Téji Savanier, prophète en son pays | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Téji Savanier, prophète en son pays

De retour dans le club où il a été formé, le milieu de terrain de 28 ans raconte son bonheur de retrouver le MHSC. Avec franchise mais surtout avec le cœur

Un stade de foot, c’est souvent des odeurs, des sensations, des souvenirs… Certains rêvent de porter le maillot de l’OM, d’autres celui du PSG, mais Téji Savanier, lui, voyait de l’orange se mêler à ses yeux bleus dès sa plus tendre enfance... « Tout petit, je venais à La Mosson dans les pas de mon père qui était stadier. On arrivait une heure avant les joueurs et je m’asseyais sur le banc des remplaçants pour les voir arriver, raconte Téji. Pour moi, c’était un rêve d’être avec eux et aujourd’hui, jouer dans ce stade, faire plaisir aux supporters c’est un rêve de gosse que je ne pensais pas pouvoir réaliser un jour. »

Un rêve que l’enfant de la cité Gély (où il vit d’ailleurs toujours aujourd’hui avec sa famille) a d’abord cru pouvoir réaliser assez vite. Intégré au centre de formation du MHSC à 15 ans, il y évolue jusqu’en équipe réserve et remporte même la Coupe Gambardella en 2009 avec la prestigieuse génération 1990. « J’étais sur le banc lors de la finale au Stade de France, se souvient-il. Je n’étais pas entré en jeu mais c’est un moment qui reste gravé dans ma mémoire, notamment parce qu’il y avait le président Louis Nicollin qui était avec nous. Il était très content ; ça faisait vraiment plaisir à voir. »

Confronté à une rude concurrence dans un milieu de terrain où figuraient notamment Benjamin, Stambouli, Rémy Cabella, Jonas Martin, Guillaume Legras et Adrien Coulomb, il n’est pas conservé et quitte le club en 2011, direction l’AC Arles-Avignon. « Le club m’a proposé de rester un an en tant qu’amateur. Cela faisait six ans que j’étais au MHSC et j’étais très déçu, mais j’ai su rebondir ailleurs et je ne regrette pas mon parcours ensuite, dit-il.  De toute façon dans la vie, le travail finit toujours par payer »

Quand le Président Laurent Nicollin m'a appelé, j'étais très ému

Lancé par Faruk Hadzibegic lors d’un match de Coupe de la Ligue au Mans, il inscrit son 1er but en pros (de la tête) contre Lens le 24 septembre de cette même année et devient ensuite un élément moteur de son équipe. Mais après 4 ans en jaune et bleu, le club provençal dépose le bilan. Désireux de ne pas quitter la région, le Montpelliérain de naissance rejoint alors le Nîmes Olympique en 2015 et va devenir une pièce essentielle du renouveau du club gardois. D’abord décisif avec son compère montpelliérain Steve Mounié l’année du maintien des crocos en L2 alors qu’ils avaient démarré la saison avec une pénalité de 8 points, il  a ensuite décroché la montée en L1 avec Nîmes en 2018, avec en prime le statut de meilleur passeur de L2, puis de Ligue 1 la saison passée. « J’ai beaucoup de respect pour Nîmes parce que j’y suis allé en tant que joker au départ, j’ai fini par m’y imposer et, au final, j’ai vécu de très bons moments là-bas, qui resteront à jamais gravés dans ma mémoire. Sans eux, je ne pense pas que je serai là aujourd’hui. »

Cette reconnaissance est à l’image de la personnalité Téji, sincère et droit. Mais quand la proposition montpelliéraine est arrivée, ce dernier n’a pas hésité, malgré la rivalité entre les deux clubs « J’ai beaucoup de respect pour Laurent car après la disparition du Président Louis Nicollin, il a repris les rênes du club et a réalisé un travail énorme. Quand il m’a appelé j’étais très ému parce qu’il m’a connu quand j’étais tout petit. Parler avec le président m’a fait plaisir. Je lui avais donné ma parole que je viendrai », explique Téji. Passer de Nîmes à Montpellier est en tout cas une nouvelle preuve de sa force de caractère. « D’autres joueurs l’ont fait et dans les deux sens d’ailleurs, ajoute-t-il. Rejoindre Montpellier, c’est le choix du cœur. Je ne peux pas l’expliquer autrement. Je suis très fier de revenir chez moi, de jouer au stade de la Mosson, de voir ma famille dans les tribunes c’est une grande fierté. »

Une fois le transfert concrétisé, il lui a pourtant fallu attendre encore 3 mois avant de porter enfin le maillot de son club de cœur en match officiel. La faute à une blessure au genou contractée en match de pré-saison contre Huddersfield. « J’avais tellement attendu longtemps pour porter ce maillot en pro que j’étais très déçu. La première nuit j’en ai même pleuré, reconnait-il. Mais je me suis dit qu’il fallait que je travaille plus dur pour revenir encore plus fort. »

Il l’a fait sans sourciller et, depuis son retour à la compétition le 19 octobre à Reims, il n’a cessé de monter en puissance et d’augmenter son rayonnement sur le jeu de la formation montpelliéraine. « Avant mon 1er match à La Mosson, j’avais beaucoup de pression, je me revoyais gamin mais cette fois j’étais de l’autre côté, raconte-t-il avec émotion. Quand je suis rentré sur la pelouse, j’ai regardé partout, je voulais voir le visage de ma famille qui était aux anges. C’est un moment que je n’oublierai jamais. »

Quand je fais une passe décisive, je suis aussi content que le buteur

Depuis, Téji Savanier régale son public et ses coéquipiers. Jeu court, jeu long, dans les petits espaces, frappes de loin (il est d’ailleurs le meilleur buteur de L1 cette saison depuis l’extérieur de la surface de réparation), Téji fait étalage de toute sa panoplie et de son talent de semaine en semaine. « Mon jeu c’est d’aller vers l’avant quand on peut aller vers l’avant et aussi de savoir calmer quand il le faut. J’aime analyser la situation pour savoir laquelle de ces deux options je dois prendre, dit-il lorsqu’on lui demande d’analyser son jeu. Quand je fais une passe décisive, je suis aussi content que le buteur. C’est quelque chose que j’ai depuis tout petit car j’ai très vite tiré les coup francs et fait de longues transversales. Après, j’aime bien marquer aussi. Dès que je suis en position pour frapper, je ne me pose pas de question et j’essaie de cadrer. En ce moment, ça marche bien et j’ai de bonnes stats mais la seule finalité qui compte pour moi c’est que l’équipe gagne. J’espère qu’on va faire une belle saison ensemble et rester le plus longtemps possible dans le haut du tableau. »

Comme un clin d’œil du destin, il a même marqué son 1er but avec le MHSC (3-0 contre Toulouse début novembre) à la 74ème minute, seul joueur avec son compère Andy Delort à avoir été buteur lors de la minute hommage au Président Fondateur du MHSC, Louis Nicollin « J’en suis très fier. C’est un signe pour lui là-haut, pour qu’il sache que, même si on ne le dit pas souvent ou qu’on ne le fait pas voir, on ne l’oublie pas, souligne Téji. Sur le coup je n’ai pas réalisé. J’étais simplement heureux parce que c’était mon 1er but, mais lorsqu’Andy m’a glissé à l’oreille ‘‘regarde le temps’’, j’ai compris et ça a été un immense plaisir. Ce but était pour lui. »

Une chose est sûre, le nouveau n°11 montpelliérain s’est vite fondu dans le collectif « Avec des joueurs de ballon comme Jordan, Florent, Gaëtan ou Andy pour ne citer qu’eux, c’est plus facile de se trouver sur un terrain, explique l’ancien joueur d’Arles-Avignon. On dirait que ça fait longtemps que je suis ici et qu’on joue ensemble. Je prends beaucoup de plaisir dans cette équipe. Pour moi c’était un rêve de gosse d’être ici. Aujourd’hui je suis là et je profite tout simplement. »

Derrière cet aspect footballistique, le retour à la maison de ce fan de Zidane et Pirlo cache autre chose. Le désir de représenter sa ville, son club, mais aussi la cité Gély avec laquelle il entretient un lien particulier, comment en témoigne cette fresque le représentant à l’entrée de la cité : « Voir une fresque comme celle-là c’est un honneur, Ça me fait vraiment plaisir. Je remercie mon cousin Morgan qui l’a réalisée. » A croire que ses responsabilités vont au-delà du terrain « On peut dire ça, c’est vrai. J’ai un autre rôle à jouer quand je viens chez moi. J’essaie d’être un exemple pour les jeunes, de discuter avec eux, de leur dire qu’il faut faire du sport, explique-t-il. La cité Gély, c’est chez moi, j’y suis bien. J’aime y être pour me ressourcer avec mes proches. Les grillades, la famille, ça fait partie de moi, c’est en moi. » L’occasion d’évoquer la personnalité de Téji hors du terrain : « Quand je suis avec des amis, je suis un peu foufou, j’aime bien faire rire. Après, quand je connais moins, je suis quelqu’un de très timide. »

Ma chanson ? c’est quelque chose que je n’aurais jamais imaginé. c’est un rêve pour moi. Je remercie les supporters du fond du cœur.

C’est moins le cas sur le terrain et il aura une nouvelle opportunité de le montrer samedi après-midi contre l’OM. « Collectivement, je pense que notre saison est plutôt bonne mais on n’a gagné qu’un match à l’extérieur, c’est trop peu. On va essayer de rester en haut le plus longtemps possible pour attraper pourquoi pas une place européenne, ça nous fait vraiment rêver. Sur le plan personnel, pour l’instant c’est pas mal mais il faut toujours continuer à travailler, être ambitieux et s’améliorer toujours, analyse-t-il. Concernant le match d’aujourd’hui, l’OM est une très belle équipe mais on ne va pas se cacher, on va essayer de gagner le match, pour nous et pour notre public, qui ne pourra pas être là en raison du huis-clos. »

Un stade où le public n’aura donc malheureusement pas l’opportinité d’entonner la chanson désormais dédiée à son nouveau milieu de terrain : «  Concernant la chanson, c’est quelque chose que je n’aurais jamais imaginé parce qu’il m’est arrivé aussi quand j’étais gamin d’être parfois à la Butte et, aujourd’hui, entendre  cette  chanson, c’est un rêve pour moi. Je remercie les supporters du fond du cœur. Cette ferveur là fait vraiment plaisir. »  Samedi après-midi, Téji n’attendra pas les joueurs pailladins avec ses yeux d’enfant, mais il espère faire briller ceux des supporters du MHSC, même devant leur télé. La plus belle des récompenses pour un joueur qui a le MHSC dans la peau.

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