Jean-Yves l’aventurier est de retour chez lui | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Jean-Yves l’aventurier est de retour chez lui

Ancien joueur et éducateur du club, le nouvel entraîneur des gardiens montpelliérains, Jean-Yves Hours  est rentré au bercail cet été pour reprendre le fil d’une carrière riche de multiples expériences. Rencontre avec un homme à la bonne humeur communicative

Avec son sourire constant et son sens de la répartie qui va de paire avec son côté chambreur et taquin, Jean-Yves Hours est un personnage haut en couleurs qui ne peut pas laisser indifférent. S’asseoir avec lui pour évoquer son parcours, c’est l’assurance de passer un bon moment, plein de sincérité et d’anecdotes, sans jamais qu’il ne se départisse de ce sens de l’humour qui lui colle à la peau.

il y avait vraiment une âme et on le ressentait directement

Il faut dire qu’avant de revenir au MHSC cet été en qualité d’entraîneur des gardiens de l’effectif professionnel, Jean-Yves a connu un parcours riche, presque digne d’un aventurier.  Né à Alès, il a passé toute son enfance à Salindres où il a rencontré Olivier Dall’Oglio, avec qui il a joué en pupilles et minimes (ce qui correspond peu ou prou aux U10-U11 d’aujourd’hui). Dans un contexte régional très concurrentiel puisqu'Alès, Sète, Béziers et Nîmes étaient aussi en D2 à l’époque, le jeune gardien Jean-Yves Hours opte pour rejoindre Montpellier 5 ans plus tard, alors qu’il n’a pas encore 17 ans. « À l'époque, Nîmes était le club historique avec un passé énorme et Montpellier un club neuf qui venait de monter en D1 ; mais on sentait d'entrée qu'il y avait quelque chose de spécial, se souvient Jean-Yves. Pourquoi Laurent Blanc vient ici ? Pourquoi je viens ici ? Parce qu'il y avait le Président Nicollin. Il était capable de dire les bons mots aux bonnes personnes au bon moment. J'étais fils unique, j'habitais à 80 km d'ici et il avait su dire ce qu'il fallait à mes parents pour les rassurer. Je peux vous assurer qu'à l'époque, ce qui faisait choisir Montpellier ce n'était pas les structures vu qu'on s'entraînait sur du stabilisé et qu’on vivait dans des Algecos, mais il y avait vraiment une âme et on le ressentait directement. »

Pascal (Baills) est  le garant de plein de choses dans ce club. on a toujours été très proche. On n’avait pas besoin de s'appeler tous les trois jours pour se demander si on avait bien dormi mais le fil n'a jamais été rompu. »

Débarqué au Centre de Formation pailladin en juillet 1981, il y côtoie la génération des Gérald Passi, Scala, Soria, et un certain Pascal Baills qu’il a retrouvé cet été dans le staff d’Olivier Dall’Oglio. « On se connaît depuis presque 40 ans et c'est un peu la cerise sur le gâteau de se retrouver aujourd'hui, rigole Jean-Yves. Nous avons vécu beaucoup de choses ensemble, c'est un des personnages du club, quelqu'un de très important parce qu'il a un vécu et qu'il est le garant de plein de choses dans ce club. On a vécu plein de choses ensemble sur et en dehors du terrain, certaines qui peuvent se raconter, d'autres moins (rires)... Mais on a toujours été très proche. On n’avait pas besoin de s'appeler tous les trois jours pour se demander si on avait bien dormi mais le fil n'a jamais été rompu. »

Passé ensuite chez les pros, Jean-Yves a disputé 24 matchs en équipe première, dont le premier, inoubliable, lors d’un derby contre Béziers à La Mosson. « Je m'en souviens comme si c’était hier, sourit-il. C'était en 1984. Jean-Claude Chemier s'était blessé dans la semaine, on ne savait pas s'il jouerait ou pas, et le matin du match, l'entraîneur Michel Mézy me prévient que je vais débuter… et on gagne 5-1. » Mais le plus marquant de ces matchs disputés sous la tunique héraultaise interviendra 3 ans plus tard, en 1987, lors de la saison de la remontée du club pailladin dans l’élite : « J’avais joué les 3 ou 4 derniers matchs parce que Stéphane d'Angelo était blessé, se souvient-il. Lors du dernier match de la saison, nous avions reçu Lyon qui était second, pour ce qui était une sorte de finale pour l’accession. Pascal (Baills) se fait expulser, Laurent (Blanc) se claque, mais on avait une très grosse équipe avec des joueurs comme Roger Milla ou Gérard Bernardet pour ne citer qu’eux, et, finalement, on s'impose 3-1 à La Mosson devant un public déchaîné. Derrière, nous avons même décroché le titre de Champion de France de D2 en battant Niort en matchs aller retour. Un magnifique souvenir. »

Le manque que j'ai eu en tant que joueur me sert à inculquer ça aujourd'hui aux jeunes gardiens

Parti du club la saison suivante, sa carrière le mena ensuite à Caen, Sète, puis Toulon « J'ai souvent été doublure, que ce soit à Montpellier ou à Caen. C'était assez difficile à vivre, d'autant qu'à l'époque on n’était même pas sur le banc, alors j'ai préféré descendre d'un cran pour jouer en National, explique-t-il. Je ne dirais pas que j'ai des regrets concernant ma carrière de joueur, mais il y a sans doute certains virages que j'ai dû mal négocier. J'ai manqué un peu de maturité par moments. Quand on est monté en D1, Albert Rust est arrivé, c'était un monument, champion olympique, j'avais tout à apprendre avec lui et je n'ai peut-être pas saisi la chance… Le manque que j'ai eu en tant que joueur me sert à inculquer ça aujourd'hui aux jeunes gardiens, en leur disant que le temps passe très vite et que, parfois, le train ne passe qu'une fois. Aujourd'hui le poste de gardien a tellement évolué que la moindre petite case que l'on ne veut pas cocher, par fainéantise, par dédain ou simplement en se disant qu’on n’en a pas besoin, elle va manquer au bout. »

Etre qualifié d’aventurier ne me dérange pas. Je me suis toujours dit : "si je n'y vais pas, est-ce que je ne vais pas le regretter ?

La transition vers son nouveau rôle d’entraîneur des portiers montpelliérains est toute trouvée. Après une fin d’aventure de joueur avec le club varois sur fond de problèmes financiers, c’est au MHSC que Jean-Yves Hours a eu l’opportunité de rebondir : « J'ai eu la chance que le Président Louis Nicollin pense à moi alors qu'il créait son équipe corpo, se souvient-il. Il m’a proposé d’y jouer tout en intégrant le MHSC en étant éducateur au Centre de Formation. J’ai donc intégré la cellule d'entraînement des gardiens de club aux côtés de Dominique Deplagne qui s'occupait de tous les gardiens, de l'école de foot, de la pré-formation et de la formation. J'ai été sa doublure en tant que joueur, son élève. C’est quelqu'un qui partage beaucoup et j'ai beaucoup appris à ses côtés dans sa manière de travailler avec les gamins, de les percevoir. Il a créé ma base de travail que j'ai ensuite emmenée dans mes autres points de chute. »

Je me suis toujours dit : "si je n'y vais pas, est-ce que je ne vais pas le regretter ?"

La suite justement marquera l’avènement de Jean-Yves l’aventurier : de Sedan à Strasbourg (avec lequel il a participé au retour du club dans l’élite aux côtés de deux autres Pailladins, Thierry Laurey et Fabien Lefèvre, en passant par Évian Thonon Gaillard, la sélection guinéenne avec Luis Fernandez, celle des Comores mais aussi des clubs au Sénégal et en Arabie Saoudite. « Etre qualifié d’aventurier ne me dérange pas, sourit-il. Je me suis toujours dit : "si je n'y vais pas, est-ce que je ne vais pas le regretter ?" »

Mais tout aventurier a besoin un jour de rentrer chez lui… et c’est ce qu’a fait Jean-Yves en revenant au MHSC cet été. « C'est une histoire de rencontres, de retrouvailles, explique-t-il. Je connaissais Olivier Dall’Oglio depuis longtemps et revenir au club c'est à la fois une fierté, un honneur et beaucoup d'émotions, d'autant plus que c'était inattendu. »

L'aspect humain est essentiel

Depuis le début de la saison, Jean-Yves Hours entraîne donc les gardiens pros du MHSC. L’occasion d’évoquer sa vision de sa fonction : « Si je dois apprendre à mes gardiens à plonger, c’est qu’il y a un problème, sourit-il. Par contre, j’essaie de leur apporter mon expérience et de bonifier leurs qualités, tout en les aidant à corriger certains détails qui vont peut-être leur permettre d'être encore meilleurs. Après, je pense qu'il faut être très à l'écoute et très attentif à l'évolution du poste, qui est en constante évolution. » L’autre axe important de sa méthode concerne l’aspect psychologique : « Le terrain est important mais les regards et les discussions avec mes gardiens le sont aussi. L'aspect humain est essentiel parce que nous ne sommes pas des machines, explique-t-il. On ne peut pas ne pas tenir compte de l'état de forme du gardien, de son état psychologique, de ses capacités de travail du moment ou de son état de forme et de confiance. Il faut prendre en compte tous ces paramètres tout en gardant un seul objectif : que les trois gardiens pro que j'ai sous ma responsabilité soient prêts et aptes à jouer le week-end avec l'équipe première. Je suis d’ailleurs aussi attentif à celui qui joue qu'à celui qui ne joue pas. Jusqu'au dernier moment, ils ont le même travail, la même quantité d'exercices parce que tout peut changer en quelques secondes comme on l'a vu cette année lors de notre match amical à Metz où, en quelques secondes, Jonas se blesse et Dimitry devient titulaire pour le début de saison. »

Tout a changé au niveau des infrastructures, mais en terme d'état d'esprit rien n'a changé, l’âme est toujours là

Au moment d’évoquer Jonas Omlin, Dimitry Bertaud et Matis Carvalho, Jean-Yves assure « que chacun a ses qualités » et que ce sont «  3 gardiens différents qui sont très à l'écoute, et ont adhéré à mon fonctionnement. Je sais que je peux tout leur dire sans que ça aille à l'encontre de ce que je veux leur faire comprendre. »

Nous, on comprend bien dans chacun de ses propos, son bonheur d’être de retour au MHSC « Aujourd'hui, je suis revenu dans mon club, dans ma famille entre guillemets et tous les matins je viens avec la banane, déjà parce que je fais le métier qui me plaît et parce que je transmets ma passion à des garçons que j'adore, explique-t-il avant d’évoquer les différences entre le MHSC qu’il a connu par le passé et celui qu’il redécouvre aujourd’hui « Pour synthétiser ma pensée, je dirai que tout a changé mais que rien n'a changé, rigole-t-il. Tout a changé au niveau des infrastructures, mais en terme d'état d'esprit rien n'a changé, l’âme est toujours là et cela perdure depuis toujours parce qu’il y a la famille Nicollin, mais aussi des personnes comme Michel Mézy, Bruno Carotti, Philippe Delaye ou Pascal Baills pour ne citer qu’eux qui sont les garants de cet état d'esprit depuis des années. Quand on va dans d'autres clubs et que l'on revient ici, on le ressent encore plus… et ça, ça ne s'achète pas. » Comme l’amour de Jean-Yves l’aventurier pour le MHSC, et pour ses gardiens qu’il chérit tant…

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