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Un regard sur l'Euro avec Jonas Omlin

Alors que la Suisse fait son entrée ce samedi 12 juin dans le championnat d'Europe face au Pays de Galles (15h), le gardien montpelliérain nous parle de sa sélection et évoque bien entendu cette compétition continentale à laquelle il a la chance de participer avec la Nati.

Jonas. Où as-tu grandi en Suisse ?
J'ai grandi à Sarnen, un petit village dans le canton d'Obwald où mes parents vivaient et où j'ai vécu, moi aussi, jusqu'à l'âge de 19 ans. Côté foot, gamin, j'étais supporters du FC Lucerne parce que c'était le club le plus proche de chez moi et que c'est du même coup le premier club que je suis allé voir jouer dans son stade avec mon père. Nous n'étions pas abonnés mais nous y sommes allés quelquefois et je regardais leurs matchs à la télé.

Quel est ton premier souvenir d'enfant au sujet de la sélection nationale Suisse ?
La première chose qui me vient à l'esprit, ce sont les buts d'Alexander Frei (ancien attaquant du Stade Rennais et du Borussia Dortmund, qui a notamment joué avec le coordinateur sportif du MHSC, Philippe Delaye au sein du club breton NDLR / n°9 sur la photo). Je ne me souviens pas d'un match particulier mais Frei marquait énormément de buts pour notre sélection. Je le trouvais vraiment impressionnant. Je me souviens aussi de Jörg Still, qui était un grand gardien de notre sélection. Lors de l'Euro 2004 face à la Croatie, il avait été lobé par une tentative adverse et avait réussi à revenir sur son but pour contrôler le ballon la tête. C'était un geste marquant.

Nous ne parlons pas tous la même langue, c'est vrai, mais il y a une réelle unité

Quand tu étais enfant, qui était ton idole en équipe nationale Suisse ?
C'est une question difficile. J’aimais bien David Zibung Il jouait à Lucerne mais très peu en équipe nationale. Concernant la Nati justement, j'appréciais beaucoup Pascal Zuberbühler (n°1 sur la photo) qui était un des piliers de la sélection. Comme il évoluait au poste de gardien comme moi j'avais tendance à beaucoup le regarder. J'ai eu la chance de le rencontrer une ou deux fois à Bâle puisqu’il travaille aujourd'hui pour la télévision suisse.

Quelle est la place du football en Suisse ?
Je crois qu'elle est très importante. Lors d'une Coupe du Monde ou d'un championnat d'Europe, c'est toujours un moment très spécial pour l'ensemble de la population suisse. Contrairement aux compétitions de clubs, c'est tout le pays qui regarde la compétition et qui supporte son équipe.

L'une des spécificités de la Suisse réside dans le fait qu'il y ait trois langues qui cohabitent : le français, l'allemand et l'italien. Comment gérez-vous cela à l'intérieur de la sélection, notamment en termes de compréhension ?
Nous ne parlons pas tous la même langue, c'est vrai, mais il y a une réelle unité. En plus, le football est universel. Sur le terrain, quel que soit ta langue, tu comprends l'équipier sur le terrain parce qu’il pratique le même sport que toi. Dans le cœur, nous avons la même couleur : celle de la Suisse. De mon côté, l'allemand et ma langue maternelle. Je parle aussi français mais  pas italien. Nous n'avons pas beaucoup de joueurs qui parlent italien mais c'est le cas du coach (Vladimir Petkovic, qui a notamment entraîné la Lazio de Rome). Durant la séance, il parle en allemand avec les joueurs. Le français et l'allemand sont les deux langues les plus utilisées dans le vestiaire. Pour ma part, la majeure partie de ma défense parlant allemand, c'est la langue que j'utilise pour communiquer avec mes partenaires.

La Suisse n'est pas un très grand pays en termes de superficie ou de nombre d'habitants mais elle possède beaucoup de joueurs de grande qualité.

Quelle sont les plus grandes différences entre le football suisse le football français ?
Je dirai que la plus grosse différence c'est qu'en championnat Suisse il y a seulement 10 équipes. Quand la saison commence, tu sais, sauf énorme surprise, qui sera devant et qui sera en bas de classement en fin de saison. En Ligue 1, le niveau est beaucoup plus resserré, tout le monde peut se faire accrocher n'importe où. Tu dois te donner toujours à 100 % si tu veux gagner les matchs. Ce qui est marquant aussi, c'est que chaque équipe possède 1, 2 ou 3 joueurs au minimum, capables de faire des différences individuellement sur le plan offensif. En Suisse, il n'y a pas forcément dans chaque équipe de grosses individualités capables de faire la différence. Cette différence se fait plus collectivement. En Suisse, dès qu’un joueur est très fort sur le plan individuel, il part souvent à l'étranger et notamment en Allemagne.

Comment décrirais-tu l’équipe nationale de Suisse ?
La Suisse n'est pas un très grand pays en termes de superficie ou de nombre d'habitants mais elle possède beaucoup de joueurs de grande qualité. D'ailleurs, beaucoup de joueurs suisses évoluent en Premier Ligue anglaise, en Bundesliga (D1 Allemagne) ou en Série A italienne. Il y a de la qualité dans toutes les lignes, que ce soit offensivement avec Shaqiri (Liverpool), Séferovic (Benfica Lisbonne) ou défensivement avec Akandji (Dortmund), Rodriguez (Torino) ou Nico Elvedi (Gladbach). Certains d'entre eux sont de jeunes joueurs mais ont déjà pas mal d'expérience et ont notamment déjà joué des compétitions européennes comme la Ligue des champions. Croyez-moi, la liste des joueurs de qualité est loin d'être exhaustive.  Historiquement, la Suisse a régulièrement réalisé des petits exploits contre les grandes nations, ce qui nous a notamment permis de prendre des points dans plusieurs campagnes d’éliminatoires. En termes d'identité de jeu, nous sommes une équipe qui aime bien avoir le ballon. Le coach, Vladimir Petkovic est un entraîneur très calme qui communique beaucoup avec nous et qui a construit une belle équipe. C'est d'autant plus important de bien communiquer que ce n'est pas simple quand tu ne vois pas tout le temps les joueurs puisqu'ils sont dans leur club

Durant le championnat d'Europe qui se profile, vous allez rencontrer l'Italie, le Pays de Galles et la Turquie. Que dirais-tu de ce groupe de ces équipes ?
L'Italie est toujours une grande équipe et c’est aussi une grande nation du foot avec un fort  passé historique. C'est aussi une sorte de petit derby pour nous (sourire). Il est toujours intéressant d'être confronté face à ce genre d'adversaire qui est vraiment de grande qualité. Contre la Turquie, ce sont toujours des combats assez âpres à mener donc on s'attend forcément à un match difficile. Le Pays de Galles, enfin, est une nation du football moins connue et qui possède aussi de grandes qualités avec notamment beaucoup de joueurs qui évoluent en Premier League, en Angleterre. Il nous faudra faire très attention et préparer ce match de la meilleure des façons possibles.

Jonas Omlin en sélection nationale, ça donne quoi ?
Avant de connaître mon premier match avec l'équipe nationale  A (contre la Croatie le 7 octobre 2020), je n'avais jamais été appelé avec les sélections de jeunes. Deux ans avant ce premier match, j'avais été appelé une première fois lors d'un match à Bâle mais sans jouer et l’émotion était déjà très grande. J'ai eu la chance d'avoir fait 2 matchs depuis (contre la Croatie donc, puis contre la Finlande le 31 mars dernier) et j'en étais très heureux. C'était quelque chose de très spécial pour moi, pour ma famille et pour tout le canton d’Obwald et le village de Sarnen où j'ai grandi et où tout le monde m'a connu très jeune. Je sais que les gens là-bas étaient très heureux pour moi.

Comment abordes-tu ce championnat d’Europe ?
C'est vraiment une grande fierté pour moi. Je n'ai jamais participé à une grande compétition que ce soit un championnat d’Europe ou une Coupe du Monde. Jusqu’ici, je les suivais toujours à la télé et l'idée d'y être me rend très heureux. Ça va être une très grande expérience pour moi.

Collectivement, vous espérez aller jusqu'où ?
Comme je l'ai dit précédemment, je suis persuadé que nous avons beaucoup de qualités dans notre équipe, donc tout est possible. Nous savons que de très grandes équipes participent à cette compétition et que beaucoup d'entre elles ont pas mal d’expérience. Notre équipe est jeune mais je suis convaincu que nous pouvons réaliser des exploits.

Rencontrer la France, ce serait pas mal…
Pourquoi pas, mais le plus tard possible. Cela voudra dire que les deux pays sont allées loin dans la compétition (sourire).

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