Arnaud Souquet, la coupe des deux côtés | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Arnaud Souquet, la coupe des deux côtés

A l’heure de défier Châteaubriant sur ses terres ce mercredi (18h45) en 8èmes de finale de Coupe de France, le latéral droit décrypte la spécificité d’un tel match entre amateurs et professionnels, lui qui l’a vécu dans les deux camps.

Un seul mot peut décrire au mieux un entretien avec Arnaud Souquet : Spontanéité. Sourire toujours vissé sur ses lèvres, le latéral droit montpelliérain – sans être une tête brûlée pour autant – ne connait pas la langue de bois. Cela vient peut-être de son intelligence, de son éducation, ou de son parcours sinueux puisque ce joueur formé au Losc a ensuite connu le chômage avant de passer par le monde amateur puis de retrouver le monde pros – Il y a sans doute un peu des trois d’ailleurs – mais son discours est toujours intéressant à plus d’un titre. Ce parcours accidenté justement en faisait l’un des joueurs les mieux placés de l’effectif pour décrire ce qui attend les Montpelliérains ce mercredi soir à Châteaubriant dans le cadre des 8èmes de finale de Coupe de France. Pourquoi ? Parce qu’Arnaud a connu ce type de rencontre dans les deux camps.

On se retrouvait dans le club house pour manger ensemble et regarder le tirage au sort sur Eurosport

En 2015, alors qu’il joue au Poirée-sur-Vie, l’un des plus petits budgets du National (le club pourtant maintenu sportivement à la fin de cette saison-là demandera à quitter ce niveau à la fin de ce même exercice), Arnaud Souquet s’apprête à affronter l’AJ Auxerre (Ligue 2 et finaliste malheureux de cette édition contre le PSG), en 8ème de finale de la compétition. Il se souvient parfaitement de cette ambiance dans la peau du Petit-Poucet face aux Pros, même si les deux formations n’étaient alors séparées que d’une division : « Ce sont des moments inoubliables, se souvient-il. On se retrouvait dans le club house pour manger ensemble et regarder le tirage au sort sur Eurosport pour savoir contre qui on allait tomber. »

Vient alors cette question cornélienne comparable à celle de savoir qui est sorti en premier entre l’œuf ou la poule. Mieux vaut-il pour un club amateur tomber contre un autre club amateur pour espérer aller le plus loin possible ou tirer un gros, quitte à ce que la route s’arrête prématurément ? « A partir des 32e de finale, on était déçu de tirer un club amateur car, quitte à se faire sortir, autant être éliminé par un gros, se souvient Arnaud. Si tu gagnes, tu crées l'exploit, et si tu perds, c’est normal. Même si évoluer contre un autre club amateur te laisse plus de chance d’aller un peu plus loin, tu t’exposes aussi à la possibilité de te faire sortir par un club que tu joues tous les week-ends, sans avoir eu l’opportunité d’affronter une équipe pro. A l’inverse, quand un club pro joue contre une équipe potentiellement plus faible, si tu gagnes on va dire que c'est normal si tu perds tu te fais allumer parce que tu n'as pas été à la hauteur. »

L'erreur serait de se dire que ça va être match comme un autre

Six ans plus tard, Arnaud Souquet a retrouvé le monde pro depuis bien longtemps et sait donc ce qui l’attend ce mercredi, en étant dans l’autre camp : « L’erreur pour le club professionnel, ce serait de changer l'approche du match et de ne pas le gérer comme un match important, poursuit le défenseur, arrivé au MHSC durant l’été 2019. Le plus dur pour un club pro, c’est qu'il faut que tu te programmes à jouer dans des conditions qui vont être difficiles, encore plus quand il y a du public. Parfois, il n'y a pas de tribune, les gens sont autour des grillages c'est un peu plus chaud et tu sais aussi que le terrain ne sera sans doute  pas très bon et que ton adversaire ne va pas tout faire pour que tu te sentes dans les meilleures conditions, ce qui est de bonne guerre. C'est pour ça que chaque tour il y a des équipes amateurs qui créent des surprises. » Il poursuit : « L'erreur serait de se dire que ça va être match comme un autre alors que non. Il faut être prêt à l'éventualité que ces joueurs amateurs, quand ils vont tenter une frappe en championnat, elle ne va pas forcément être cadrée alors que là, elle peut finir en pleine lucarne. La coupe de France ça sublime. C'est pour ça qu'il faut vraiment être préparé et ne pas oublier que pour un amateur, ce genre de match c'est peut-être le match de sa vie. »

résister pour pouvoir ensuite poser ton jeu peu à peu et faire ce que tu as à faire

Depuis son entrée en lice dans cette compétition, le MHSC a connu les deux situations en éliminant Strasbourg (L1), chez lui en 32e de finale (2-0), puis en allant gagner à Alès (N3, 2-1) au tout suivant : « Ces deux rencontres ont chacune été joués dans des conditions difficiles mais ce sont 2 matchs complètement différents dont il est difficile de tirer des enseignements, analyse l’ancien Dijonnais et Niçois. Contre Strasbourg, c'était un match quasiment de ligue 1 de reprise. Nous avons fait un match sérieux et nous avons su être plus réalistes que notre adversaire alsacien. Contre Alès, on a failli se rendre le match facile en ouvrant le score assez tôt puis, derrière, on prend un but sur ce qui est quasiment leur seule action du match. Ensuite on a mis un peu plus d'intensité en deuxième mi-temps et on a fini par concrétiser nos opportunités. »

Face à une équipe de Châteaubriant qu’il « connait peu mais qui doit sans doute bien nous connaitre et qui malgré l’arrêt de son championnat doit s’être bien préparée et avoir faim de foot », Arnaud Souquet s’attend « à un match difficile » mais a confiance en son équipe : « L’envie d’un adversaire en Coupe de France lui fait parfois faire des choses auxquelles tu ne t’attends pas forcément. Tu sais qu’il va forcément y avoir 10 ou 15 minutes où tu vas être dominé sans savoir pourquoi, où il va y avoir une atmosphère particulière. A ce moment-là, il va te falloir résister pour pouvoir ensuite poser ton jeu peu à peu et faire ce que tu as à faire. Si tu marques d'entrée et que tu te mets à l'abri en doublant la mise derrière, c'est tout de suite plus facile. »

il n'y a pas de mauvaise concurrence dans ce groupe

Avec l’éclosion de Junior Sambia, Arnaud Souquet est moins souvent titulaire en championnat mais a débuté les deux dernières rencontres de Coupe de France et aura peut-être l’opportunité d’en faire de même ce mercredi soir. En attendant, le natif de Paris ne se cache pas, y compris quand il s’agit d’évoquer son temps de jeu et la concurrence à son poste : « Aujourd'hui, je me contente d'être le n°2 derrière Junior (Sambia). Je ne m'en satisfais pas personnellement parce que j'ai forcément envie de jouer plus, mais quand tu regardes les résultats de l'équipe et les performances de Junior, c'est compliqué de le sortir car il fait une super saison, explique-il. De mon côté, la seule chose que j’ai à faire, c’est de donner le maximum à l’entraînement pour lui montrer que je suis là et qu'il soit le meilleur possible. C'est ça la concurrence et je trouve qu’elle est saine. Junior a vécu cette situation sur les dernières saisons et maintenant c'est à moi de le vivre. Pour le moment, je me contente du temps de jeu qu’on me donne et j'essaie d'apporter tout ce que je peux apporter. Quand l'équipe gagne, cela donne raison au coach. Il faut juste être prêt quand il fera appel à toi. » Une vision des choses qui montre le très bel état d’esprit du personnage mais qu’Arnaud tient à étendre à l’ensemble du groupe : « Il ne faut pas confondre les mauvais caractères ou les réactions qu'on peut avoir parce qu'on est humain et qu’on a tous envie de jouer, avec de la mauvaise concurrence. Le jour où ça ne te fait plus rien de ne pas jouer c'est la que c'est grave et qu'il faut faire autre chose. A mon sens, il n'y a pas de mauvaise concurrence dans ce groupe, justement. Florent Mollet, par exemple, jouait beaucoup moins en début de saison et aujourd'hui, il est repassé devant. Joris Chotard pousse aussi à son poste, tout comme Nicolas Cozza au sien et c'est dans la logique. De toute façon, il faut profiter de chaque opportunité que le coach te donne pour la jouer à fond. »

Concernant la saison de l'équipe, Arnaud Souquet estime qu’il va falloir s’accrocher jusqu’au bout mais que cette fin d’exercice s’annonce passionnante : « Nous avons une période de creux qui est assez difficile à expliquer et j’espère que les points perdus ne nous feront pas défaut en fin de saison pour accrocher ses premières places, analyse-t-il. On a parfois manqué de régularité en lâchant des points contres des équipes qui étaient derrière nous au classement, ce qui montre que cette équipe et ce club ont encore besoin de grandir pour espérer aller plus haut parce que vu la qualité des joueurs, il y a de quoi faire. Le fait d’avoir battu des ‘’gros’’ comme Lyon ou Rennes nous a maintenus dans la course, mais, si on veut avoir une belle fin de saison, il faut perdre le moins de points possibles désormais. On s’est accroché jusqu’ici et on va le faire jusqu’au bout ! ».  

cette compétition à une certaine magie autour d'elle

Parallèlement, il y a cet autre défi d’aller le plus loin possible en Coupe de France : « C’est le chemin le plus rapide pour aller en coupe d'Europe et cela reste un trophée qui te permet d'écrire une ligne au palmarès du club, synthétise Arnaud Souquet. Quand on la gagne, on s'en rappelle toute sa vie. Nous en sommes encore loin c'est vrai mais quoi qu'il en soit cette compétition à une certaine magie autour d'elle. Il ne faut pas se projeter. On va d'abord essayer de gagner ce match-là et on verra ensuite ce qu'il se passera. Il reste trois matchs avant la finale le but c'est qu'il n’en reste que deux après la rencontre de mercredi soir. » Ce serait un beau cadeau à offrir aux supporters pailladins auxquels Arnaud Souquet tient à rendre hommage : « Ils nous manquent mais la super ambiance qu’ils ont mis lors du départ du bus pour le derby nous montre qu’ils sont à fond derrière nous et je tiens à les en remercier chaleureusement. Nous avons vraiment été très touchés par ce soutien, conclut-il. J’ai aussi une pensée pour la personne qui a perdu un œil. Nous pensons très fort à lui et lui souhaitons beaucoup de courage parce que ça doit être très difficile. »  Pour lui et pour l’ensemble de nos supporters, Arnaud et ses coéquipiers vont sans doute tout donner pour ramener cette qualification.

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