Daniel Congré : « Je ressentais vraiment cette unité » | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Daniel Congré : « Je ressentais vraiment cette unité »

À l'occasion des 10 ans du titre de Champion de France, mhscfoot.com vous invite tout au long de la saison à revivre chaque rencontre de cette fabuleuse épopée à travers un sujet par match. Cette semaine, c'est l'ancien Toulousain et Montpelliérain, Daniel Congré qui revisite le match nul 1-1 entre les deux clubs du 17 décembre 2011, alors qu’il évoluait du côté des Violets.

En premier lieu, comment as-tu vécu le match aller où les Toulousains avaient sérieusement embêté les Montpelliérains ?
C’était l'avant-dernier match avant la trêve de Noël (le 17 décembre 2011, NDLR). Le MHSC avait fait une très grosse impression sur la première partie de saison et nous étions venus à La Mosson avec l'intention de nous mesurer à cette adversaire d'une grande qualité et qui avait déjà surpris beaucoup d’observateurs et d’adversaires. Geoffrey Dernis avait ouvert le score très rapidement en faveur du MHSC (7e), mais, malgré ce, nous n'avions pas lâché. Nous avions continué à produire du jeu et à être solides pour ne pas prendre ce deuxième but qui aurait sans doute définitivement compromis nos chances dans cette rencontre… Et cela avait payé puisque Cheikh M'Bengue nous avait permis d'égaliser juste avant la mi-temps. En plus il avait marque du pied droit alors qu'il est gaucher. Nous l’avions beaucoup chambré sur ce but là d'ailleurs (sourires). Nous étions vraiment très heureux de ce résultat. Nous avions mis beaucoup d'envie et d’intensité, ce qui nous avait permis de faire un gros match. Pour l'anecdote, je me souviens qu’Olivier Giroud était venu me voir à la fin du match en me disant, avec le sourire, que je l'avais copieusement emm… au marquage. Nous avions d'ailleurs échangé nos maillots. Nous étions tous les deux très fiers du combat que nous avions livré dans cette rencontre.

tu ne savais pas si tu devais attaquer pour marquer ou te contenter de défendre parce que tu sais que si jamais le MHSC marquait le premier but, la suite etait très compromise

Comment décrirais-tu l'équipe montpelliéraine cette année-là ?
C'était une équipe très solide défensivement, avec des joueurs très généreux et d’une grande qualité individuelle, que ce soit au milieu de terrain ou devant, ce qui leur permettait d'être très dangereux. C’était une équipe très difficile à manœuvrer. Nous n'en avions pas fait les frais au match aller, mais cela avait en revanche été le cas au match retour (succès 1-0 du MHSC au Stadium, le 27 avril 2012). Le MHSC avait ouvert le score assez rapidement (par Younes Belhanda dès la 3ème minute de jeu), et, ensuite, nous nous étions trouvés comme impuissants face à leur bloc, alors qu'à domicile nous étions plutôt séduisants et performants. On savait que si on encaissait le premier but contre cette équipe, c'était foutu, et c’est ce qu’il s’est passé. C'était comme un rouleau compresseur. Nous avions vraiment eu du mal à les gêner. Psychologiquement ; quand tu rencontres ce genre d'équipe, c'est toujours déstabilisant parce que tu ne sais pas si tu dois attaquer pour marquer ou te contenter de défendre parce que tu sais que si jamais elle marque le premier but, la suite est très compromise. Avec ça, le MHSC avait presqu’un ascendant psychologique avant même le coup d'envoi. De plus, même si elle avait remporté une dizaine de matchs sur le score de 1-0, cela n'empêchait pas que cette équipe montpelliéraine était très joueuse et se procurait beaucoup d'occasions. Leur titre était amplement mérité parce que cette équipe développait un très beau jeu.
C'est à ce moment-là que j'ai mesuré la progression des joueurs de cette équipe. Je pense notamment à Olivier Giroud qui arrivait de Ligue 2, mais aussi de Henri Bedimo que j'avais côtoyé à Toulouse quelques années auparavant pour ne citer qu’eux. On sentait qu'ils avaient beaucoup progressé. Les membres de ce groupe sont arrivés au sommet un petit peu en même temps et cela a abouti à la constitution d'une vraie « machine de guerre » si je peux dire, ce qui a permis au MHSC de remporter ce titre de Champion de France.

Quand on est Toulouse, comment vit-on le fait de voir le « petit » MHSC tenir la dragée haute au « grand » Paris-Saint-Germain ?
Nous étions limite derrière le MHSC (sourire). C'était vraiment la très belle histoire du moment : l'histoire du club justement, que j'ai pu découvrir quelques mois plus tard en signant au MHSC. C'était un peu David contre Goliath. Au final, on a vu cette année-là que quand on a un très gros collectif, on est capable de renverser des montagnes

Quel est ton premier souvenir quand tu penses au MHSC Champion de France ?
La première image qui me vient comme ça c'est la coloration capillaire du Président Louis Nicollin. On savait que c'était un sacré personnage, mais le voir faire ça, j'avais vraiment trouvé ça génial !

Et le hasard fait que tu signes chez nous quelques mois plus tard
Avant même la fin du championnat, j'avais eu des contacts avec le coach, René Girard, qui m'avait déjà eu sous ses ordres en équipe de France espoirs. Quand il m'a fait part de son intérêt, je savais que je voulais rejoindre Montpellier et rien d'autre, même si j'avais d'autres sollicitations. J'ai ensuite rencontré les dirigeants, Laurent Nicollin, Bruno Carotti et cela s'est fait naturellement. J'étais vraiment aux anges en signant au MHSC.

J'étais très heureux mais presque impressionné aussi d'arriver dans ce groupe

Qu’as-tu ressenti quand tu es arrivé dans le vestiaire du club champion de France qui venait de réaliser un exploit ?
Même s’il y avait eu le départ d'Olivier Giroud et quelques recrues, le groupe n'avait pas énormément changé. J'étais très heureux mais presque impressionné aussi. Je ressentais une énorme envie de jouer avec mes nouveaux coéquipiers et une certaine fierté de faire partie de ce groupe et de cette aventure. Je ressentais vraiment que ce groupe avait quelque chose, techniquement bien sûr, mais aussi sur le plan humain. C'était un groupe relativement jeune avec des joueurs qui se connaissaient depuis très longtemps, qui pour certains avaient grandi ensemble et gagné la Coupe Gambardella quelques années auparavant. Il y avait aussi pas mal d'anciens, parmi lesquels Cyril Jeunechamp, Romain Pitau et bien sûr Vito (Hilton) qui faisait déjà partie des anciens à l’époque (sourire). Je ressentais vraiment cette unité et ce sentiment que j'ai appris à connaître ensuite : « L'esprit Paillade ». Tu sentais que chacun à son niveau le véhiculait dans le vestiaire et je trouvais ça énorme.

Quelque part, tu comprenais mieux du coup pourquoi ça avait si bien marché la saison précédente…
Tout à fait. En plus de ça, à l'époque, le centre d'entraînement n'était pas celui qu’il est aujourd'hui. Ça m'avait surpris mais quand tu as une telle osmose dans l'équipe, que tout le monde est focalisé sur la même ambition, ça peut faire de très belles choses.

Ma tête et mon coeur restent en partie orange et bleus

Quel regard portes-tu sur tes neuf saisons passées chez nous ?
Malgré mes six premiers mois quelque peu compliqués, je n'en retiens que des bons souvenirs. Ce sont des souvenirs impérissables qui resteront gravés à vie dans ma mémoire. J'ai toujours porté fièrement les couleurs du MHSC. J'ai vraiment rencontré là-bas des personnes qui sont devenues des amis très chers, des personnes avec qui je garde contact aujourd'hui à tous les étages du club. J’évoque cela avec beaucoup d'émotion parce que je me voyais finir ma carrière à Montpellier. Malheureusement ça ne s’est pas fait, je suis parti poursuivre mon chemin ailleurs mais je souhaite le meilleur au MHSC. C'est un au-revoir et pas un adieu. Pourquoi ne pas être amené à retravailler un jour à Montpellier ? On ne sait pas de quoi l'avenir est fait. Ma tête et mon coeur restent en partie orange et bleus.

Pour conclure, revenons sur un dernier aspect. Après des débuts difficiles, tu as su remonter la pente et tu es devenu un des joueurs préférés des supporters, chose qui n'était pas gagnée au départ…
Ce que je retiens, c'est que même durant la période où ça s’est moins bien passé pour moi, j'ai toujours été soutenu par les supporters. C’est vraiment tout à leur honneur. Quand tu es joueur comme je l'étais à l'époque, sur lequel le club a misé beaucoup d'argent, les supporters auraient pu être un peu plus cruels. Certains l’ont été mais ça reste une infime minorité et, au contraire, tous les groupes de supporters ont toujours été derrière moi. Je tiens vraiment à les remercier du fond du cœur pour cela et c'est sans doute ce qui m'a permis de ne jamais rien lâcher et de continuer à me battre pour aider le club au maximum. Je tiens à ce qu'ils sachent qu'ils sont exemplaires, comme j'ai essayé de l’être tout au long de mes 9 saisons au MHSC.

A lire également

12avr2024

Féminines

Venez soutenir les Féminines du MHSC pour leur dernier match à domicile de la saison. Attention ! si l'horaire est inhabituel (mercredi 24 avril à 18h30), ne ratez  pas cet ultime rendez-vous de la saison à la maison. réservez vos places
Lire la suite

18avr2024

Équipe pro

Avant le déplacement à Reims ce dimanche (15h), zoom en un coup d'oeil sur les chiffres clés de cette rencontre  avec l'infographie de la semaine   
Lire la suite

17avr2024

Équipe pro

Nous avons suivi l'attaquant pailladin ce mercredi matin à Grammont.Découvrez ci-dessous la séance de l'unique buteur du MHSC à Clermont dimanche dernier. Tanguy Coulibaly avait, à l'occasion du déplacement en Auvergne, ouvert son
Lire la suite