Arrivé dans l'Hérault durant l'été 2017, le défenseur portugais a disputé la semaine passée lors de la venue de Paris-Saint-Germain à La Mosson son centième match sous la tunique montpelliéraine. L'occasion pour lui d'évoquer ce chiffre symbolique, sa relation avec le club ainsi que ses objectifs personnels et collectifs pour la suite de la saison.
Quel effet cela te fait-il de savoir que tu viens d'atteindre le chiffre symbolique des 100 matchs disputés sous le maillot du MHSC ?
Le jour où j'ai signé mon contrat en arrivant ici, je n'aurais jamais pensé que j'atteindrai cette barre des 100 matchs disputés avec le MHSC. Quand je suis arrivé, la concurrence était forte en charnière centrale avec des joueurs de grande valeur comme Vitorino Hilton ou Daniel Congré, donc je me disais simplement que j'arrivais avec la volonté de faire du mieux possible pour aider le club. Ensuite, je trouve que nous nous sommes très bien entendus tous les trois, et depuis mon arrivée ici, ce n'est que du bonheur. Quand tu débarques quelque part, au début, tu es toujours un petit peu de ton côté, tranquille, un peu fermé à observer tout ce qu’il se passe et à apprendre à connaître les autres… Puis, au fur et à mesure, notamment quand tu commences à jouer, tu te dévoiles et tu montres aux autres comment tu es. Mon intégration s'est faite naturellement et assez rapidement. Tout se passe bien.
C'est aussi la première fois que tu restes aussi longtemps dans un club…
Oui c'est vrai. J'ai parfois signé des contrats à long terme mais je n'étais jamais resté aussi longtemps dans un club, parfois par choix ou parfois pour des raisons qui ne concernent pas le foot comme la faillite de Parme par exemple (club avec lequel il était alors sous contrat NDLR). Il y a plusieurs facteurs qui peuvent faire que tu n'ailles pas au bout de ton contrat mais, ici, tout se passe bien. Ma famille va bien, il y a beaucoup de similitudes avec le Portugal et nous sommes très heureux d'être là.
Que représente le MHSC pour toi ?
J'ai été surpris par le contexte et la manière de travailler, le fait de voir que tout le monde se connaissait, cet aspect très familial. Ça fait plaisir de voir une ambiance comme celle-là. Quand tout se passe bien hors du terrain, dans un bon état d'esprit, cela rejaillit indéniablement sur le rectangle vert et c'est le cas ici.
Ton premier match sous le maillot montpelliérain est aussi le match Hommage, le premier après le décès de notre Président-fondateur Louis Nicollin…
C'était forcément un moment très, très particulier. Malheureusement, je n'ai pas eu l'opportunité de connaître ce grand Président et ce grand Homme qu’était Louis Nicollin, dont je n'ai toujours entendu que du bien. Pour moi, c'était particulier évidemment, nous avions tous à coeur de l'emporter pour lui rendre hommage, ce que nous avions fait en battant Caen sur le score de 1-0 , mais en toute humilité, je ne peux pas dire que je ressentais les choses de la même façon que les autres joueurs qui étaient au club et qui avaient eu la chance de le connaître. C'était une ambiance très solennelle parce que c'était le patron, le propriétaire du club et celui qui l’a construit. C'était compliqué d'arriver dans un contexte comme celui-là mais je me suis donné à fond comme l'ensemble de l'équipe et je suis très heureux que nous ayons réussi à lui offrir cette victoire. C'est le minimum que nous pouvions faire.
Globalement, comment analyses-tu ton passage depuis ton arrivée au club ?
Comme dans tous les clubs et comme dans la vie en général, il y a des hauts et des bas mais, dans la globalité, si j'arrive à 100 matchs aujourd'hui avec le MHSC, c’est qu’il y a eu plus de hauts que de bas et c'est ce que je retiens. Nous avons vécu de belles choses ensemble et j'espère qu'il y en aura encore beaucoup d'autres. Je n'oublie pas que c’est en tant que joueur du MHSC et en portant ce maillot sur les épaules que j'ai eu le bonheur d'honorer ma première sélection en équipe nationale du Portugal ce qui constitue le plus grand rêve de ma carrière. Cela va rester un souvenir indéniable de ma carrière et quand je pourrai raconter à mes enfants que je suis allé en sélection, ils ne demanderont où je jouais à cette époque-là et je leur répondrai que c'était ici, à Montpellier.
Justement la sélection, on imagine que tu espères y retourner ?
C'est toujours un objectif mais ça ne dépend pas que de moi. C'est un tout. Ça dépend de mon investissement sur le travail quotidien, de mes performances, des résultats de l'équipe aussi…et si tout est réuni, ça ne dépend pas que de moi car c'est un choix du sélectionneur. L'euro ? C'est beaucoup trop tôt pour en parler. Je commencerai à y penser si mon nom figure parmi la dernière présélection avant la liste définitive. Ce n'est qu'à ce moment-là que j’aurai un petit espoir d'y être mais c'est beaucoup trop loin dans le temps pour y penser dès aujourd'hui.
Preuve de ton importance, sur les 92 matchs que tu as disputés en Ligue 1 avec Montpellier (100 toutes compétitions confondues) tu as été titulaire 90 fois…
Oui. C'est valorisant de voir cette confiance de la part du coach, du staff et des dirigeants. De mon côté, quand je fais quelque chose, c'est toujours à 100 %, sinon je ne le fais pas et je suis dans cet état d'esprit depuis toujours. Mon idée, c'est toujours d'être le plus performant possible pour aider le club et apporter un maximum à l'équipe.
Tu es aussi le Portugais le plus capé de l'histoire du club
C'est toujours plaisant de rentrer dans l'histoire d'un club. C'est quelque chose de valorisant. J'espère que le prochain joueur portugais qui viendra à Montpellier pourra disputer autant de matchs que moi et pourquoi pas plus. Tous les records sont faits pour être battus.
Comment analyses-tu ton début de saison personnel et celui de l'équipe ?
Pour moi comme pour l'équipe, nous avons attaqué très fort la saison avant de vivre un mois d'octobre assez compliqué. Ensuite, nous avons à mon sens très bien rebondi mais il est trop tôt pour faire un bilan car nous ne sommes qu'après la 13e journée. À nous de rester les pieds sur terre et de continuer notre chemin tranquillement.
Pour conclure si tu avais un objectif avec Montpellier, quel serait-il ?
Remporter un trophée avec le MHSC ou décrocher une qualification pour la Coupe d'Europe
