation.

L'avis de de Yannick Chandioux :  « Le MHSC a toujours montré - que ce soit chez les filles ou les garçons – une certaine faculté à former et à lancer des jeunes. On parle beaucoup des valeurs de combat et de ne rien lâcher, mais la formation et la post-formation, font aussi partie de l’ADN du club, explique-il.  « Mettre les jeunes en avant faisait partie de mes objectifs, mais encore fallait-il que ces jeunes joueuses nous montrent qu’elles sont en capacité de jouer. On ne peut pas faire jouer quelqu’un qui n’a pas le niveau, sous prétexte qu’elle est jeune ou qu’elle est formée au club. Aujourd’hui, le problème ne se pose pas puisque les jeunes qui rentrent font ce qu’il faut pour pouvoir jouer, glaner du temps de jeu et montrer coach et au staff qu’elles sont là. C’est quelque chose d’important. La porte est ouverte… »

L’importance de la coupe de France

L'élimination des Montpellieraines dès leur entrée en lice et à la surprise générale la saison passée sur la pelouse du GPSO 92 Issy a sans doute été l’un des plus gros traumatismes de la saison passée. Si de l’eau a coulé sous les ponts depuis, cette mésaventure est encore dans toutes les têtes et c’est avec la volonté de ne pas la revivre que les Pailladines démarrent cette campagne de coupe de France 2022 avec ce fameux déplacement à Saint-Etienne ce dimanche (14h30). Triple vainqueur de cette épreuve en 2006, 2007 et 2009 et de multiples fois finalistes, le club montpellierain possède une histoire très particulière avec la coupe de France. Bien qu’il débarque cette année dans l’Hérault, Yannick Chandioux en a bien conscience : « Historiquement, le MHSC possède un glorieux passé dans cette Coupe de France qui est très importante pour le club, je l’ai bien senti en arrivant ici et, à titre personnel, je trouve cette compétition magnifique », explique le coach avant de s’attarder sur un aspect plus global : « Je me plains assez souvent du fait qu’il n’y ait pas assez de matchs de championnat et que nous nous retrouvons parfois avec un mois entier sans jouer, ce qui constitue des périodes très difficiles à gérer pour un staff car il faut garder tout le monde concerné jusqu’au retour de la compétition, souligne Yannick Chandioux. Par conséquent, il est très important d’aller le plus loin possible dans cette compétition car le fait de jouer sur deux tableaux – le championnat et la Coupe – permet de concerner l’ensemble de l’effectif. » Quant au fait de retrouver le club stéphanois contre lequel la belle série actuelle des Languedociennes a débuté, le technicien montpellierain reste d'abord focalisé sur ce match de Coupe : « Ce sera la 3ème fois que nous jouerons contre les Stéphanoises cette saison puisqu’outre le match aller, nous les avions également affrontées en match de préparation, détaille le coach. Les deux premières fois, nous avons gagné et j’espère que nous continuerons sur ce rythme là, mais chaque match est différent. C’est rare et particulier de jouer 2 fois un même adversaire en une semaine mais avant de penser au match de championnat qui se profile à domicile contre les Vertes la semaine prochaine, il faut d’abord rester focus sur ce match de Coupe. Chaque chose en son temps… » Quant au fait de savoir s'il va faire tourner ou non son effectif comme le veut traditionnellement la Coupe de France, le coach pailladin a déjà prouvé qu’il n’avait pas besoin d’attendre cette compétition pour multiplier les changements et tenter des formules différentes....

Un peu d’histoire : un grand moment de bonheur et un traumatisme

 

Si l’AS Saint-Etienne (anciennement RC Saint-Etienne) n’a pas toujours évolué en D1, notamment ces dernières saisons, son histoire commune en coupe de France avec le MHSC a déjà connu plusieurs épisodes savoureux. Le premier est sans doute celui qui a le plus marqué l’histoire du club stéphanois puisque c’est face à Montpellier le 21 mai 2011 que les Stéphanoises ont remporté leur seul et unique succès dans cette compétition alors que les Languedociennes étaient largement favorites. Incapables de l’emporter dans le temps réglementaire (0-0) en raison d’une animation offensive insuffisante, les Montpelliéraines avaient longtemps buté sur Méline Gerard. Auteure de plusieurs parades décisives, cette dernière avait alors pris un ascendant psychologique qui lui avait permis de poursuivre son état de grâce lors de la séance de tirs au but et d’offrir la victoire finale à son équipe. Les Pailladines ont pris leur revanche 4 ans plus tard (le 15 mars 2015) en remportant une demi-finale épique au stade Geoffroy Guichard, à 10 contre 11 après l’expulsion précoce de Viviane Asseyi (1-0). Espérons que l’issue sera tout aussi heureuse dimanche. 

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