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Mary Fowler, grandeur mature

Arrivée cet hiver au MHSC, la jeune attaquante de 17 ans fait partie des gros potentiels de sa génération. Outre son talent, elle détonne aussi par un recul très surprenant pour son âge. Rencontre

 

L’histoire réserve parfois des clins d’œil assez savoureux. Il y a un peu plus de 20 ans, en janvier 2000, le MHSC avait tenté d’enrôler l’international anglais Stan Collymore, qui formait avec Robbie Fowler l’un des duos d’attaque les plus célèbres de l’histoire récente du Liverpool FC et du foot anglais des années 90… mais, malgré un passage à Grammont, Stan n’a jamais porté le maillot pailladin. Deux décennies plus tard, le prestigieux nom de Fowler a quant à lui bien été floqué sur un maillot pailladin au moment de la signature de Mary en janvier dernier. Aucun lien de parenté avec l’ex-international anglais mais trois points communs : le poste d’avant-centre, le sens du but et le mythique n°9 qui orne sa nouvelle tunique. « On m’en a souvent parlé parce que nous portons le même nom et que nous jouons au même poste », sourit la jeune attaquante. A 17 ans, l’internationale australienne semble en tout cas prête à écrire sa propre histoire… et les premières pages sont passionnantes. Née à Cairns, dans le Queensland, au nord de l’Australie, d’un père Irlandais et d’une mère originaire de Papouasie-Nouvelle-Guinée, Mary est rapidement tombée dans la marmite du sport de haut niveau « J’ai d’abord été attirée par le Net Ball (mélange de handball et de basket, très connu en Australie NDLR), puisque ma mère y jouait, raconte la néo-Montpelliéraine, mais mon frère aîné, Quivi (21 ans), jouait souvent au foot devant la maison avec mon père qui a évolué à un niveau semi-professionnel, et j’avais envie d’aller jouer avec eux. » Il ne lui en a pas fallu plus pour embrasser la passion du ballon rond. Si elle a parfois évolué n°10, c’est bien au poste d’avant-centre que cette attaquante rapide et dévoreuse d’espaces s’est révélée au grand public. « Mon idole c’est Cristiano Ronaldo mais je regarde aussi beaucoup Marta. J’aime sa manière de jouer, sa créativité avec le ballon, souligne la n°9 montpelliéraine. Je m’inspire aussi de mon grand frère Quivi qui m’a beaucoup appris. » Son ascension fut tellement rapide que Mary est devenue, à 16 ans à peine, la plus jeune joueuse de la Coupe du Monde féminine cet été en France. « C’est une fierté d’avoir été la plus jeune joueuse du Mondial, reconnait-elle. Mais ce que je regardais surtout, ce n’était pas mon âge mais le fait d’avoir la chance de participer à une coupe du monde. Ce qui me faisait vraiment plaisir, c’était de pouvoir porter le maillot de la sélection nationale australienne et d’évoluer face aux meilleures joueuses du monde. » L’occasion aussi d’évoquer la place du football féminin au pays des kangourous. « Il y a de plus en plus de monde pour assister aux matchs et de plus en plus de filles jouent au foot en Australie, explique-t-elle. Avant, elles étaient obligées de jouer dans des équipes de garçons mais aujourd’hui il y a de plus en plus d’équipes de filles qui se forment c’est une très bonne chose. »

Mon premier objectif, c’est d’apporter un maximum à l’équipe

 

Après avoir arpenté les pelouses de son pays, Mary a donc tenté le grand saut vers le vieux continent en rejoignant le MHSC cet hiver. Un choix osé quand on a 17 ans, mais que l’intéressée assume pleinement : « J’ai toujours aimé l’aventure, explique-t-elle. J’avais déjà vécu aux Pays-Bas (où son frère ainé a évolué au sein des équipes de jeunes du Vitesse Arnhem), donc, la France ne me semblait pas si loin (sourire). J’aime vraiment beaucoup le groupe ici. Les filles m’ont très bien accueillie ainsi que le staff. Tout le monde est très sympa, la ville est très cool aussi. J’aime vraiment beaucoup l’esprit de camaraderie qui règne ici, le fait que tout le monde se connaisse. C’est une culture que j’apprécie.»

L’internationale australienne a également découvert les terrains français en disputant ses premières minutes en match officiel le 23 février dernier à Lyon. « Je suis très contente d’avoir pu passer quelques minutes sur le terrain face à Lyon. Jouer contre une telle équipe est une bonne manière de s’étalonner mais le plus important, c’est le résultat de l’équipe et nous étions toutes déçues d’avoir perdu le match », souligne-t-elle avant d’évoquer plus précisément le football français qu'elle découvre : « Le jeu me semble un peu plus physique ici que celui que j’ai connu auparavant, mais je remarque aussi qu’en Australie on évolue beaucoup avec des longs ballons, on joue un jeu plus direct. Ici ça joue plus au sol, il y a plus de préparation.. »

Une découverte brutalement stoppée par le confinement lié à la crise du Covid-19 : « C’était évidemment une période difficile car on ne pouvait pas sortir comme on voulait mais j'avais mon frère aîné, ma soeur et mon père avec moi ; c'était bien de passer du temps ensemble », explique-t-elle. « Quand on a pu sortir un nouveau, j'en ai profité pour visiter quelque peu la ville, c'est vraiment un endroit magnifique d'autant plus qu’il fait quasiment toujours beau ici. Même si, évidemment, il faut prendre des précautions,  ça fait du bien de sortir de cette période de confinement car le football m'a manqué, beaucoup manqué même ». Même si elle a beaucoup travaillé physiquement pendant le confinement – « Je suis restée concentrée sur mes objectifs en réalisant beaucoup d’exercices en famille » - c’est donc avec un immense plaisir qu’elle a retrouvé ses équipières et les séances collectives, début juillet. « C'est vraiment une super sensation de retrouver le terrain et le groupe », ajoute-t-elle. « La prépa est toujours un moment particulier où on repousse ses limites physiques pour être les plus prêtes possible avant le début de la saison. On a tellement hâte de reprendre que ça donne de la motivation supplémentaire. On sait que plus on va souffrir maintenant plus ce sera facile après de faire des efforts. »

Le discours est enjoué mais si posé et structuré que l’on se demande si on a bien en face de soi une ‘’teenager’’ de 17 ans. « Depuis l’âge de 13 ans, j’ai l’habitude d’évoluer avec des joueurs et des joueuses qui ont 3 ou 4 ans de plus que moi, explique-t-elle. J’ai aussi passé beaucoup de temps avec les amis de mon frère aîné, je n’ai quasiment jamais évolué avec des personnes de mon âge d’où cette impression sans doute. » Avec calme et sans excès donc, cette 3ème d’une fratrie de 5 enfants, très attachée à sa famille, adepte de dessin, de lecture et de sports, croque à pleines dents dans sa nouvelle vie européenne, tout en sachant exactement où elle veut aller. « Je me sens très bien ici, je veux tout faire pour être plus performante possible quand la saison va commencer, conclut-elle. Mon objectif est d’être la plus décisive possible pour aider au maximum l'équipe à atteindre l’objectif de nous qualifier ensemble pour la prochaine Ligue des Champions. ».Stan Collymore n’est pas venu, Robbie Fowler non plus, mais Mary, elle, est prête à ‘‘claquer’’ des buts sous les couleurs montpelliéraines… pour notre plus grand bonheur.

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