Mamadou Sakho, leader dans l'âme | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Mamadou Sakho, leader dans l'âme

Arrivé cet été au MHSC, l’ancien défenseur du PSG, de Liverpool et de Crystal Palace s’est fondu sans aucun souci dans le contexte montpelliérain. Itinéraire d’un joueur hors-norme sur le terrain, mais sans fioriture en dehors.

A l’entraînement, l’impression de puissance et de facilité qu’il dégage montrent que ce joueur-là a quelque chose de particulier. Ajoutez-y un palmarès aussi épais que sa musculature et le garçon a de quoi impressionner. Pourtant, sa disponibilité dans les échanges vont vite montrer sa simplicité. Pas question pour Mamadou Sakho de jouer les gros bras, et encore moins de se la jouer tout court : « Que ce soit à 17 ans ou aujourd’hui, j’ai toujours été le même Mamad’, sourit-il d’emblée. Je suis déconneur, je rigole, mais sur le terrain, j’ai envie de gagner donc j’essaie de partager cette rage de vaincre avec mes coéquipiers. »

Derrière ce discours aussi simple que sincère se cache une carrière hors-normes. Né dans le 18ème arrondissement de la Capitale avant de déménager successivement dans le 20ème, puis dans le 12ème avant de s’établir dans le 94, celui qui se définit avec humour comme « un nomade parisien » a d’abord joué à Villeneuve Saint-Georges puis au Paris FC. Sollicité par plusieurs clubs parmi lesquels Lens, Lille et le Havre, il rejoint finalement le prestigieux Paris Saint-Germain à l’âge de 12 ans, avant d’y connaître des débuts tonitruants 5 ans plus tard lorsque Paul Le Guen le lance en pros le lendemain de son 17ème anniversaire, lors d'un seizième de finale d'Europa League face à l'AEK Athènes.

L’expérience de vie que tu as en dehors t’aide toujours dans le sport

Preuve des espoirs qu’il place en lui, l’ancien entraîneur de Lyon et des Glasgow Rangers, aujourd’hui en poste au Havre, fera même de lui quelques jours plus tard le plus jeune capitaine de l’histoire du PSG en lui confiant le brassard dès sa première titularisation en Ligue 1, le 20 octobre 2007, contre Valenciennes. : « Il me semble que le coach me l’avait annoncé la veille du match, mais pour moi, c’était loin d’être ''un truc de fou'', se souvient le néo-défenseur montpelliérain. Nous étions plusieurs à monter en même temps en équipe fanion avec David Ngog, Younousse Sanharé ou Yannick Boli, avec lesquels nous avions été sacrés champions de France U18. Il y avait aussi plusieurs membres de la génération 1987 comme Clément Chantôme ou Youssouf Mulumbu avec lesquels j’avais déjà évolué en jeunes et qui n’avaient que 3 ans de plus que moi au final ; donc, j’avais plus la sensation et le plaisir de jouer avec mes potes qu’une pression excessive. » S’il ne s’étendra pas sur sa vie privée – question de pudeur plus louable sans doute – le fait d’avoir été rapidement désigné comme chef de famille dans sa jeunesse l’a sans doute aidé à endosser si vite de telles responsabilités, qui plus est dans un club aussi exposé que le PSG : « L’expérience de vie que tu as en dehors t’aide toujours dans le sport, explique-t-il humblement. Le football reflète exactement les mêmes valeurs : quand tu es un guerrier sur le terrain, tu es un guerrier dans la vie et, à l’inverse, si tu lâches vite sur le terrain, tu auras tendance à faire la même chose dans la vie de tous les jours. »

Même si c’était une année de transition pour le PSG, avec beaucoup de changements, le MHSC a su être constant et avait mérité son titre

Mamadou ne lâchera pas, empilant plus de 200 matchs sous le maillot créé par Daniel Hechter et devenant l’emblème de la formation parisienne en même temps que le chouchou du public du Parc des Princes. « Paris, c’est ma maison, sourit-il. Plusieurs membres de ma famille y habitent toujours, et même si je ne suis pas Messi, je pense avoir laissé une trace positive dans ce club. »  Preuve de son attachement au club de la Capitale, s’il aurait pu partir à l’étranger dès l’été 2012, année du sacre du MHSC, il a préféré attendre un an de plus, le temps d’être sacré Champion de France avec son club de cœur. « Nous étions frustrés d’avoir raté le titre de si peu, se souvient Mamad’. Même si c’était une année de transition pour le PSG, avec beaucoup de changements, le MHSC a su être constant et avait mérité son titre. »
Un an et un titre en poche plus tard, Mamadou Sakho a donc choisi de traverser la Manche, non sans avoir vécu des adieux très émouvants de la part de ''son'' Parc des Princes : « C’est comme un enfant qui quitte la maison familiale, raconte-t-il. J’avais passé 23 ans là-bas, donc c’était un déchirement pour moi mais aussi, je crois, pour beaucoup de supporters. Je retiens que peu de joueurs ont quitté le PSG de cette façon-là. C’était un moment très émouvant mais magnifique à vivre. »

Son potentiel physique, sa capacité à gagner les duels tout en ayant une bonne qualité de relance et son âme de leader, faisaient de lui le candidat idéal pour un transfert en Premier League. Ce fut le cas dès 2013 et ce pendant 8 saisons, d’abord chez les Reds de Liverpool, puis avec les Eagles londoniens de Crystal Palace : « J’ai eu la chance d’évoluer avec des joueurs exceptionnels et de vivre notamment les derniers matchs de la carrière de Steven Gerrard ce qui était quelque chose d’exceptionnel, se souvient le n°3 montpelliérain. Les gens n’ont peut-être pas pleinement conscience de l’impact que le club de Liverpool a dans le monde entier. Les fans sont juste incroyables. Il faut vivre avec ce maillot sur les épaules pour le comprendre. Quant à Crystal Palace, c’était une autre expérience, un autre défi avec des objectifs différents, mais nous avions tout de même une belle équipe avec notamment Yohan Cabaye… Vivre à Londres était aussi une opportunité magnifique. »

Je suis heureux et fier de la carrière que j’ai pu faire jusqu’à aujourd’hui... et elle n'est pas finie !

Cette période anglaise, et notamment à Liverpool a aussi marqué son apogée sur le plan international puisque Mamadou Sakho compte pas moins de 29 sélections en équipe de France dont un match de barrage inoubliable face à l’Ukraine le 19 novembre 2013 où il avait inscrit un doublé, permettant aux Tricolores de se qualifier pour le Mondial 2014 au Brésil. « J’ai eu la chance de faire partie de cette épopée et de participer à mon niveau à cette belle page de l’histoire des Bleus. Jouer pour son pays est quelque chose de beau et de fort, dit-il. C’est un de mes meilleurs souvenirs. » Malheureusement, une accusation de dopage en 2016 pour laquelle il sera blanchi bien des années plus tard mettra une fin prématurée à son aventure en bleu et précipitera dans le même temps son départ de Liverpool : « Je préfère ne pas m’étaler là-dessus, estime-t-il. Il y a des décisions qui sont prises et il faut les accepter. Cependant, il ne faut pas oublier que mes 2 derniers matchs à Liverpool étaient contre Dortmund et dans le derby contre Everton, que j’avais marqué lors de ces 2 rencontres et que j’avais été titulaire tout au long de la saison. Être accusé de dopage alors que ce n’était pas le cas a donné un grand virage à ma carrière et m’a fait rater pas mal d’échéances, mais ça fait partie de mon histoire. Je suis heureux et fier de la carrière que j’ai pu faire jusqu’à aujourd’hui… et elle n’est pas finie ! »

Ici, on sent des valeurs à tous les étages, c’est une vraie famille et je partage ces valeurs

Pour le plus grand bonheur du MHSC d’ailleurs puisque c’est à Montpellier que l’international tricolore a posé ses valises cet été. Un choix qui peut paraitre surprenant mais que l’intéressé explique le plus simplement du monde : « Je voulais me rapprocher de ma famille, que mes enfants parlent et apprennent mieux le français puisqu’ils avaient quasi-uniquement vécu en Angleterre, détaille ce fan de boxe pour qui passer du temps en famille est primordial. J’ai eu des échanges avec le Président, le coach ainsi qu'avec le Directeur Sportif Bruno Carotti qui a aussi joué un rôle important dans ma venue ; et leur discours m’a beaucoup plu. J’ai senti que nous étions sur la même longueur d’onde, avec la même philosophie, alors j’ai foncé. »

Sur le papier, passer du PSG et de Liverpool à Montpellier pourrait presque s’apparenter à changer de monde. Pourtant, Mamadou Sakho s’est fondu dans le moule sans difficulté. « L’humilité est une valeur très importante à mes yeux, souligne-il. Quel que soit le maillot que vous portez, il faut le respecter et respecter les gens qui y sont. Ici, on sent des valeurs à tous les étages, c’est une vraie famille et je partage ces valeurs. J’aime beaucoup la ville, ma famille s’y plait, donc tout va bien. »

le groupe est très jeune, je le savais en arrivant ici, mais c’est un bon groupe qui est à l’écoute et qui progresse bien

Sur le terrain aussi, tout va pour le mieux. Loin d’être prêt physiquement à son arrivée après presqu’un an sans jouer, Mamadou Sakho a énormément travaillé pour revenir et a été titularisé dès la 2ème journée à Reims, bien avant la date prévue. Depuis, Mamad’ ne cesse de monter en puissance et la qualité de ses prestations aussi. Toujours aussi solide dans les duels et dans l’anticipation, il apporte beaucoup de sérénité à l’arrière garde montpelliéraine et forme un duo très complémentaire avec Maxime Esteve : « Il est certain qu’au départ, je n’étais pas prêt, mais je me sens de mieux en mieux au fil des matchs, confie-t-il. Collectivement, le groupe est très jeune, je le savais en arrivant ici, mais c’est un bon groupe qui est à l’écoute et qui progresse bien. Nous avons réalisé de belles performances, notamment contre Lens, Nantes et Nice, c’est mérité mais il ne faut pas s’arrêter-là. On doit encore progresser sur beaucoup d’aspects et le coach travaille bien dans ce sens en insistant sur certains détails, que ce soit aux entraînements ou bien lors des séances vidéos. »

En football, on ne peut jamais rien faire seul

Très impliqué comme l’a montré son discours captivant dans le vestiaire avant le match à Nice, Mamadou Sakho se sent en tout cas déjà chez lui à Montpellier. Sans bruit, il s’affirme au fil des matchs comme un des leaders de cette équipe, comme Téji Savanier ou Jordan Ferri pour ne citer qu’eux. « Tout se passe très bien avec Téji et Jordan, comme avec l’ensemble de l’équipe, souligne-t-il. Je suis quelqu’un qui aime partager, que ce soit mon expérience sur le terrain mais aussi en dehors avec mon association. Ça fait partie de ma personnalité. Je me sens vraiment bien dans ce club et dans cette équipe car nous avons des valeurs communes. » Impossible de terminer ce long portrait sans évoquer sa relation avec les supporters, dont il est en train de devenir l’un des chouchous : « Je les remercie de leur soutien ; ça fait toujours plaisir de se sentir apprécié par les fans. Je vais faire ici ce que j’ai fait partout où je suis passé, c’est-à-dire me donner à 100% pour l’équipe pour que, tous ensemble nous puissions aller le plus loin possible. » Prochaine étape ce soir contre Lyon, mais là encore, Mamadou préfère parler d’aspect collectif : « ça va être un bon match, mais même si Lyon fait partie des belles équipes de ce championnat, nous devons avant tout nous concentrer sur notre jeu et sur nos objectifs, point barre. » Le discours est sincère, clair et sans chichi. A l’image du personnage en fait. Un vrai leader dans l’âme qui sait où il veut aller, mais sans être arrogant pour autant « En football, on ne peut jamais rien faire seul », conclut-il. Belle philosophie… 

 

 

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