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Après la remontée, la renaissance (1ère partie)

Il y a tout juste 10 ans, dans la foulée de son retour parmi l’élite, le MHSC décrochait une étonnante 5ème place synonyme de qualification pour le tour préliminaire d’Europa League. Récit d’une saison extraordinaire

Été 2009. Le MHSC attaque une intersaison dans la peau d’un club de Ligue 1 pour la 1ère fois depuis l’été 2003 et après 5 ans de purgatoire dans l’antichambre de l’élite du football français. Si l’entraîneur a changé (René Girard a succédé à Rolland Courbis), la dynamique semble être restée la même. Le groupe est souriant, jovial, l’attente forte et les supporters impatients et enthousiastes. L’effectif, lui, n’a pas beaucoup changé, très peu de départs et 4 arrivées, toutes placées sous le signe de l’expérience. Celles des défenseurs Cyril Jeunechamp et Emir Spahić, ainsi que des milieux de terrain Romain Pitau et Geoffrey Dernis. « À l’époque j’étais en fin de contrat avec Sochaux et j’avais besoin de voir autre chose après 5 années là-bas, raconte Romain Pitau. Le projet qui m’a été présenté ici m’a beaucoup plu. Comme Geoffrey, Cyril et Emir, j’étais venu  pour apporter mon expérience et encadrer les jeunes qui venaient de remporter la Coupe Gambardella. Le MHSC remontait en Ligue 1 et son statut de club familial me correspondait bien. » Lui aussi en fin de contrat, mais à l’AS Saint-Etienne, Geoffrey Dernis se souvient également très bien des circonstances de sa venue au MHSC : « J’avais plusieurs propositions mais je marche beaucoup au feeling, au projet. J’aime bien la franchise des gens et c’est vrai que, pour ça, que ce soit Louis ou Laurent Nicollin, j’étais servi ! On s’est rencontré à Montpellier, tout s’est très bien passé, j’ai apprécié leur discours, je savais où ils voulaient aller et on s’est vite mis d’accord, explique-t-il. Même si nous étions promus, on connait l’historique du MHSC, ce n’était pas n’importe quel club. »

« Retrouver la Ligue 1, c’était un énorme plaisir, D’abord pour le club et parce que c’était notre objectif collectif, poursuit Nenad Džodić. C’était aussi une grande satisfaction personnelle parce que j’étais parti sur une descente en 2004 qui m’était restée en travers de la gorge. Je ne voulais pas revenir et laisser tout de même le MHSC en L2. Après, on était dans la foulée de notre fin de saison précédente où on avait fait 6 victoires et un nul pour finir la saison et on a enchaîné sur cette dynamique-là. Même si le coach avait changé et qu’on a eu quelques arrivées, le coach avait récupéré une équipe en confiance, pleine d’enthousiasme et d’envie de montrer quelque chose en Ligue 1. Ce mélange, cette cohésion entre les anciens et les jeunes avaient vraiment fait quelque chose de positif. »

Pour ajouter un peu e piment, le calendrier avait offert le Paris-Saint-Germain en ouverture à la Mosson en ce 8 août 2009. Déjà très attendu, le match du retour en L1 du MHSC a alors pris une saveur encore plus particulière. « C’était mon 1er match à la Mosson en tant que Montpelliérain et c’était assez exceptionnel, se souvient Romain Pitau. On savait qu’il y aurait du monde, mais tout a pris une autre dimension lors de notre arrivée au stade. A l’époque, notre bus passait devant le local de la Butte Paillade, et, quand on est sorti du rond-point, on est passé devant la piscine et là, on a vu une marée humaine, un truc de fou. Les supporters étaient là, les fumigènes étaient de sortie et le bus avançait au pas pour traverser la foule. Là, on a vraiment senti l’engouement du public, la fierté de retrouver la Ligue 1, la ferveur autour du club. »

Ambiance chaude donc (photo ci-dessus) et match tendu aussi puisque, dès la 33e minute, Cyril Jeunechamp était expulsé pour 2 cartons jaunes et le MHSC condamné à jouer plus d’une heure en infériorité numérique. Qu’à cela ne tienne, une tête victorieuse d’Emir Spahić à la 90e minute sur un corner de Younes Belhanda dévié au 1er poteau par Nenad Džodić, permettait aux Montpelliérains d’égaliser et au public de La Mosson de chavirer de bonheur. « Après l’expulsion, on a senti tout un stade nous pousser, on a senti cette énergie positive et cette égalisation en toute fin de match a bien lancé notre saison, explique Nenad Džodić, capitaine ce soir-là. Pour moi, ce but symbolise beaucoup de choses car Younes (Belhanda, dont c’était le 1er match en pro) avait tiré le corner, j’avais dévié le ballon au premier poteau et c’est Emir la recrue qui était venue égaliser. Ce but a vraiment lancé notre saison et donné encore plus de confiance à tout le monde. »

Un but qui allait être le 1er tournant de la saison. « De par le scénario avec cette expulsion, on a mis en place toutes les valeurs qui ont fait notre force tout au long de la saison avec du talent certes mais aussi de l’abnégation, de la solidarité et du combat, explique Romain Pitau. On perd 1-0 face au PSG de Coupet, Giuly et Hoarau, on se retrouve à 10, il faisait chaud, on s’est dit que s’ils faisaient trop courir le ballon, on allait exploser mais on a tenu et ce but à la 90e minute d’Emir Spahić sur corner a vraiment été un moment fort. Le stade a explosé, on a senti qu’un groupe était né mais pas seulement, on a senti que, grâce à ce scénario là et avec ce qui s’était passé à la fin du match, le public allait être derrière nous tout au long de la saison et qu’il ne te lâcherait pas. » « Ce 1er match nous a confirmé ce que l’on pensait, à savoir qu’on avait des qualités à faire valoir et un fort potentiel avec des joueurs de talent, ajoute Philippe Delaye. Dans la foulée, nous avions réalisé un super début de championnat en restant sur la dynamique de la montée comme le font souvent des promus qui n’ont pas de question à se poser et qui ont, du coup, une certaine insouciance. Cette bonne entame de saison avait conditionné notre saison à mon sens. »

Derrière, tout s’est enchaîné en effet et, après deux nuls d’entrée contre le PSG et à Lorient (2-2), les Montpelliérains enchaînent 3 victoires consécutives contre Sochaux (2-0), à Nice (3-0) et contre Lens (1-0) avant de ne concéder leur première défaite que lors de la 6ème journée au stade Vélodrome de Marseille (4-2). Les hommes de René Girard enchaînent ensuite une nouvelle très belle série de 3 victoires consécutives dont une à Grenoble, restée dans les mémoires notamment grâce à un doublé du patron de la défense, Nenad Džodić (photo ci-dessus) « Avec le pied gauche de Tino Costa, on était plutôt gâté questions coups de pied arrêtés, sourit Nenad. On avait vraiment des caviars pour s’exprimer de la tête et ça a fait partie de nos points forts tout au long de la saison. Concernant ce match contre Grenoble, j’avais mis un doublé en Coupe Intertoto contre Karabakh mais en championnat c’est mon premier et mon seul doublé. Je précise d’ailleurs que le second, je le marque du pied droit ce soir-là. Comme quoi je ne marquais pas seulement des buts de la tête (rires). »

Une victoire acquise de haute lutte face aux Grenoblois, qui laisse aussi un souvenir particulier à Geoffrey Dernis : « C’était un peu tendu, notamment à la mi-temps et à la fin du match, se souvient Geoffrey Dernis. Il y avait eu une petite altercation entre Romao et Tino Costa et, tous, sans exception on avait attendu la mi-temps, pour calmer Tino et montrer aux Grenoblois que, nous aussi, on avait du caractère et que ce n’est pas parce qu’ils commençaient à monter le ton qu’on allait se laisser faire. C’était la 1ère fois où je voyais un groupe dans son ensemble monter au créneau pour défendre un joueur dans de telles circonstances. Ça m’avait beaucoup plu parce qu’en plus de bien jouer au ballon, on avait une équipe de caractère et très unie. »

La saison avance et chaque match apporte son lot de plaisir. Saint-Étienne tombe notamment à la Mosson (2-1) avec un but de Souleymane Camara et un autre de Karim Aït-Fana, pour le plus grand bonheur du Président Louis Nicollin. Hasard du calendrier, le MHSC fête d’ailleurs ce succès le lendemain lors de la traditionnelle fête foraine au Mas Saint-Gabriel « C’était un réel plaisir de voir Louis et Laurent Nicollin heureux, se souvient Geoffrey Dernis. Cette fête foraine, c’était la première fois que je voyais ça de toute ma carrière. Voir un Président inviter ses joueurs avec femmes et enfants… C’était le top parce qu’en plus de voir les yeux pétillants de Louis et de Laurent parce qu’on avait de bons résultats, on voyait aussi le bonheur de nos enfants de participer à cette fête extraordinaire avec le président. Ça représentait vraiment Louis Nicollin. Il te donnait tout. Il faisait tout pour que ta famille soit bien, pour que les joueurs soient bien et aujourd’hui, Laurent a pris la relève avec beaucoup d’intelligence et de réussite. De l’extérieur, on parlait souvent de la grande gueule de Loulou, mais en oubliait presque son côté humain. Il avait encore un plus grand cœur que ce qu’on pouvait imaginer. Quand on voit ce qu’il était capable de faire pour que tout le monde se sente bien, c’était juste magique. »

Impossible aussi d’oublier cette superbe victoire acquise sur la plus petite des marges sur la pelouse de Toulouse (1-0 17e journée, photo ci-dessus) grâce à une volée supersonique de Souleymane Camara « Elle était superbe, et du pied gauche en plus, se souvient Philippe Delaye, titulaire ce jour-là et qui disputait son 300e match sous le maillot du MHSC. La référence de ce geste là c’était Marco van Basten à l’Euro 1988 mais maintenant, c’est Souley (sourire). Je ne savais pas que c’était le jour de mon 300e match avec le MHSC mais je suis très content que ce soit Souley qui ait marqué lors de ce match-là. »

Enfin, les Montpelliérains avaient terminé leur magnifique phase aller par une superbe victoire à Lyon (2–1, phto ci-dessous) où Victor Hugo Montaño avait fait vivre un véritable enfer à son garde du corps de la soirée, le Brésilien Cris patron de la défense lyonnaise. « Victor, était solide, puissant, dur, se souvient Romain Pitau. Gagner chez le grand Lyon de l’époque, à Gerland sur le dernier match avant la trêve, avait été un des moments forts de notre saison. Ce succès nous avait vraiment mis un coup de boost avant les vacances et derrière on avait enchaîné une grosse série. »

Demain, retrouvez la seconde partie de notre dossier consacré à la saison 2009-2010

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