Appelé à disputer le Tournoi Maurice-Revello avec l’Algérie (premier match ce mardi à 14h face au japon), le jeune attaquant montpelliérain (21 ans), évoque cette future première expérience internationale ainsi que sa saison avec le MHSC
En premier lieu, comment analyses-tu cette saison que tu as passée entre l’effectif professionnel et l’équipe réserve ?
C’est une saison qui m’a servi et qui me servira dans les prochaines années. J’ai passé toute l’année à m’entraîner avec l’effectif professionnel, j’ai fait plusieurs apparitions dans le groupe pro et quelques entrées en jeu. J’ai aussi pu aller disputer beaucoup de matchs en National 2, avec, la plupart du temps des prestations plutôt abouties. Après, j’ai malheureusement connu 2 blessures à l’adducteur qui m’ont quasiment tenu éloigné des terrains pendant un tiers de la saison. Ça m’a un peu freiné dans mon élan mais, avec le recul, cette saison a tout de même été bénéfique. Elle est une base solide pour mon futur.
Découvrir la Ligue 1 et le National 2 la même année, ça fait beaucoup…
Le championnat de National 2 est très difficile, a fortiori pour nous qui avons une équipe très jeune. Le groupe a du talent mais il faut reconnaître qu’il manque d’expérience face à des joueurs, qui pour la plupart d’entre eux ont plus de vécu et de vice que nous. En plus, c’est un championnat qui n’a rien à voir avec le niveau National 3 et encore moins avec les championnats de jeunes.
Concernant la Ligue 1, je suis entré en jeu pour la première fois contre Saint-Étienne avant d’effectuer également une entrée lors des huitièmes de finale de la Coupe de France contre Marseille, puis à Clermont en championnat. Je suis Montpelliérain et quand on est dans le club de sa ville natale, c’est forcément un moment très particulier. C’est beaucoup de fierté, d’émotion et de plaisir surtout. Le souci, c’est que ça donne envie d’y re-gouter (sourire). Quand on a joué une fois en Ligue 1, on n’a qu’une envie, c’est d’y retourner. Après, il faut être patient et attendre son tour.
Ce sera ton objectif la saison prochaine ?
Oui, bien sûr. Mon objectif est d’évoluer un jour au plus haut niveau et de montrer mes qualités.
Comment abordes-tu ce festival Espoirs de Toulon que tu t’apprêtes à disputer avec l’Algérie ?
Je ressens beaucoup d’excitation. C’est un événement très important et très attendu du monde du foot chez les jeunes. Je suis impatient, j’ai envie de voir à quoi ça ressemble, d’autant que c’est la première fois que je vais rejoindre une sélection. Que ce soit au niveau de la vie d’une sélection mais aussi du niveau international, ce sont des choses que j’ai hâte de découvrir.
Comment as-tu appris cette sélection et qu’as-tu ressenti ?
J’ai été très heureux d’apprendre ma convocation pour ce festival Espoirs de Toulon et aussi pour le stage de préparation en Algérie qui le précède. Je suis très fier. L’Algérie est le pays de mon père, ce sont donc mes origines et j’ai forcément un attachement particulier pour ce pays. Pour être très franc, cela va avant tout être une découverte pour moi puisque je connais très peu de choses de cette équipe. Je sais qu’il y a quelques joueurs qui évoluent en Ligue 1 et en Ligue 2. On connaît aussi le public algérien, l’engouement qu’il y a autour de cette sélection et j’ai vraiment hâte de jouer sous ces couleurs.
Vous allez rencontrer la Colombie, le Japon et les Comores lors de la phase de groupe. Qu’est-ce que cela inspire ?
Le Japon et la Colombie sont des sélections prestigieuses chez les A, que l’on a souvent l’habitude de voir dans les Coupes du Monde ou dans les grandes compétitions continentales. Concernant les Comores, c’est un peu plus nouveau. Je sais juste qu’ils ont fait une belle Coupe d’Afrique des Nations dernièrement. Il faudra se méfier de tout le monde. De toute façon, on ne sait jamais vraiment contre qui on tombe chez les jeunes car ça dépend toujours des générations. Nous verrons bien
Tu risques aussi de croiser Maxime Esteve, avec qui tu as été formé au MHSC et qui est appelé chez les Bleuets…
En ayant grandi ensemble, se retrouver dans une grande compétition internationale avec deux maillots internationaux différents sur les épaules, ce sera forcément un moment particulier. Ça fera bizarre mais je suis prêt et très fier, autant pour lui que pour moi. Je serai très heureux de le croiser. Max a énormément progressé depuis qu’il est à Montpellier. Pour mesurer le degré de son engagement, je vous dirai simplement qu’il y a quelques mois, il a trouvé mes crampons à l’entraînement (sourire). C’est un défenseur qui va vite, qui est costaud, grand, très bon la tête et très dur à passer ; que ce soit en un contre un ou dans la profondeur. Il l’a prouvé cette année puisqu’il sort d’une très belle saison. Si je devais le chambrer ? Qu’il change de Coupe de cheveux (rire). Au-delà de ça, ce serait vraiment sympa de s’affronter en tout cas !
