Teji Savanier : « Hâte de vivre cette aventure »

Avant de rejoindre Clairefontaine puis le Japon, le milieu de terrain pailladin nous a donné ses impressions à l'aube de partir disputer les jeux Olympiques avec l'équipe de France, dont le premier match est prévu ce jeudi matin contre le mexique. Heureux et fier à l'idée de représenter son pays et son club

Teji, Qu'est-ce que cela fait-il de se dire que l’on va faire les Jeux Olympiques ?
Le sélectionneur m’a laissé un message en me disant que ce serait bien que je fasse les Jeux Olympiques avec l’équipe de France. À ce moment précis, j’étais en train de regarder un match de l’Euro à la télé. Franchement je n’y croyais pas... Ce n’est que quand j’ai rappelé le sélectionneur que j’ai compris que c’était réel et que j’allais vraiment pouvoir participer à cette compétition. C’est une immense fierté de pouvoir défendre les couleurs de son pays dans un événement aussi prestigieux que les J.O. C’est un rêve pour moi de porter ce maillot et de participer à cette compétition. Pour être honnête, je n’aurais jamais imaginé disputer un jour les Jeux Olympiques. C’est vraiment un rêve et quelque chose de très positif pour moi. C’est d’autant plus une grande fierté que j’ai la chance au moment d’être appelé pour participer à cette compétition, de porter le maillot de mon club formateur du Montpellier Hérault. Par conséquent, je représenterai aussi mon club de cœur lors de ces Jeux Olympiques. ça aussi c’est une grande fierté de représenter à la fois mon club et mon pays.

Le Président Laurent Nicollin a été un des rares dirigeants à accepter de libérer certains de ses joueurs. Comment as-tu vécu cela ?
J’ai déjà remercié le Président Laurent Nicollin et je le fais à nouveau à travers ces quelques lignes. Je me répète, mais c’est vraiment une fierté pour moi de pouvoir participer à cette compétition et de représenter mon pays. Si j’ai ce sentiment et cette chance aujourd’hui, si je peux participer à cette événement, c’est aussi grâce à lui. Sans son accord, cela n’aurait pas été possible et je l’en remercie chaleureusement.

Vous allez affronter le Mexique, l’Afrique du Sud et le Japon lors du premier tour…
Ce sont de très belles équipes. Jouer le Japon chez lui, ça risque d’être quelque chose d’assez inimaginable. Après, ce sont trois formations que je connais peu. Ce qui est certain, c’est qu’on doit s’attendre à des matchs engagés car, outre le Japon, le Mexique et l’Afrique du Sud sont en également des équipes difficile à manœuvrer. Il faudra donc être vigilant et tout donner pour l’emporter. J’espère que nous ferons de bons résultats pour pouvoir passer ce premier tour et ensuite aller le plus loin possible dans la phase à élimination directe. Ce sera à nous de répondre présent

Quels sont tes objectifs dans ces J.O. ?
Quand on débute une compétition, c’est toujours pour la gagner. On sait que ça va être compliqué, c’est certain, mais on va tout faire pour y arriver.

Tu vas aussi être le grand frère en quelque sorte d’une équipe assez jeune puisque, hormis trois joueurs, tous les autres membres de cette liste ont moins de 23 ans comme l’exige le règlement… c’est une sacrée responsabilité aussi…
C’est quelque chose auquel je ne pense pas du tout, parce que, que quand tu es sur le terrain, la différence d’âge ne se voit pas. Ce rôle de « grand frère », va peut-être être plus en dehors du terrain, mais c’est quelque chose que j’aime bien faire

Tu n’es que le deuxième Montpelliérain qui dispute les jeux olympiques après Jérôme Bonnissel il y a 25 ans. Qu’est-ce que cela t’inspire ?
Je l’ai appris il y a peu. C’est vrai que c’est quelque chose de fort et c’est là aussi une grande fierté. C’est un mot qui revient souvent, mais l’objectif sera de rendre fier ma famille, mon club et bien sûr mon pays

Quand on évoque les Jeux Olympiques, on pense évidemment à la flamme, au village… Tu commences à penser à ça ?
Franchement non. Je ne me projette pas aussi loin. Je me dis que je verrai quand j’y serai mais que ce n’est pas la peine de m’imaginer les choses puisque je vais avoir la chance de les vivre. Pour l’instant, mon objectif, c’est de bien me préparer pour être fin prêt justement lorsque je serai sur place.

Tu t’es mis un petit peu au japonais du coup ?
Ça va être dur quand même (rires).

Connais-tu certains joueurs qui font partie de cette liste ?
Je connais bien Paul Bernardoni avec qui j’ai joué à Nîmes. J’ai aussi joué contre pas mal de joueurs de cette équipe comme Florian Thauvin ou André Pierre Gignac pour ne citer qu'eux, mais cette fois j’aurais la possibilité de jouer à leurs côtés. Je suis très heureux de faire partie de cette liste

Toi qui est très attaché à Montpellier, vivre un mois aussi loin de ta ville natale c’est un sacré défi…
C’est la première fois que je pars aussi longtemps. Ça va me faire bizarre, mais c’est pour la bonne cause. Ce n’est pas tous les jours qu’on a la possibilité de faire les Jeux Olympiques en défendant les couleurs de son pays. L’objectif c’est de tout donner là-bas et de ne rien regretter. J’ai hâte de vivre cette très belle aventure.

Crédit photo : MHSC et FFF