Rémy Cabella : « Ça me donne des frissons » | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Rémy Cabella : « Ça me donne des frissons »

Mercredi soir à Lens, Rémy Cabella a disputé son 100ème match de Ligue 1 sous le maillot du MHSC. A cette occasion, il nous a accordé un long entretien au cours duquel il évoque son retour, son bonheur d’être ici et ses objectifs pour la fin de saison. Avec maturité et sans jamais se départir de sa bonne humeur légendaire.

Rémy. On te retrouve aujourd’hui à Grammont avec des équipements du MHSC sur les épaules. Est-ce que tu te voyais ici il y a ne serait-ce qu’un peu plus d’un mois en arrière ?
Non pas du tout, y a un mois, je me voyais en récupération. Je m’étais dit qu’avant d’entamer une autre saison, je me préparais bien et, en fait, ça ne s’est pas du tout passé comme ça ; et j’ai signé à Montpellier ! (sourire)

Comment ton arrivée s’est-elle concrétisée ?
J’étais en préparation en Espagne avec Krasnodar. Je me suis blessé (au mollet NDLR) et puis il y a eu la guerre et la résiliation de mon contrat. Je suis venu me soigner ici avec l’accord du Président, que je remercie d’ailleurs beaucoup. Ensuite, j’ai eu l’opportunité de donner le coup d’envoi fictif de la rencontre contre Brest à La Mosson dans le cadre des 10 ans du titre. A ce moment-là, j’ai ressenti beaucoup d’émotion. Au fond de moi, j’avais quand même envie de rejouer, et de rejouer ici. Revenir sur ce terrain de La Mosson contre Brest, ça m’a fait quelque chose. Ensuite, j’ai rencontré le Président et tout s’est réglé en une heure. Je n’ai pas cherché à savoir si j’avais d’autres opportunités que Montpellier.

ça m’a fait du bien de rejouer mais, le plus important c’est de gagner et de bien finir la saison

Avec ta magnifique veste orange le jour de ta signature, tu ne vas pas nous faire croire que ce n’était pas prémédité ?
J’ai cette veste depuis très longtemps mais je ne l’avais jamais mise…. Et quand je l’ai revue, je me suis dit que c’était le bon moment de l’étrenner. C’était peut-être prémonitoire (sourire).

Et 3 jours plus tard, tu es entré en jeu contre l’OM au Vélodrome…
C’est vrai que tout est allé très vite. Je m’étais bien préparé pendant cette période sans match ; après, tu peux te préparer tous les jours pendant 10 heures, rien ne remplace la compétition. Ça m’a fait du bien de rentrer, même si une défaite fait toujours mal. J’ai pu enchaîner ensuite en ayant un peu plus de temps de jeu contre Reims puis à Lens, donc, c’est une bonne chose. Maintenant, ça m’a fait du bien de rejouer mais, le plus important c’est de gagner et de bien finir la saison.

tous ces souvenirs, toutes ces images sont remontées à la surface. C’est en cela aussi que revenir au MHSC est quelque chose de fort pour moi

Retrouver ce stade de La Mosson, le Domaine de Grammont…
(il coupe), c’est fort, très fort même en terme d’émotion. Mis à part Olivier Mégel, Yohan Métais (les kinés), Marco (Couget, le nutritionniste), Romain Pitau et Pascal Baills, les autres membres du staff n’étaient pas là lors de mon 1er passage.  Dans l’administratif en revanche, ça a moins changé. Ça fait plaisir de revoir les mêmes têtes et de revenir à Grammont. Même si je revenais de temps en temps, le faire avec les équipements du MHSC sur les épaules, c’est autre chose ; c’est spécial. Le sentiment était aussi très particulier au moment de retrouver le Stade de La Mosson. Quand j’y suis venu la première fois, j’avais 12 ans. C’était avant de signer au MHSC. J’étais venu faire un stage et Christian Masi (le chauffeur du Centre de Formation NDLR) était venu me chercher à l’hôtel avec mon père et m’avait fait visiter le stade. Je m’étais mis au milieu du terrain dans l’arc de cercle, je regardais tout autour de moi et je me disais « un jour je veux jouer sur ce terrain ». Quand j’ai donné le coup d’envoi fictif contre Brest, tous ces souvenirs-là, toutes ces images-là sont remontées à la surface. Pour l’anecdote, j’ai encore les photos de ma première venue à La Mosson et j’ai recroisé Christian quelques minutes seulement après ma signature… et nous avons fait une photo ensemble. C’est en cela aussi que revenir au MHSC est quelque chose de fort pour moi.

Revenir à Montpellier, tu y pensais ?
J’y ai toujours pensé. J’en avais d’ailleurs parlé avec Benji (Stambouli) il y a quelques temps et on se disait « pourquoi pas ? » Je marche avec des principes et des valeurs. Le Président m’a fait une offre sur 3 mois et je n’ai pas cherché à négocier, c’est le cœur qui a parlé. J’ai beaucoup d’affection pour Laurent (Nicollin). Quand je me suis rompu le ligament croisé du genou et avant de signer en prêt à Arles-Avignon, il m’avait prolongé alors qu’il n’était pas obligé de le faire. C’est lui qui l’a souhaité. Il avait confiance en moi et tout s’est toujours bien passé entre nous. 

J’ai beaucoup d’affection pour Laurent (Nicollin). Quand je me suis rompu le ligament croisé du genou et avant de signer en prêt à Arles-Avignon, il m’avait prolongé alors qu’il n’était pas obligé de le faire. Il avait confiance en moi et tout s’est toujours bien passé entre nous.

Entre tes deux passages au MHSC, tu as joué en Angleterre (Newcastle), dans 2 grands clubs historiques du foot français (l’OM et Saint-Etienne) et en Russie (Krasnodar). En quoi ces expériences t’ont-elles changé et, à contrario, en quoi tu n’as pas changé ?
J’ai appris la rigueur et  ce que ça engendre, c’est-à-dire l’hygiène de vie, sur le terrain, tout le travail à coté – qui est super important – et l’envie de gagner tout le temps. Il n’y a pas de repos, parce qu’il y a des supporters derrière qui attendent des résultats. J’ai envie que le MHSC termine chaque année dans les 6 premiers. Le MHSC peut le faire et ça va passer par là. Ce n’est pas donner des leçons, absolument pas, c’est juste aider en partageant mon expérience.
Dans ce qui n’a pas changé, je dirai mon envie et ma joie de jouer. Je suis resté le même, je rigole… Je ne suis pas blasé. Les gens me disaient parfois : « Tu pourras venir à Montpellier plus tard vers 34-35 ans.. » mais non ! Si je reviens c’est pour jouer, par ce que j’aime le jeu, j’aime gagner et je veux gagner avec Montpellier. Je l’ai vécu une fois et tout est possible dans la vie. Après, il faut que tout le monde soit dans la même mentalité. J’essaie de leur donner ça, le plaisir de jouer c’est trop important.

Quelles sont tes premières sensations après 5 mois sans jouer ?
J’étais là un peu avant de signer et cela m’a permis de m’adapter plus vite. Après, quand je suis sur un terrain, je reste moi-même et ce n’est pas parce que je viens d’arriver que je vais me faire tout petit au contraire ; j’ai mon expérience et ma façon d’être en compétition qui fait que je dois pousser les autres. Je ne vais pas changer sur cet aspect-là et je pense qu’on en a besoin.

il y a du bon potentiel, un bon groupe et des bons jeunes que j’aime bien.

Comment trouves-tu l’équipe ?
Je trouve qu’il y a du bon potentiel, un bon groupe et des bons jeunes que j’aime bien. Là, il faut quand même qu’on se retrouve un peu et cela passe sans doute par un succès. On a besoin de retrouver la victoire. L’objectif, c’est de gagner le plus de matchs possible d’ici la fin de saison.

Tu as aussi retrouvé Teji Savanier qui était ton équipier au Centre de Formation et notamment lors de l’épopée victorieuse de Coupe Gambardella en 2009…
Nous étions ensemble en jeunes. A l’époque, c’était mon attaquant, puisqu’il jouait à ce poste-là (sourire). Le retrouver ici aujourd’hui, capitaine du MHSC et le voir à un tel niveau, franchement je suis très content pour lui, vraiment. J’ai envie de le pousser et que l’équipe le pousse aussi pour qu’il aille encore plus haut, car je pense qu’il le mérite.

J’ai beaucoup discuté avec lui comme j’essaie de le faire avec un peu tout le monde dans l’équipe, toutes générations confondues. Je sens qu’il y a une très bonne mentalité, ce qui est très bien pour le futur. J’ai régulièrement joué contre Jordan (Ferri) que j’ai aussi croisé en dehors du foot, je connais bien « Mamad’ » Sakho puisque j’ai joué avec lui en  équipe de France. Avoir un joueur comme lui à ses côtés, c’est top ! Il ne faut pas oublier qu’il a joué à Liverpool, à Paris, à Crystal Palace. C’est le genre de joueur sur lequel on doit prendre exemple.

atteindre la barre des 100 matchs en Ligue 1 avec le MHSC est forcément une émotion particulière

Pour ton retour à La Mosson lors de notre dernière sortie à domicile, nous sommes tombés sur une équipe de Reims très regroupée et qui a beaucoup défendu…
Ça fait partie du jeu ; après, c’est à nous de nous adapter. Ils ont eu quelques occasions, nous aussi. Comme je l’ai dit après le match, la première chose, c’est d’être solide défensivement, ce que nous avons été puisque nous n’avons pas pris de but. Après, c’est à nous les joueurs offensifs de marquer des buts. Nous n’avons pas su le faire mais j’espère que nous y remédierons très vite et que nous pourrons offrir un résultat positif à notre public.

Contre Lens, tu as disputé ton 100ème match de Ligue 1 sous le maillot du MHSC ? Qu’est-ce que cela t’inspire ?
Mon frère qui adore le foot et est très « stats » m’en a parlé. Quand je suis parti à Newcastle il y a 8 ans, il m’avait dit : « n’oublie pas qu’il te manque quelques matchs pour atteindre la barre des 100 en Ligue 1 avec le MHSC ». Atteindre ce chiffre aujourd’hui, c’est forcément une émotion particulière, ça me donne des frissons.

Je reçois pas mal de messages et cela me touche beaucoup

Comment vis-tu l’engouement que génère ton arrivée ?
Je ne le réalise pas encore. Je reçois pas mal de messages et cela me touche beaucoup mais j’essaie de rester concentré sur le terrain. Cela dit, cette bienveillance me fait quelque chose, c’est indéniable. Quand je suis entré en jeu contre Reims, j’ai entendu pas mal de bruit et ça m’a fait du bien. 

On te sent heureux en tout cas…
Je le suis sincèrement. Je pense être quelqu’un de joyeux mais la joie n’est totale que dans la victoire, alors j’espère que nous allons très vite retrouver le chemin du succès. Ce qui est sûr, c’est que je vais me donner à fond pour aider l’équipe au maximum. 

Son QUIZZ des 100

Son meilleur souvenir : « Le titre de Champion de France, sans hésitation. Quelle émotion ! »

Son match le plus fou : « Une semaine avant ce fameux sacre à Auxerre, contre Lille à La Mosson. C’était magnifique ! On s’était battu tout le match et sur une touche pour eux, ballon long, rush d’Olivier (Giroud), Karim Aït-Fana au second poteau, le stade qui explose… »

Son plus beau but : « Le slalom sur le synthétique à Lorient. Question match fou, il était pas mal aussi celui-là. Ça s’était fini à 4-4. » (le 20 avril 2014)

Sa célébration préférée : « Celle de l’avion… après mon but contre le PSG à La Mosson, lors de la première journée du championnat 2013-2014 » (1-1).

Sa plus belle passe décisive : « Une passe enroulée pied gauche pour un but de Victor-Hugo Montaño lors de notre succès 5-1 contre Lyon » (le 6 octobre 2013)

Sa coupe de cheveux préférée : « J’en ai fait tellement (rire). On va dire la crête l’année du titre ».

Un seul mot pour décrire le MHSC : « Famille »

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