Nicolas Cozza, La Paillade en héritage | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Nicolas Cozza, La Paillade en héritage

Petit-fils du premier capitaine de l’histoire du club, le défenseur de 22 ans avait, de fait, un lien fort avec La Paillade. Un lien qu’il assume désormais sur le terrain avec une progression plus qu’intéressante. 

27 mai 2017. Cet après-midi-là, le MHSC vient de remporter la Coupe Gambardella aux tirs au but face à l’OM au Stade de France. Après avoir soulevé la Coupe, les jeunes Pailladins demandent à monter en tribune pour aller remettre le trophée au Président Louis Nicollin, resté dans les gradins. Tout sourire, ce dernier reçoit le trophée des mains d’un petit blond nommé Nicolas Cozza. Le dernier que ‘’le boss’’ soulèvera avant sa disparition, un mois plus tard. « À cet instant on ressent beaucoup de fierté, une très grande émotion, se souvient Nicolas. Sur le coup, on ne réalise pas mais je vous avoue que, même aujourd’hui, je ne réalise pas vraiment. Avoir ramené la dernière Coupe que le Président Louis Nicollin a pu soulever c’est vraiment une fierté. J’aurais aimé lui en apporter d’autres mais malheureusement le destin en a décidé autrement. Ce qui est sûr, c’est que ce sont des émotions indescriptibles et un souvenir à jamais gravé dans ma mémoire. » Le symbole est fort, très fort, mais encore plus lorsqu’on scrute le parcours du jeune homme. Pur produit du Centre de Formation du MHSC, le jeune défenseur de 22 ans est aussi le petit-fils du 1er capitaine de l’histoire du club en 1974, Jean-Louis Besson. « C’est lui qui m’a fait découvrir le foot et qui m’a amené à mon 1er entraînement, souligne Nicolas Cozza. Je suis arrivé au club en catégorie U12 et il m’a toujours suivi, de ma première détection jusqu’à maintenant et on continue de parler foot ensemble chaque week-end. »

les supporters nous manquent. Sans eux dans les tribunes pour nous soutenir, c'est très difficile. Nous sommes impatients de les revoir.

De cette filiation prestigieuse avec ce 1er capitaine – défenseur comme lui – Nico tire « une fierté, pas un poids » et il a su l’assumer surtout. Garçon intelligent, blagueur, taquin et attachant, il a su grandir et franchir les étapes sans bruit ni excès. En dehors de ses qualités techniques et tactiques indéniables, sa force réside sans doute dans sa faculté à rester calme quel que soit l’événement. Après une première saison plus qu’encourageante (12 matchs toutes compétitions confondues dont 9 titularisations), il fallait en effet un sacré self-control au natif de Ganges pour assumer une titularisation lors du bouillant derby contre Nîmes à La Mosson en 2018. « Jouer ce derby, le premier depuis 25 ans et en plus le gagner 3-0 c’était un bonheur et une sacrée fierté, reconnait le n°31 montpelliérain. Voir le coach me titulariser ce jour-là montre qu’il a eu confiance en moi et en mes qualités. Ça m’a fait plaisir. C'est d'ailleurs en repensant à de tels moments que l'on mesure aussi à quel point les supporters nous manquent aujourd'hui. Sans eux dans les tribunes pour nous soutenir, c'est très difficile. Ce n'est absolument pas une excuse, je tiens à le préciser, mais c'est peut-être aussi ce qui nous a manqué pour faire basculer certains matchs à des moments-clés. Nous sommes impatients de les revoir. Je sais qu'ils sont derrière nous, même devant leur télé, mais je sais que, eux aussi, aimeraient être dans les gradins pour nous supporter. »

une joie intense de revenir sur le terrain

Lors de ce fameux succès dans le derby, comme lors de celui face à l’OM quelques jours plus tard dans un autre match à pression, le garçon a assumé et montré un sacré courage. Il a livré une prestation sobre et efficace, sans geste superflu. « C’est vrai qu’il ne fallait pas douter mais c’est aussi dans ce genre de match qu’il faut savoir sortir son caractère. De toute façon si tu veux réussir dans le foot aujourd’hui il faut avoir du caractère. Que ce soit Nîmes, Marseille ou même Paris contre lequel j’ai joué plusieurs fois, il ne faut pas avoir peur et simplement donner le meilleur de soi-même. Sur le terrain, les adversaires sont des hommes comme vous et moi. Il y a du respect, forcément mais il ne faut pas se laisser ‘’manger’’ » Une chose est certaine, le garçon est ressorti grandi de cette double confrontation. Avec 14 matchs disputés en 2018-2019 puis une participation à la Coupe du Monde U20 en Pologne cet été-là, l'avenir semblait radieux… Jusqu'à ce douloureux 15 novembre 2019. Ce soir-là, alors qu'il disputait un match avec l'équipe de France espoirs face à la Géorgie, le ciel s'est brusquement obscurci : « J'ai sauté sur un duel à la tête et, en retombant, j'ai senti mon genou tourner à la réception, raconte Nico. Je ne voulais pas croire que le croisé soit touché. J'ai commencé à faire des montées de genou, des ‘’talons-fesse’’, des changements de direction… J'ai vu que ça allait, donc j'ai gardé espoir que ce ne soit pas une rupture des ligaments croisés… mais, dès le lendemain le verdict de l'I.R.M. a été sans appel. » Alors, une seule idée le préoccupe : revenir sur le terrain : « Ça n'a pas été une période facile, mais j'ai profité du premier confinement pour travailler à fond. J'étais seul chez moi, j'avais les kinés au téléphone et j'enchaînais les exercices », se souvient-il. Au bout du tunnel la lumière jaillit le 20 septembre dernier, date de son retour en Ligue 1 lors de la victoire contre Angers à La Mosson : « C'était vraiment une joie intense de revenir, les sensations étaient bonnes, même s'il est certain que je manquais de rythme. J'étais content de rejouer mais pas réellement satisfait de mon match. » (Sourire). Si la formule est assez commune, Nicolas Cozza assure que l'on ne peut que ressortir plus fort d'une telle mésaventure : « J'en suis convaincu, estime-t-il. Quand tu es apte, tu t'entraînes le matin et, l’après-midi, tu es le plus souvent au repos. Quand tu te blesses en revanche, tu travailles tous les jours : matin après-midi et même le soir. Tu dois avoir un sérieux de tous les instants pour revenir le plus tôt possible. C'est le genre de chose qui ne peut que te servir pour la suite. »

on s'est regardé dans les yeux et on s'est dit : ‘’il faut arrêter de focaliser sur le fait que l'on est dans une spirale négative''

Alors qu'il entamé en juillet dernier sa quatrième saison chez les pros, Nicolas a donc déjà vécu pas mal de choses, quand ce foutu ballon rond tourne dans le bon sens comme quand il tourne dans le mauvais : « Même si ma blessure aux ligaments croisés m'a beaucoup diminué, je pense avoir retrouvé aujourd'hui le niveau d'avant ma blessure, analyse-t-il. Cela dit, je garde à l'esprit que je dois m'améliorer dans tous les secteurs que ce soit au niveau de la lecture du jeu, techniquement, physiquement… Rien ne doit être laissé de côté. Je suis persuadé que je peux faire mieux, aligner plus de matchs et réussir à m'imposer afin d'aider l'équipe au maximum. C'est mon objectif dans cette deuxième partie de saison. » Comme le Gangeois, son club aussi s’est aussi sorti d'une passe difficile puisqu'il vient d'enchaîner 4 victoires consécutives toutes compétitions confondues après avoir traversé une période de 9 matchs sans victoire : « On ne savait pas trop comment l'expliquer mais je pense qu'on est un peu revenu aux fondamentaux, analyse le jeune défenseur montpelliérain. Quand on est rentré sur le terrain, on s'est regardé dans les yeux et on s'est dit : ‘’il faut arrêter de focaliser sur le fait que l'on est dans une spirale négative, on est là pour prendre du plaisir et c'est en prenant du plaisir qu'on regagnera des matchs’’ Nous avons beaucoup discuté entre nous et la roue a fini par tourner. À la mi-temps contre Dijon, ce n'était pas bien engagé mais l'équipe a bien réagi et, tous ensemble, nous avons réussi à inverser la situation. »

Je suis toujours autant et même plus que jamais concerné par le projet montpelliérain

Défenseur central de formation cet admirateur de Thiago Silva « pour son anticipation, sa vision du jeu et sa qualité technique » et de Sergio Ramos « pour son agressivité et sa faculté à gagner les duels ; le mélange des deux ferait vraiment un très grand défenseur », Nicolas Cozza à ajouter au fil du temps une nouvelle facette à son jeu en évoluant au poste de latéral gauche, occupé régulièrement en sélection mais aussi désormais en club comme ce fut le cas cette saison à Brest, contre Monaco à La Mosson, lors de son entrée en jeu au Parc des Princes ou bien encore contre Strasbourg en Coupe de France ou face à Rennes dimanche dernier. D'ailleurs, face aux Bretons, après une entame difficile, il a su se remettre dans le match pour finalement contenir l’ailier adverse, Jérémy Doku, sans doute l'un des meilleurs éléments de son équipe : «  J'apprécie ce poste, c'est une certitude, mais ce que j'aime avant tout, c’est jouer au football sourit-il. Qu’on me fasse jouer dans l'axe, en latéral gauche, piston gauche, ça n'a pas d'importance. Je m'adapte à la situation. Ce que je souhaite avant tout, c'est jouer le plus possible et réussir à m'imposer dans l'équipe. » Annoncé sur le départ durant la trêve hivernale, le n°31 du MHSC assure être à 100 % focalisé sur son aventure montpelliéraine : « Je souhaitais jouer et le fait d’avoir du temps de jeu m’a fait beaucoup de bien. J'espère que cela va continuer et que je vais pouvoir enchaîner les matchs parce que c'est ce qui me manque aujourd'hui. Je suis toujours autant et même plus que jamais concerné par le projet montpelliérain et je compte bien rester à Montpellier, dans ce club que j'aime. »

Porter ce maillot est un rêve d’enfant qui se réalise

Ce sera peut-être le cas dès dimanche à Reims dans le cadre de la 27e journée de championnat : « C'est une équipe qui nous avait bien ‘’fouettés’’ à l'aller, se souvient le vainqueur de la coupe Gambardella 2017. Le scénario avait été difficile, on avait un carton rouge d'entrée de jeu en même temps qu'un penalty ce qui nous avait fait mal, avant d’être réduits à neuf avant la mi-temps… Dimanche, ce sera un autre match même si on sait que le stade de Reims est une équipe difficile à jouer. Ce sera à nous de trouver les solutions pour pouvoir marquer et gagner le match. »

Un combat de plus à mener en attendant peut-être de vivre un été animé puisque Nicolas est potentiellement sélectionnable pour le championnat d'Europe Espoirs et les Jeux Olympiques, initialement prévus l'été dernier – qu'il aurait donc dû manquer en raison de sa blessure – et qui devraient finalement se disputer l'été prochain. « On va dire que j'ai été ‘’sauvé par le Corona’’ sur ce coup-là. Si je n'ai pas de vacances cet été, ce sera bon signe pour moi (rires). Plus sérieusement, c'est un double rêve et un double objectif pour moi, mais cet objectif passe d'abord par le fait que je joue au MHSC. Sans ça, je n’irai pas en équipe de France. Je le répète mais mon objectif est de m'imposer à Montpellier et d’enchaîner les matchs. Je dois continuer à travailler pour atteindre cet objectif. » La base en effet pour continuer à grandir et vivre de belles heures avec les pros comme il en a vécu « d’inoubliables » au Centre de Formation. « J’étais dans les tribunes de La Mosson à tous les matchs l’année du titre. Celle d’après j’ai suivi la Ligue des Champions. Entendre cet hymne à La Mosson était quelque chose de fantastique. J’avais des frissons et je regardais Souleymane Camara et Vitorino Hilton avec des yeux de supporter, se remémore-t-il. A cette époque-là, mon rêve était de venir m’entraîner sur le terrain des pros. Aujourd’hui c’est chose faite donc c’est forcément une fierté. Porter ce maillot est pour moi un rêve d’enfant qui se réalise. J’en suis profondément heureux et je vais tout donner pour en être digne. » L’histoire est belle, et elle ne fait que commencer.

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