Nérilla Mondésir, un temps de jeu à concrétiser | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Nérilla Mondésir, un temps de jeu à concrétiser

Devenue une titulaire régulière depuis plusieurs mois, l’attaquante haïtienne porte un regard lucide sur sa saison personnelle et celle de son équipe. Rencontre à l’heure de recevoir Bordeaux ce samedi en championnat (14h30 à Grammont).  

Fin de séance à Grammont. Une fine pluie baigne la pelouse, tandis que se termine un travail devant le but orchestré par John Utaka. L’ambiance est assez légère mais sans pour autant être relâchée. Personne ici n’oublie que la saison qui est en train de s’achever est sans doute la plus difficile de l’histoire récente des Féminines du MHSC. Au moment de s’assoir à nos côtés pour évoquer cet exercice 2020-2021 et la venue de Bordeaux qui se profile ce samedi en championnat (14h30), Nérilla Mondésir ne dit pas le contraire : « Ça arrive, c’est la vie et c'est le foot, dit-elle, un brin fataliste, pour démarrer. La saison dernière, nous avions fini 4èmes alors que le championnat n'avait pas pu se terminer en raison du Covid. Cette année on pensait être sur la même lancée, puis, finalement, ça a été assez compliqué pour le coach et pour l'ensemble du groupe. Ça arrive à toutes les équipes d'avoir des passages à vide, et cette année, c'était nous. L'essentiel c'est que ce passage difficile ne dure pas trop longtemps. À nous de trouver ce qui n'a pas été pour, d'abord réaliser une fin de saison intéressante et ensuite être fin prêtes pour faire mieux l'année prochaine. »

Mais qu’est-ce qui a bien pu dérégler la machine montpelliéraine ? Le nul concédé d’entrée à Fleury (0-0) dès la 1ère journée ? Le revers à Dijon (1-0), celui à Bordeaux juste avant la trêve (2-0) ? « Je ne dirai pas que c'est une défaite en particulier ; chacun de ces revers nous a fait mal, estime l’internationale haïtienne (22 ans). Je pense que cette équipe a du talent, qu’il y a un bon groupe, mais, malgré tout, cette saison est très compliquée. Je ne saurai pas vraiment dire pourquoi mais elle l’est. » Le dernier accroc en date (revers 4-0 à domicile contre Reims le 3 avril dernier), a même entraîné le départ du coach, Frédéric Mendy, quelques jours plus tard : « Nous étions proches Fred et moi. Cela m'a fait mal qu'il parte comme ça. Malheureusement, on ne peut rien changer maintenant. Il faut simplement donner le maximum pour aller de l'avant. »

C'est important de mettre la notion de club en avant dans ce genre de situation

Après avoir touché le fond face aux Champenoises, les Montpelliéraines ont eu un sursaut d’orgueil le 17 avril dernier en allant s’imposer sur la pelouse du GPSO Issy 92 (0-3). Un succès qui a fait du bien aux têtes et sur lequel le staff et les joueuses ont tenté de capitaliser durant la longue période sans match qui s’en est suivie : « La défaite contre Reims nous a fait prendre conscience de beaucoup de choses. Ça nous a vraiment touchées et tout le monde s'est dit qu'on devait se réveiller, assure Nérilla. Il n'y a pas que nous qui comptons ; On joue pour un club, pour les gens qui sont derrière, pour cette famille et il faut tout donner. On s’est donc remise au travail pour essayer de s’améliorer. On bosse dur pour le coach qui est parti, pour celui qui nous dirige désormais, pour les dirigeants, pour le club... C'est important de mettre la notion de club en avant dans ce genre de situation. C'est pour le club que nous essayons de redresser la barre car c'est le plus important. »

Lors de cette rencontre face à Issy, l’ouverture du score rapide de Lena Petermann (18e) a sans doute fait beaucoup de bien quand on sait que les Pailladines ont souvent eu du mal à concrétiser leurs occasions cette saison. « Ça nous a fait du bien, reconnait Nérilla. Ce que je retiens aussi, c'est que tout le monde avait vraiment envie de bien faire pour l'équipe. On ne peut pas effacer notre lourde défaite contre Reims, ni ce qui s'est passé ensuite mais il fallait simplement s’appliquer pour faire les choses bien et inverser la tendance qui était négative. »

J'ai conscience que j'ai besoin d'être plus décisive pour franchir un cap

Le manque de réalisme offensif récurrent de son équipe est aussi un mal qui ronge Nérilla Mondésir. Troisième joueuse la plus utilisée de l’effectif montpelliérain cette saison derrière Iva Landeka et Elisa De Almeida, Nerilla a certes franchi un cap indéniable en terme de jeu, après avoir longtemps été utilisée comme joker, mais elle peine à agrémenter ces minutes passées sur le terrain par des buts et des passes décisives ; un sujet forcément problématique pour une attaquante. « Je ne sais même pas comment l’expliquer. Quand tu es attaquante et que tu ne marques pas, alors que tu sais que l’équipe a besoin d'inscrire un but pour se libérer, c’est très frustrant. Ça m'arrive parfois de ne pas en dormir, avoue-t-elle. Je dois continuer à travailler devant le but, essayer de faire les choses bien et je suis sûre que quand je vais mettre un but je vais en enchaîner plein d'autres derrière. Le plus dur, c'est de marquer ce 1er but et de démarrer la série mais je suis persuadée que je vais y parvenir.  En tout cas, je vais continuer à me battre pour aider l'équipe et faire basculer le destin du bon côté. Je ne vois pas d'autre solution que continuer à travailler. Avec le travail cela va bien finir par arriver. J'ai conscience que j'ai besoin d'être plus décisive pour franchir un cap. »

terminer la saison du mieux possible

La réception de Bordeaux, actuel 3e du championnat, ce samedi à Grammont, apparait comme une belle opportunité de s’étalonner, en même temps qu’elle a de quoi faire peur, tant le potentiel offensif des Girondines est impressionnant avec, pêle-mêle, Shaw, Shnoejs, Lavogez, Garbino, Sarr ou Dufour : « Je ne ressens pas les choses comme ça. Je ne dirai pas que l'on a peur, mais juste que nous avons des choses à régler, reprend Nérilla. A l’aller (défaite 2-0 en Gironde), nous avions bien commencé le match en ayant bien posé notre jeu et en s’étant créé quelques occasions que nous n'avons malheureusement pas réussi à concrétiser, là où, à l'inverse, les Bordelaises ont su les mettre au fond. En fin de compte, nous avions payé chacune de nos erreurs, autant offensivement que défensivement. Il faudra veiller à ne pas les reproduire samedi. Je suis persuadée que nous en sommes capables. »  Un discours volontariste qui, pour Nérilla, n’a rien d’un discours de façade : « Ça me fait mal de voir le MHSC comme ça parce que ce club m'a donnée ma chance et m'a permis de devenir professionnelle. Quand je suis arrivée au club, c’est la première fois que je quittais ma famille et ce club est devenu ma seconde famille justement, donc c'est forcément difficile de voir la situation dans laquelle nous sommes aujourd'hui. Le Président et le coach ont fait beaucoup pour nous et c'est à nous de leur rendre cette confiance en jouant comme des guerrières et en réalisant de meilleures prestations que celles que nous réalisions ces derniers temps. L'idée c'est de terminer la saison du mieux possible en gagnant un maximum de matchs. Il faut le faire pour le club et pour le coach qui est parti aussi. A nous de tout donner jusqu'au dernier match. » Un devoir et une question de fierté

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