Benjamin Stambouli : « Un match intéressant » | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Benjamin Stambouli : « Un match intéressant »

Ancien Montpelliérain et Parisien, l'actuel milieu de terrain de Schalke 04 a également été dirigé par le nouvel entraîneur du club de la capitale, Mauricio Pochettino, lorsqu'il évoluait à Tottenham. Avant le déplacement au Parc des Princes vendredi, Benjamin Stambouli était donc le témoin idéal pour nous présenter cette rencontre. Il s'est prêté au jeu avec son élégance habituelle et son regard toujours avisé.

Benjamin, en premier lieu, comment ça se passe pour toi à Schalke 04 ?
Nous sommes en train de vivre une période assez délicate. Nous avons changé plusieurs fois d’entraîneur et, aujourd'hui, nous avons un défi de taille à relever qui est de jouer le maintien en Bundesliga, chose à laquelle Schalke n'est pas trop habitué de par son passé, mais c'est un challenge très intéressant à relever. On a des chances de s'en sortir, j'y crois ! Nous avons une équipe de qualité mais qui est en manque de confiance, et, comme vous le savez, la confiance est quelque chose de très important en football. (Schalke est dernier du championnat d'Allemagne à 5 points du barragiste, le FC Cologne). Ce contexte me rappelle un peu ce que j'ai connu à Montpellier lorsque Rolland Courbis est revenu au club (en décembre 2013). Il nous avait reboosté à un moment où notre problème était majoritairement d'ordre mental, même si ce n'était pas le seul. Peu à peu, j'avais vu le visage de mes coéquipiers et de moi-même changer positivement, et nous avions réussi à regagner des matchs pour nous en sortir. J'espère qu'il en sera de même ici, à Schalke et que nous arriverons à enchaîner les victoires pour nous maintenir.

quand on fait ce métier, le terrain est un véritable trésor

Sur un plan personnel tu as aussi été blessé…
Oui. J'ai été victime d'une fracture au pied contre Dortmund qui m'a tenu éloigné des terrains pendant 10 mois. C'était long, mais un Pailladin ne lâche rien comme on dit, donc je me suis accroché. Aujourd’hui, je suis de retour et, quand on fait ce métier, le terrain c'est un véritable trésor, c'est là où on se sent heureux, donc je suis heureux de pouvoir rejouer. J'ai repris au mois d'août et c'est vrai que j'ai mis du temps pour retrouver mon niveau. Parfois on veut anticiper mais ça prend du temps pour retrouver le niveau qui était le mien avant ma blessure.

Vendredi soir, le MHSC se déplace sur la pelouse du PSG dans un match qui oppose deux clubs dont tu as porté les couleurs. On imagine que c'est une rencontre particulière pour toi ?
Ce sont deux clubs que j'ai connu dans des contextes très différents. Ça va être un match sympathique. J'ai hâte de voir comment Montpellier va se comporter face à Paris. Ce sont toujours des matchs intéressants. Quand j'étais à Montpellier, c’était toujours des matchs passionnants à jouer car, quand on entre sur le terrain, on a envie de créer l'exploit. On l'avait fait en Coupe de France en 2012-2013 où nous étions allés gagner au Parc des Princes avec des buts de Daniel Congré et Victor-Hugo Montaño. Ce sont de bons souvenirs. En plus, Paris a pris un entraîneur que j'ai connu, donc je pense que je serai devant ma télé (sourires).

Le MHSC, ce sont des souvenirs extraordinaires au niveau du football mais c'est aussi une seconde famille

Quel regard portes-tu sur tes années montpelliéraines ?
Ce n'est un secret pour personne, le MHSC est vraiment mon club de coeur. Je suis arrivé à l'âge de 14 ans, c'était la première fois que je me retrouvais loin de ma famille, et puis tu te construis une bande de potes qui, finalement, va être une bande de potes pratiquement pour la vie ; des mecs avec qui tu étais à l'institut, puis au Centre de Formation, des amis avec lesquels tu as connu la pression car tu ne sais pas si tu vas passer au centre, puis tu y accèdes, ça se passe bien, puis tu passes stagiaire, puis pros, tu deviens champion de France… Ce sont des choses très difficiles à expliquer mais c'est forcément une émotion très particulière. Le MHSC, ce sont des souvenirs extraordinaires au niveau du football mais c'est aussi une seconde famille : J’y ai connu des personnes, que ce soient les dirigeants, les entraîneurs, les bénévoles, les administratifs, qui ont une responsabilité dans ton éducation et dans le fait que tu t'en sortes dans la vie aujourd'hui. Je suis reconnaissant à vie de ces choses-là et chaque fois que j'y pense, j'ai le sourire. Il n'y a pas de mots pour décrire cette reconnaissance et les années extraordinaires que j'ai vécues à Montpellier.

Et sur ton année parisienne ?
A mon arrivée, en juin 2015, le PSG avait déjà construit depuis quelques années une équipe avec des joueurs exceptionnels. J'ai eu la chance de rejoindre cette aventure-là, de connaître des coachs incroyables, qui plus est des Montpelliérains de coeur, Laurent Blanc et Jean-Louis Gasset. C'était une très belle aventure qui m'a fait passer un cap dans ma carrière et dans ma vie, qui m'a permis de gagner d'autres titres, en plus de celui que j'avais gagné avec Montpellier. Au tout début, je me suis pris quelques coups mais ça fait partie de la vie et des éléments qui te permettent de devenir un homme, de te forger un caractère ; mais j'ai vraiment vécu des moments fabuleux à Paris aussi. Avoir joué avec de grands joueurs, avec un tel caractère, un tel professionnalisme dans un tel club, où tous les jours il faut se battre pour être à la hauteur, c'était une très belle expérience. C'était le très haut niveau. Je n'oublie pas non plus que c'était une très belle aventure humaine. Quand tu es à l'extérieur tu as une image un petit peu froide mais à l'intérieur, il y a aussi des gens très chaleureux. J'ai pu découvrir des gens extraordinaires chez les joueurs et dans l'encadrement.

Pochettiino est un entraîneur complet

Contrairement à ce qu'on pourrait croire, tu as aussi pas mal joué à Paris…
Oui. Il est certain que je n'ai pas fait les 60 matchs de la saison en étant à chaque fois titulaire en Ligue des champions, ça c'est la vérité mais ce n'était pas mon engagement à la base. J’y suis allé pour jouer le plus possible être le meilleur possible, en sachant que j'avais d'abord et avant tout un rôle doublure de Thiago Motta. J’ai beaucoup appris. Des regrets ? Quand j'étais petit je rêvais de faire footballeur mais je ne savais pas si ça se réaliserait ou pas. Quand tu as la chance de pouvoir faire ce métier, d'avoir travaillé dur et d'avoir eu la chance de rencontrer des gens sur ton chemin qui ont fait en sorte de te puisses tout donner pour aller plus haut –  je pense notamment à mes éducateurs à Montpellier, messieurs Périlleux, Lefèvre Printant, Garny et à tous ces gens qui croient en toi et qui t’aident à avancer – quand tu as la chance d'être champion de France avec Montpellier, de jouer à Tottenham, à Paris et à Schalke qui est un club énorme en Allemagne, je serai un peu ‘’botch’’ comme on dit à Montpellier d'avoir des regrets… Je le répète mais nous avons de la chance de faire ce métier, de vivre de notre passion alors que d'autres personnes galèrent dans la vie. Il ne faut pas regretter et savourer ce plaisir tout simplement.

Après ton départ de Montpellier, à l'été 2015, tu as rejoint Tottenham où tu as joué sous les ordres de Mauricio Pochettino qui vient d'être nommé à la tête du PSG. Que dirais-tu de lui ?
Je ne sais pas exactement s’il va faire la même chose à Paris que ce qu'il faisait à Tottenham mais son coaching est d'abord basé sur une condition physique au top. Les entraînements sont durs, il faut s'accrocher, tous les jours, c'est un combat. Il veut une équipe qui est prête à aller à la guerre et il demande énormément de boulot, que ce soit sur le terrain ou en salle de gym… mais c'est aussi ce qui fait passer un palier aux joueurs. Forcément, après, on est plus fort, plus costaud mentalement et on sait aussi ce qu'on est capable de faire en fait. Parfois, on ne soupçonne pas à quel point on peut aller puiser dans ses ressources et lui va te faire chercher un peu tes limites. Après, c'est quelqu'un qui connaît très bien le foot, qui a une très belle carrière de joueur, et, en tant qu'entraîneur, on sent qu'il sait faire passer son message… C'est un entraîneur complet, qui sait motiver, qui propose de très bons entraînements. Je suis pratiquement sûr qu'il fera du bon boulot à Paris.

depuis plusieurs saisons le MHSC est arrivé à se stabiliser dans la première partie de tableau. Cela montre qu'il y a un vrai travail de club et que cela fonctionne bien

Comment as-tu vécu ton année à Tottenham (2014-2015) ?
Ça m'a plu, par contre ça n'a pas été tout rose tout le temps (sourire). À Montpellier, on sentait qu'on était un peu chouchoutés. Là, tu tombes dans un truc où il y a beaucoup de joueurs, beaucoup de concurrence, où on te met dans les meilleures conditions pour performer dans le sens où tu as tous les outils que tu souhaites à ta disposition, mais, quand tu arrives tu sens que tu n’as rien prouvé à personne et qu'il faut que tu prouves que tu as le niveau pour jouer en Angleterre. C'était un vrai défi et je me suis aussi régalé là-bas. L’Angleterre, c’est quelque chose… Honnêtement, j’aurai pu et voulu faire mieux mais j'ai appris pendant ma carrière qu'il y avait des questions de timing. Parfois tu es prêt à certaines choses et moins à d'autres. C'est la vie. C'est le destin. A Tottenham, j’ai joué plus de matchs de coupe d'Europe, de Cup et de Coupe de la League que de matchs de Premier League, mais ça fait partie d'une carrière. On essaie de se bonifier d'année en année, chacun a des chemins différents, le mien s'est concrétisé de cette façon-là et j'en suis fier.

À quel genre de match t’attends-tu vendredi entre le MHSC et le PSG ?
Dans le cadre d'un PSG - Montpellier, on peut s'attendre à ce que la possession soit plutôt du côté de Paris et, pour Montpellier, le défi sera de bien utiliser le ballon dès la récupération et de bien mener des contres. L'efficacité va être primordiale. Contre ce genre d'équipe, quand tu as une ou deux occases, il faut les mettre au fond sinon, après, tu as des regrets. Je m'attends à un bon match parce que le MHSC est une équipe avec de la qualité et beaucoup de talent, notamment offensivement, et avec laquelle on sait qu'il peut se passer des choses à tout moment. Cette équipe est un vrai régal à voir jouer cette saison. Ça peut être match surprenant.

Je n'oublierai jamais que, quand je suis revenu jouer à La Mosson avec Paris, les supporters du MHSC ont scandé mon nom. Ça, ça rentre dans ton coeur et ça ne sort jamais. Merci à eux

On imagine que tu suis toujours les résultats de ton club formateur…
Dès que je peux, j'essaie de les regarder jouer. Je prends énormément de plaisir à revoir jouer des  anciens coéquipiers mais aussi de voir ceux qui évoluent sous ce maillot aujourd'hui, avec lesquels je n'ai pas joué mais qui ont vraiment de la qualité. Je trouve toujours intéressant ce mix que Montpellier arrive à créer avec des joueurs qui ont des sacrés « pieds » mais qui sont aussi intelligents au niveau des déplacements, des changements de jeu… on voit des joueurs qui sont prêts à faire une course dans la profondeur juste pour libérer espace… on sent qu'il y ait une cohésion et beaucoup de générosité dans cette équipe. Je n'oublie pas que j'ai connu cette période où l'équipe venait de remonter de Ligue 2 et où lors du stage à Mende, le Président Louis Nicollin venait et nous disait qu'il fallait d'abord obtenir les 42 points synonymes de maintien. Aujourd'hui, je vois que depuis plusieurs saisons le MHSC est arrivé à se stabiliser dans la première partie de tableau et que tu vois chaque année des joueurs éclore. Cela montre qu'il y a un vrai travail de club et que cela fonctionne bien, surtout quand on voit la manière. Ce n'est pas une équipe qui reste à 11 derrière et qui a de la chance pendant un an. Même si je vois que le MHSC a quelques résultats compliqués en ce moment, vu l'équipe qu'il y a, vu la mentalité qu'il y a, j'ai du mal à croire que cette équipe ne va pas repartir de l'avant. J'ai vu dans ma carrière que le caractère aidait beaucoup, et cette équipe n'en manque pas !

Pour conclure, quel message souhaiterais-tu faire passer aux supporters et aux dirigeants du MHSC ?
Un petit message comme ça ne suffirait pas. J'ai de temps en temps le président Laurent Nicollin par messages. C'est quelqu'un que j’apprécie énormément. J'ai une pensée pour les éducateurs parce que, comme je te disais tout à l'heure, ce sont des gens avec lesquels je serai reconnaissant à vie. Après, il y a aussi les gens dont on parle moins : ceux de la communication, Henri qui nous faisait la cuisine au centre, Warda qui lavait le linge, les frères Masi, les gens qui sont au club et qui ont tout fait pour que tu te sentes bien dans ta vie de footballeur mais dans ta vie aussi tout court. J'ai envie de dire merci à toutes ces personnes-là. Quoi qu'il se passe dans la vie, on aura toujours vécu ces années en commun et partagé cet amour spécial pour La Paillade. Quant aux supporters, j'ai toujours eu des frissons avant d'entrer sur le terrain, leurs chants, leur ferveur… Ça, c'est le côté qu’on voit mais celui qu'on voit moins et qui est tout aussi appréciable, c'est que, quand je reviens Montpellier l'été, que je croise des supporters du MHSC et que nous avons toujours des anecdotes à nous raconter. Je croise des gens toujours respectueux, avenants, qui aiment le club et avec qui on a eu la chance de connaître ce titre de Champion de France qui restera à jamais gravé dans nos mémoires. Je n'oublierai jamais aussi que, quand je suis revenu jouer à La Mosson avec Paris, les supporters du MHSC ont scandé mon nom. Ça je ne peux pas oublier, c'est impossible. Ça, ça rentre dans ton coeur et ça ne sort jamais. Merci à eux !

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