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United Colors of Paillade : Tango montpelliérain

Après la Colombie et le Brésil, poursuite de notre périple en Amérique du Sud avec un retour sur les Argentins qui ont marqué l’histoire du MHSC

« El mundo es una bola, Que se vive a flor de piel » chantait Manu Chao dans sa chanson La Vida Tombola consacrée à l'icône argentine, Diego Maradona. Une phrase qui signifie que le monde est une sphère qui se vit à fleur de peau. Non, malgré une folle rumeur au cours de la dernière décennie, qui avait beaucoup amusé le Président Louis Nicollin, Diego Maradonna ne s'est jamais assis sur le banc pailladin. Mais oui, l'Argentine est l'un, si ce n'est LE symbole, de la Grinta dans le football mondial, valeur partagée avec le « petit peuple Pailladin ». Faisons donc un petit tour d'horizon des joueurs argentins ayant joué à Montpellier.

Le premier de cordée n'a disputé que 4 matchs avec le MPSC. Venu de l'Olympique de Marseille, (9 matchs 1 but), Alfonso Alfredo Troisi a marqué 3 buts lors de la saison 1975 – 1976 avec le club présidé par le tout jeune Louis Nicollin. Si la saison est un succès (Montpellier termine champion de DH), l'Argentin a quitté la France pour l'Espagne au terme de la saison.

3 ans plus tard, lorsque Hugo Curioni (photo) pose ses valises dans l'Hérault, en 1978, les habitués du Stade de la Mosson n'en reviennent pas. Goleador reconnu dans son pays (69 buts en 134 matchs avec Boca Juniors) ainsi qu'en France où le buteur a porté l'attaque du FC Nantes puis formé un duo de feu avec Nico Braun du côté du FC Metz, le natif de Cordoba arrivait alors à Montpellier après un court interlude troyen.

Aux côtés d'Edwige, Ducuing ou encore Ouattara, le MPSC avait certes manqué l'accession en D1 et terminé 6e, mais El Tula (le fauve) avait fait trembler les filets à 17 reprises en championnat sur les 57 inscrits par le MPSC (3e meilleure attaque cette année-là). Le second exercice de Hugo Curioni sous les couleurs de la Paillade fut plus compliqué. Eloigné de son pays natal depuis 1973, il fut envahi par le mal du pays. Il ne marqua que 4 fois en 15 matchs et décida de s'en aller en cours de saison (février 1980), direction le Mexique. De lui, il laissera aux afiocionados languedociens l'image d'un joueur nonchalant à l'entraînement, qui se transformait chaque week-end en machine à marquer. D'un fauve prêt à croquer les défenseurs adverses dès que l'occasion se présentait...

Quelques saisons plus tard, Montpellier accède enfin à la première division. Nous sommes en 1981. Neuf ans plus tôt, Victor Trossero (photo) avait découvert la France sous la couleur de la sélection espoir argentine. Battu 2-1 en finale, l'attaquant se dit qu'un jour il reviendrait dans l'Hexagone. Ce fut chose faite en 1978, année où il débarque à Nantes et inscrit 23 buts en deux saisons. Il s'engage ensuite à Monaco où il marque 18 buts en 37 matchs. Pour sa première saison dans l'élite (1981-82), Louis Nicollin est ambitieux et sent que ses cadres sont vieillissants. Il tente alors un coup de poker et parvient à enrôler le Puma de Santa Fé, champion de France avec les Canaris 2 ans plus tôt. Le MPSC connait un premier flirt avec l'élite chaotique et Oscar Victor Trossero, malgré ses 7 buts, n’est pas parvenu à éviter la relégation des Pailladins. Parti rejoindre le grand River Plate, il s’est effondré dans les douches quelques mois plus tard, le 12 octobre 1983, après un match entre Rosario Central et River Plate. Les tentatives de réanimation de la part des médecins ne le ramèneront pas à la vie et l'avant-centre argentin s'est éteint à l'âge de 30 ans.

Né dans ce que l'on appelle communément le cœur de l'Argentine, à Cordobà, José Luis Villarreal (photo), a débarqué à Montpellier en 1995. Le meneur de jeu argentin avait déjà connu l'Europe, du côté de l'Atletico Madrid, ainsi que deux monstres du football argentin (Boca Juniors et River Plate). Il avait également remporté une coupe des confédérations avec l'Albiceleste, en 1992. Le MHSC, qui sortait alors d'une saison compliquée (17e au terme de l'exercice 1994-1995), souhaitait se donner de l'air et encadrer sa jeune génération (Bonnissel, Rizzetto, Rouvière, Delaye) par des joueurs d'expérience. S’il fit parler sa technique, Villarreal a toutefois peiné à s'adapter au football français. Dans une saison émaillée par les blessures, il a disputé 20 rencontres et marqué à 3 reprises. Avec sa touche technique et sa vision du jeu, le MHSC avait terminé le championnat à la 6e place et les jeunes pousses héraultaises retrouvé des couleurs. La saison suivante, Villarreal a entamé un second exercice en terres héraultaises dans la peau d'un titulaire, mais, le club connait un début de saison décevant avec de nombreux matchs nuls. Le soir de la 17e journée, contre Caen (0-0), Villarreal dispute sa dernière rencontre avec les hommes de Michel Mézy. Il s'envola ensuite pour le Mexique et le club de Pachuca.

L'an 2000 est arrivé. C'est la stupeur dans la capitale du Languedoc-Roussillon. Montpellier, annoncé comme un outsider du championnat après une campagne victorieuse en Coupe intertoto prometteuse et une victoire initiale à Lyon rayonnante, plonge inexorablement dans les profondeurs du classement. Pour tenter de remédier à la situation, le club tente le tout pour le tout au mercato d'hiver et enrôle des joueurs venus de l'étranger. Mariano Herron est prêté par son club des Argentinos Juniors. Mais le milieu de terrain défensif n'inverse pas la tendance. Le club est relégué en fin de saison et Mariano Herron retourne en Amérique du Sud après 6 mois à Montpellier et 5 petits matchs joués sous la tunique héraultaise.

Quelques années plus tard, une situation identique se présente. Nous sommes cette fois en 2007 et c'est avec le National que le MHSC flirte. Englué dans les profondeurs du classement, le club pailladin tente de redynamiser son groupe avec l'arrivée de 4 joueurs dont un argentin : Gino Padula (photo). Le latéral gauche est en quête de revanche après plusieurs saisons en dents de scie en Angleterre. Si le MHSC parvient à se sauver, l'Italo-Argentin connaît 6 mois entre blessures et méformes. Il dispute en tout et pour tout 7 matchs avant de s'envoler pour les Etats-Unis.

Les années 2000 n'ont pas vraiment réussi aux Argentins venus à Montpellier, mais un joueur va changer la donne. Un joueur avec l'autographe de Diego tatoué sur la peau : Tino Costa (photo). Né à Buenos Aires, maîtrisant parfaitement la langue de Molière après des passages à Basseterre, au Paris FC, à Pau et au FC Sète, le milieu de terrain relayeur s'est vite adapté à son nouveau club et a rapidement fait chavirer la Mosson. Mélange de grinta et de technique, le N°20 du MHSC possédait un atout majeur : sa qualité sur les coups de pieds arrêtés. Il s'est vite imposé dans le onze de départ et est rapidement devenu l'un des chouchous de la Mosson. Mieux, lors du dernier match de la saison 2008-2009, il inscrit un but et offre une passe décisive à Joris Marveaux. Montpellier s'impose face à Strasbourg (2-1) et valide son ticket pour la Ligue 1 après 5 années interminables dans l'antichambre de l'élite. Alberto Tino Costa fit donc honneur au Sol de Mayo (soleil de mai) présent sur le drapeau argentin en ce 29 mai 2009. L'année suivante fut celle de la confirmation au plus haut niveau. Le promu montpelliérain termine 5e et se qualifie pour la coupe UEFA. Tino Costa marque 7 fois et délivre 6 passes décisives. Ses performances attirent les clubs de renom et c'est en Espagne, à Valence, que l'Argentin choisit de signer, non sans être devenu, en deux saisons l'un des symboles du renouveau héraultais.

Deux ans plus tard, Montpellier a poursuivi sa folle croissance et est devenu champion de France en 2012. Un autre symbole, Olivier Giroud, s'en est allé lui aussi après deux ans. Pour le remplacer, le club a misé sur un attaquant argentin évoluant au Chili : Emanuel Herrera. L'avant-centre marque les esprits d'entrée de jeu avant de disparaître peu à peu des schémas de jeu. Pour sa première saison, il marque cependant dans toutes les compétitions dans lesquelles était engagé le MHSC (coupe de France, Coupe de la Ligue, Trophée des Champions, championnat et Champion's League). Il a quitté le club en 2014 avec un bilan de 10 buts en 51 matchs. 2014, année où un autre argentin, Dylan Gissi, fit un passage au club sans jamais s'imposer (45 minutes jouées).

Après ces deux passages plus ou moins réussis, c’est pourtant vers l’Argentine que le MHSC s’est tourné à l’été 2019 pour trouver un successeur à Benjamin Lecomte au poste de gardien. Gerónimo Rulli, c’est son nom, avait une lourde succession à assumer, mais le gardien formé à Estudiantes La Plata s’est vite montré à la hauteur dans les buts montpelliérains. Bon sur sa ligne comme dans le jeu aérien, l’ancien portier de la Real Sociedad fait assurément partie des satisfactions de la première partie de saison héraultaise. Interrogé sur la culture de son pays et sur la faculté des Argentins à s’adapter à l’étranger, le premier gardien non francophone de l’histoire du MHSC répond ainsi : « Ce n’est pas le foot argentin qui permet aux Argentins de bien s’expatrier, c’est l’Argentin lui-même de par sa personnalité. L’Argentin est un compétiteur dans l’âme. On nous inculque ça depuis tout petit. L’Argentin veut toujours être compétitif, et, pour cela il doit s’adapter. » C’est sans doute grâce à cette Grinta, doublée d’un amour du foot et de cette technique souvent au-dessus de  argentine dans toute sa splendeur…qui fait des Argentins des joueurs à part sur la planète football…

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