Serge Delmas : « Le président a senti dès le début que la formation était importante » | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Serge Delmas : « Le président a senti dès le début que la formation était importante »

Nous célébrons cette saison, les 40 ans de la création du Centre de formation du MHSC. Acteur majeur de sa mise en place et de son développement de 1980 à 1984 dans un premier temps aux côtés de Jacques Bonnet, Serge Delmas en a été le directeur de 2000 à ?. Il nous livre ses souvenirs des premières heures du Centre jusqu'aux plus récentes !

Comment se décide la création du centre de formation ?

Quand les équipes montent, il faut créer un centre de formation. C’est une obligation, il y a un règlement disant que toute équipe accédant à la 1ère division doit en créer un. Alors on s’est débrouillé avec les moyens du bord, on commence tout petit dans des bungalows à la Mosson. Il y avait une dizaine ou douzaine de lits et une cuisine avec quelqu’un qui faisait les repas, un gardien la nuit et voilà. On part de là.

Colette Nicollin a joué un rôle majeur...

Oui elle vient mettre la main à la patte, et moi la nuit je passe voir s’ils sont tous là, si certains ne font pas le mur… Après, je me suis lancé dans le coaching et la formation. On est resté là-bas un moment puis on est venu ici à Grammont.

Quels sont les joueurs présents lors de cette création ?

Le leitmotiv était de recruter des joueurs de qualité et de les faire beaucoup travailler car ils avaient du talent. Ils étaient formés dans une ambiance familiale et tout ça… C’était une petite structure ! Ce n’était pas comme certains centres d’aujourd’hui où il y a 80 ou 100 gamins. On avait une douzaine de joueurs

Déjà en interne on essaye de mettre des joueurs qui sont déjà de qualité et puis après on a effectué du recrutement dans la région. Il y avait aussi des joueurs de Montpellier comme Toutain autant que je me souvienne, Robin Huc, Massol, Jean-Yves Hours aussi je crois. Rapidement on est venu ici à Grammont. Là, il y a eu Laurent Blanc, les frères Passi, Pascal Baills, toute la fameuse génération qui a lancé la formation à Montpellier.

Qu’est-ce qui a fait qu’en très peu d’année le centre arrive à faire sortir des joueurs qui ont été les joueurs qu’on a connus après ?

A partir du moment où il y a une création à Montpellier, un club et une locomotive qui marche, on met une cellule de recrutement en place, il y a quelques joueurs de qualité dans le coin et on ne va pas chercher des joueurs à Paris car on n’a pas les moyens et on a surtout des joueurs de qualité dans la région. Laurent Blanc jouait à Alès, les Passi étaient à Béziers, Pascal Baills à Perpignan, c’était un peu le rayon de notre recrutement.

De quoi vous souvenez-vous du passage de La Mosson à Grammont ?

Je me revois lors de l’inauguration avec Georges Frêche ici où la mairie nous donne une aile du bâtiment. Ça nous change de la Mosson déjà au niveau des structures, les garçons sont au premier étage dans des chambres correctes, Mr et Mme Saez s’occupent d’eux pour les repas et tout le reste, on a des salles de réunion à côté, le président vient très souvent nous rendre visite et les départs en bus du club se font d’ici. Petit à petit on s’installe à Grammont. Les terrains n’étaient pas comme ils sont aujourd’hui, il y avait juste un stabilisé pour s’entraîner et une pelouse mais petit à petit les structures se sont améliorées. Après je fais un break et je quitte le club en 1984 et Jacques Bonnet à la direction structure et façonne tout cela pendant de nombreuses années. Jusqu’au passage des joueurs au bâtiment à côté du siège actuel du club.

Avant que vous ne partiez, quel était le leitmotiv pour former les jeunes durant les 3-4 premières années d’existence du club ?

Le leitmotiv, c’était déjà de recruter des joueurs de qualité et de les faire beaucoup travailler car ils avaient du talent. Ils étaient formés dans une ambiance familiale et tout ça… C’était une petite structure ! Ce n’était pas comme certains centres d’aujourd’hui où il y a 80 ou 100 gamins. On avait une douzaine de joueurs et on essayait de travailler avec eux de manière si possible de les amener en équipe première. Il n’y avait pas de morphotype, chaque joueur avait sa personnalité et ses qualités, petit à petit de plus en plus de joueurs issus de la formation ont évolué en 1ère division. La liste est très longue.

Déjà avec cette volonté de transmettre des valeurs essentielles comme celles du club ?

Oui, car il y avait aussi des anciens comme Jean-Louis Gasset qui était là et qui prenait des jeunes sous leur coupe en leur transmettant les valeurs.

Jacques Bonnet avait une phrase pour eux : « Ne jamais mettre en péril le club »

Ah oui, à juste titre, car c’est le club qui est important.

Quand revenez-vous au club ?

c’est un problème d’hommes. Si vous n’avez pas les compétences à tous les niveaux, c’est difficile de faire ça. Il y a eu de la qualité chez les éducateurs, chez les recruteurs, au niveau des structures du club, en équipe première on a eu des entraîneurs qui ont aussi laissé la place aux jeunes joueurs

Déjà je pars donc en 1984, je prends la direction du centre de formation du TFC à Toulouse. Jacques Bonnet est directeur ici à Montpellier, il l’avait été mais il avait fait un intermède à la tête des pros durant un moment. A Toulouse je fais un peu tout jusqu’en 1994 puisque j’y ai aussi pris la tête de l’équipe première, puis je vais sur Bastia, à Nîmes où quand ça s’arrête là-bas, Mr Nicollin m’appelle pour me dire qu’il souhaitait que je revienne au club. C’était en 2000 et je reviens ici pour travailler en binôme avec Jacques Bonnet. Quand il prend sa retraite, je prends la direction du Centre jusqu’en 2009.

Travaille-t-on différemment en 2000 que 20 ans plus tôt ?

Non, moi à mon niveau c’est pareil : inculquer les valeurs, faire bosser les gamins mais dans un contexte complètement différent, avec des structures qui n’ont rien à voir avec celles du départ. La scolarité avait été mise en place, le club s’était structuré en 20 ans ! 150 pros avaient été formés, c’était donc un centre performant.

Comment expliquer cette performance et le fait qu’il y ait eu 3-4 vagues de très belles générations qui sont aussi à la base des succès de Montpellier dans son histoire ?

Le problème, c’est un problème d’hommes. Si vous n’avez pas les compétences à tous les niveaux, c’est difficile de faire ça. Il y a eu de la qualité chez les éducateurs, chez les recruteurs, au niveau des structures du club, en équipe première on a eu des entraîneurs qui ont aussi laissé la place aux jeunes joueurs dans leur formation. Si au niveau de l’équipe première, il n’y a pas l’aspiration et un entraîneur qui n’a pas peur de faire confiance aux jeunes et de les lancer, et bien ces jeunes restent chez vous et puis ils disparaissent. C’est ça qui fait la réussite formative d’un club. Tous ces ingrédients mis bout à bout : la qualité des formateurs et recruteur, les structures et la confiance au niveau de l’équipe première. Et puis Montpellier ne peut pas faire autrement que vivre et de survivre grâce à la formation. Depuis des années c’est comme ça et je pense que cela le restera longtemps. Il faut absolument que le centre de formation soit performant et c’est le cas depuis de nombreuse années. Quand on a vu cette génération 1990, ils ont été très tôt dans le club à 14-15 ans. Après, le talent, le travail aidant et la chance d’avoir des entraîneurs qui leur ont fait confiance y sont pour quelque-chose dans les succès de Montpellier. Je pense au titre de champion de France, je pense à plein de choses.

Qu’avez-vous pensé en voyant certaines de vos jeunes pousses atteindre le Graal justement en 2012 ?

J’ai eu la chance de travailler avec des personnes de très haute qualité, car un responsable de la formation ne peut pas tout faire tout seul, il faut des éducateurs, beaucoup de gens animés de la même passion et avec des compétences pour arriver à tout cela. Quand vous récupérez un gamin à 14 ans et qu’il joue en pro à 18-20 ans, il y a entre cela 4-5 ans où tout se construit et très tôt j’ai eu la chance de côtoyer des jeunes joueurs qui sont sortis. Je pense à Laurent Blanc, à Pascal Baills, à Gérald Passi… donc, déjà, j’avais connu une génération de grande qualité. A Toulouse, la liste est très longue aussi. J’arrive en 2000 ici et on a la chance de faire un bon recrutement avec des éducateurs de grandes qualités au club. Ils arrivent en haut, ils confirment. Malheureusement, le seul souci, car le club a besoin de son centre pour vivre, on ne peut pas en profiter et on est obligé de les vendre. Je dis souvent aux parents que je rencontre pour les persuader de faire signer leur fils chez nous : « Montpellier, c’est un tremplin pour les très bons ! » Le bon joueur, bien formé, avec les valeurs du club, va y rester. Et puis le très, très bon, à un moment donné il ne pourra pas rester, on ne pourra pas le garder. Mais cela permet au club de vivre quoi ! Et d’améliorer les structures. Quand on voit ce qui a été fait suite au titre de 2012 sur Grammont, c’est un très grand pas en avant. Là, au niveau des structures, le MHSC ressemble à un club très proche des meilleurs clubs européens.

Vous n’étiez pas au club mais apportez-nous votre regard extérieur : certains disent que la génération de joueurs quasiment sorti en même temps, celle des Carotti, Rouvière, Delaye, Lefèvre, Sanchez, Blanc, Bonnissel… si elle avait pu rester quelques années de plus ensemble sans que les uns et les autres ne partent à tour de rôle, elle aurait pu apporter le premier titre de champion de France au MHSC.

Et le président dit « Il n’y aura personne ! Les recrues, elles sont dans le vestiaire, elles sont là au sein du club. » Et les gamins, derrière, ils assument. ils assument ! Et ils sont devenus ce qu’ils sont devenus parce qu’il y a eu cette démarche

Ah oui, mais tout à fait. Il y avait une génération extraordinaire. Quand vous regardez les quelques 200 joueurs passés pros au club, vous regardez les noms et cela vous marque de suite ! Ce sont tous des joueurs de qualité mais malheureusement, impossible de les garder. C’est un exploit d’avoir été champion de France quand même ! D’autres générations auraient pu l’être, en restant au club bien sûr. Là, c’est vrai que la descente en 2ème division pendant 5 ans nous pousse à repartir avec des jeunes et à un moment donné on a la chance que ces jeunes répondent présent. Je me souviens très bien de l’anecdote du président et ça restera gravé en moi très longtemps. A la trêve de 2011/12, René Girard demande des renforts, c’est normal car il voit plusieurs joueurs partir à la Coupe d’Afrique des Nations. Lui aussi il est ambitieux, il est entraîneur, il a raison ! Et le président dit « Il n’y aura personne ! Les recrues, elles sont dans le vestiaire, elles sont là au sein du club. » Et les gamins derrière ils assument. Et ils assument ! Et ils sont devenus ce qu’ils sont devenus parce qu’il y a eu cette démarche. Si on avait recruté 2-3 joueurs, les gamins n’auraient peut-être pas joué et est-ce que cela aurait fait ce que cela a fait au niveau du club et de ces joueurs ?

On peut donc avoir les meilleurs recruteurs du monde, mais s’il y a un chainon manquant derrière…

Mais exactement ! Le recrutement, c’est très important. Si je veux comparer les époques, quand je découvre Laurent Blanc, un matin à la Rauze avec son équipe d’Alès, il a 16 ans ou 16 ans et ½. D’accord ? Aujourd’hui ou quand je découvre Cabella, il a 13 ans. D’accord ? Le risque d’erreur à l’arrivée est plus important. A 16-17 ans, dans la morphologie, au niveau de l’habilité, on peut déjà moins se tromper. Mais quand vous prenez un gamin de 13 ans, c’est une pièce que vous jetez en l’air. Il y a les qualités et on espère qu’avec le travail … il y a 5-6 ans où des gens vont s’occuper de ces gamins. Il va falloir le construire, assurer sa scolarité, assumer ses pépins ou sa non-réussite, tout cela est très important au niveau du club. Il va donc y avoir beaucoup de personnes qui vont s’occuper de la « bonne construction » de ces gamins. Pour arriver à les amener au niveau de l’équipe première si possible, ou les amener aussi à être des hommes et des joueurs de qualité.

Puisque vous parliez de Laurent Blanc, comment était-il en tant que jeune joueur ? Il a très tôt été capitaine de la Paillade !

Je crois que de cette équipe, sur les 11, il n’y a qu’un seul joueur qui n’a pas atteint le haut niveau ! C’était une génération exceptionnelle. Je la compare un peu à la génération des 90 qui a survolé ses championnats et la Gambardella quand elle l'a gagnée.

Quand je l’ai découvert, il savait tout faire pff ! Ça sautait aux yeux. Il avait une grande technique, il était très grand et il fallait qu’il se « remplisse » mais déjà il s’intéressait en posant des questions, il réfléchissait, il guidait les autres. Il avait déjà ça et il dégageait cette force. Réservé, quand même… Et puis quand j’ai de suite appelé les parents, je peux livrer une anecdote : le papa me dit que, oui, Montpellier l’intéresse. On était en 2ème division quand même… Il me dit qu’il faut savoir que « le parrain, c’est Gérard Banide, et que j’ai promis à Gérard que si le gamin avait des qualités il irait à Monaco ». Gérard Banide était à Monaco, donc moi dans ma petite tête je me dis qu’on n’a aucune chance d’avoir ce joueur car il n’y a pas match entre Monaco et Montpellier à cette époque-là. On était en D2, Monaco était au sommet… Laurent est allé faire un stage à Pâques à Monaco et apparemment Monaco n’a pas été très convaincu. Ils n’ont pas donné suite et le papa, voyant ça, et que j’étais assez pressant pour le récupérer, et bien Laurent est venu à Montpellier. Très rapidement il a montré ses qualités, à travers l’équipe réserve, l’équipe Gambardella où il y avait un milieu de terrain Franck Passi, Laurent Blanc, Gérald Passi… attention ! Très vite il a joué pro puis il est parti pour connaître la carrière qu’on connait tous.

Cette première équipe qui atteint la finale de Gambardella, pouvez-vous nous la décrire ?

Déjà, il y a ce milieu de terrain : Franck, Gérald, Laurent. Devant on a Guédé, Kader Ferhaoui, puis Jean-François Scala. Derrière il y avait Pascal Baills, Robin Huc dans les buts, Abbes. Je crois que de cette équipe, sur les 11, il n’y a qu’un seul joueur qui n’a pas atteint le haut niveau ! C’était une génération exceptionnelle. Je la compare un peu à la génération des 90 qui a survolé ses championnats et la Gambardella quand elle l'a gagnée.

Guédé « Le Brésilien de la Mosson » qui enflamme le public et les médias après un match de Gambardella face à Reims… Que peut-on dire sur lui ?

C’est un agent qui nous l’amènent un samedi. Les Cadets jouent en ouverture d’un match des pros. C’est monsieur Favre qui s’occupe des Cadets et un agent que je connaissais me dit « Tiens j’ai un joueur là dans la voiture, il arrive de Côte d’Ivoire, il me dit qu’il a des qualités, je ne le connais pas, si tu peux l’essayer Serge… » Je vois l’entraîneur qui me dit « Oui, oui, il va faire la première mi-temps. Premier ballon qu’il a, je crois qu’il est allé dribler 7 ou 8 joueurs et marquer tout seul ! J’étais sur le bord de touche et je dis rapidement à monsieur Favre « C’est bon, arrête-le ». On l’arrête, on lui explique que ce n’était pas prévu qu’on l’arrête, et je l’amène au bureau qu’il y avait au fond dans un coin à la Mosson où il y avait Michel Mézy et je lui fais signe qu’il fallait le prendre. Il a trouvé qu’on était un peu pressés mais c’était une opportunité de récupérer ce joueur qui était extraordinaire (rires).

Gérald, c’était un joueur avec un grand talent,, c’était la classe quoi. Un numéro 10 à l’ancienne. Mais pour lui, le football, c’était bien, mais il aimait aussi la musique, il grattait la guitare, c’était un poète !

Pendant longtemps et jusqu’à la saison passée, Pascal Baills a été le joueur ayant débuté et disputé le plus de matchs en pro avec le MHSC.

Il était arrivé en tant que joueur plus offensif que ce qu’on l’a connu par la suite durant toute sa carrière pro. Je crois que c’est Patrick Chauvry qui l’avait vu à Perpignan. Pascal, c’était l’état d’esprit (il tape du poing dans la pomme de sa main). C’était ça Pascal ! Après, il avait des qualités individuelles sinon il n’aurait pas fait la carrière qu’il a faite. Mais il représentait surtout l’envie de ne rien lâcher, c’était un guerrier, il transmettait ça Pascal.

Les frères Passi ?

Alors les frères Passi… Il y avait un poète qui était Gérald qui aurait pu être un très grand joueur. Plusieurs fois, les journaux ont dit qu’il allait remplacer Michel Platini comme futur numéro 10 en équipe de France. Il avait les possibilités, j’ai un souvenir d’un match à Toulouse en Coupe d’Europe face au Spartak Moscou où il marque trois buts en survolant le match. 3-0. Je pensais alors que c’était un gars… Et puis cela ne s’est pas fait.

Quelles étaient ses qualités à Montpellier ?

Gérald, c’était un joueur avec un grand talent, un très bon pied gauche, qui faisait jouer les autres, qui était capable de frapper, d’éliminer, c’était la classe quoi. Un numéro 10 à l’ancienne et puis après pour lui le football, c’était bien, mais il aimait aussi la musique, il grattait la guitare, c’était un poète ! Franck, c’était différent. Très vite il avait compris qu’il n’avait pas le talent de son frère, il avait d’autres qualités, il a vite compris qu’il fallait qu’il donne autre chose pour s’en sortir. C’était un numéro 6 et les deux frères étaient très complémentaires. Avec Laurent Blanc entre les deux, qui jouait un peu numéro 8 si on peut dire. Avec ce milieu de terrain, on pouvait voyager !

Kader Ferhaoui  aux avant-postes ?

Devant, oui, c’était un joueur d’instinct, très vif sur les appuis, très bon dribleur, opportuniste, on l’avait récupéré à Lunel. Lui aussi a fait une bonne carrière. C’était une génération intéressante. J’ai dirigé l’équipe avant les finales de Gambardella, l’année où on perd à Sochaux aux penaltys. Et sur la feuille de match, sur les 22 joueurs, il y en 21 qui ont été internationaux et pros en D1 ! C’était les Paille, Sauzée, Lada, Crocci, Silvestre, Rousset dans les buts… C’est une feuille de match que j’ai précieusement gardée ! A l’époque, le « problème » c’est qu’il n’y avait pas tous les centres de formation qu’il y a aujourd’hui. L’élite était davantage resserrée. Désormais il y en a tellement, avec des gamins qui les intègrent dès l’âge de 13 ans, que pour retrouver des générations comme on a eu des récemment, c’est exceptionnel comme en 2009.

très tôt, on a essayé de sensibiliser le président pour qu’il y ait une scolarité de qualité au MHSC. Petit à petit, avec des moyens, elle s’est améliorée pour arriver aujourd’hui à une structure scolaire de très haut niveau. Pour moi c’est la meilleure au niveau français

Pour résumer, Montpellier n’a pas loupé le bon wagon de la formation et cela a porté ses fruits à plusieurs reprises dans l’histoire du club…

Ah oui, totalement. Quand Laurent Blanc est arrivé, Laurent Blanc a vu monsieur Nicollin en lui disant « Moi je prépare un bac chaudronnerie », ça, ça se faisait dans les Cévennes ! Mais tout ça pour dire que très tôt, on a aussi essayé de sensibiliser le président pour qu’il y ait une scolarité de qualité à Montpellier. Petit à petit avec des moyens, elle s’est améliorée pour arriver aujourd’hui à une structure scolaire de très haut niveau. Pour moi c’est la meilleure au niveau français, les résultats le prouvent depuis de nombreuses années, et tout ça fait que Montpellier fait partie des trois-quatre meilleurs centres de formation. Ce n’est pas récent, c’est le cas depuis longtemps déjà. Après, il y a des hauts et des bas au niveau des générations, on ne peut pas sortir des joueurs tous les ans, ce n’est pas possible.

Au début, c’était une obligation de monter un centre, mais le président le voulait aussi car s’il n’en avait rien eu à faire cela n’aurait pas marché de la sorte…

Non mais le président a senti dès le début que c’était important. Là où on a vu qu’il tenait beaucoup à la formation, bon déjà avec tout ce qu’il a investi dedans, c’est surtout quand il y a eu la période en 2ème division qu’il a été là pour que la formation ne soit pas pénalisée. Dans d’autres clubs quand cela va moins bien, la première chose que l’on touche, c’est la formation. On supprime des recruteurs etc… Là, cela n’a pas été le cas avec le président, et ça a porté ses fruits, le fait qu’il insiste ! Toujours en disant « C’est la formation qui nous sauvera ». Donc laissez les moyens tant qu’on peut, ce qui a été fait. Et puis aujourd’hui ça donne raison aux gens qui ont pris ces décisions.

Prenez-vous aujourd’hui autant de plaisir à aller voir des matchs pour essayer de repérer un futur joueur du MHSC ?

Ah oui, j’ai autant de passion que quand j’étais directeur du centre, même si quand je l’étais, le recrutement faisait partie de mes attributions. Là, je le fais avec l’expérience que j’ai acquise et avec autant de passion sachant qu’on fait attention aux garçons qu’on recrute, avec un profil de joueur bien complet, c’est très important. Et en espérant que cela continue longtemps comme cela pour le bien de la Paillade.

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