Souvenirs de jeunes bleu(e)s (3/3) : Ce qu’apporte les sélections nationales de jeunes | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Souvenirs de jeunes bleu(e)s (3/3) : Ce qu’apporte les sélections nationales de jeunes

Cette semaine, nous vous proposons un voyage en immersion au cœur des sélections nationales de jeunes avec les témoignages des Montpelliérains et Montpelliéraines qui ont vécu des moments forts dans ces catégories. 3ème partie : Ce qu’apportent les sélections de jeunes

La compétition forge les compétiteurs, jeunes ou moins jeunes, mais au-delà des résultats sportifs à proprement parler, elle apporte une expérience, un vécu. « Ça permet d'avoir un gros apprentissage parce que tu joues contre des futurs grands joueurs tu les vois sortir après. Je me souviens par exemple que j’avais croisé la route de David De Gea (Manchester United) ou Victor Moses (Inter Milan), raconte Damien Le Tallec. De telles compétitions constituent le meilleur niveau en jeunes, donc tu côtoies le haut niveau, même si tous n’ont pas percé ensuite, vu que le passage vers le monde professionnel est différent car les joueurs n'ont plus le même âge. » « Disputer de telles compétitions te donne de l'intensité, de l'expérience ça donne aussi le goût des compétitions internationales avec leurs enjeux leurs objectifs, poursuit la capitaine de l’équipe féminine du MHSC, Marion Torrent. C'est très enrichissant. Ça nous permet de nous préparer au mieux pour le passage en D1 voir, plus globalement, au passage en catégorie d'âge supérieur en sélection, si on arrive à passer les caps bien sûr. » Dans les sélections de jeunes, l’ombre des sélections en A plane en filigrane, comme un graal qu’on a envie d’aller chercher. « Quand tu soulèves une coupe en jeunes, tu te dis aussi que c'est de bon augure pour la suite et tu espères évidemment aller plus haut, mais ce n’est pas simple, poursuit Marion Torrent, aujourd’hui vice-capitaine chez les Bleues et qui a longtemps attendu sa première cape chez les grandes (en 2017 contre le Chili). « Sur ma génération (1992), beaucoup de joueuses évoluent en D1 mais il y en a très peu en A », souligne-t-elle. Un état de fait que Damien Le Tallec explique en partie et de manière très logique. « Quand tu joues dans les équipes de jeunes, tu es par catégorie d’âge, tout le monde a, à peu près, le même gabarit et ça se joue beaucoup sur la technique. Avec le monde professionnel c'est vraiment un autre palier mais c'est très enrichissant. »

Enrichissant d’abord tactiquement et techniquement. « Tu joues avec ou contre les meilleurs joueurs de ta génération donc, forcément, tu apprends des choses en croisant des joueurs très talentueux, ça te permet de t’étalonner », souligne Gaëtan Laborde. « Ça permet aussi de découvrir de nouvelles situations de jeu, estime Bilal Boutobba. Je me souviens que, contre le Costa Rica en Coupe du Monde U17, nous étions tombés sur une équipe extrêmement défensive. Ça avait été très difficile de contourner leur bloc. Ils nous rentraient dedans... Ce genre d’aventure te fait grandir. » « Les profils des équipes sont aussi différents. Une équipe asiatique n’a pas le même jeu qu’une équipe africaine ou européenne. Il faut tout le temps s’adapter. Ça permet de grandir », ajoute Sandie Toletti, reprise en écho par Marion Romanelli : « Tu rencontres différentes nations qui n'ont pas forcément le même profil, le même schéma de jeu, ni la même façon de jouer ce qui est forcément enrichissant. Il faut alors réussir à s'adapter tout en gardant quand même notre propre fond de jeu. Ensuite, il faut gérer la chaleur et l'accumulation de la fatigue en enchaînant les matchs. Le contexte d’une compétition internationale est différent aussi. »

Ce fameux contexte revêt plusieurs aspects ; à commencer par celui du groupe, forcément différent de ce qui se vit en club : « Les compétitions internationales de jeunes apportent beaucoup d’expérience, notamment lors d’une grosse compétition, souligne Valérie Gauvin. On ne peut pas les vivre tout le temps parce qu’elles ont toujours lieu à des années précises. De plus, participer à une phase finale est un truc exceptionnel. On vit avec les mêmes personnes pendant un mois et demi 2 mois, il faut tenir sur toute la compétition, être performant à chaque match sur des cadences rapprochées ; on prend aussi en assurance, justement parce qu’on emmagasine de l’expérience. L’aspect matchs à élimination directe ajoute une adrénaline supplémentaire… et disputer une finale est quelque d’extraordinaire. J’en ai gagné une lors de la Coupe du Monde universitaire 2015 avant de perdre la Coupe du Monde U20 avec l’équipe de France un an plus tard. Dans les deux cas, c’était des expériences extraordinaires. »

Qui dit rester des semaines ensemble dit, créer des liens, c’est ça aussi l’aspect fort des sélections nationales de jeunes : « Lors de l’Euro que nous avions remporté en Bulgarie, nous n’étions que des joueurs de foot dans l’hôtel, raconte Bilal Boutobba. Entre les matchs, on se faisait des concours de Playstation, on discutait beaucoup avec les autres joueurs… et puis le contexte est vraiment fort. Lors de la coupe du Monde au Chili par exemple, j’avais vraiment senti la pression de l’enjeu. C’était super à vivre et il y avait de très bons matchs à jouer. C’était vraiment un autre monde et je n’en garde que des bons souvenirs. Je suis d’ailleurs resté en contact avec de nombreux joueurs de cette époque-là. On était vraiment un bon groupe. En plus, parallèlement au foot, il fallait penser aux études car beaucoup de joueurs passaient leur bac cette année-là. »

« Ce sont des souvenirs exceptionnels, poursuit Damien Le Tallec. À partir du moment où tu restes cinq semaines ensemble à l'étranger, que ce soit la Coupe du monde ou l'Euro pour préparer une compétition avec ton pays, c’est autant de temps ensemble donc, forcément, ça créé des liens ; tu vas souvent à Clairefontaine aussi… On a presque eu le même groupe pendant 4 ans, donc on se connaissait tous très bien, étant donné qu’on passait presque chaque été ensemble, sans compter les matchs de qualification. Au-delà d’une histoire de foot, c’est une histoire d'hommes parce qu'on s'est connu très tôt et que, quelque part, on s'est construit en partie ensemble. On se parle d’ailleurs toujours régulièrement que ce soit quand on se croise lors des matchs ou via les réseaux. On a aussi découvert beaucoup de pays ensemble c'était top. »

Mais au fond, qu’est-ce qui différencie le fait de porter le maillot de son club de celui de son pays ?  « Les deux sont importants mais défendre le maillot de son équipe nationale, c’est quelque chose de fort. C’est un grand honneur, une grande responsabilité aussi », assure Mihailo Ristic. « Sur le plan de l’approche, il n’y a pas une si grosse différence entre jouer avec son club et en équipe nationale, estime Lisa Schmitz, qui a remporté l’Euro U17 en 2008, terminé 3eme de la Coupe du Monde la même année avant de gagner l’Euro U19 en 2011. Chaque match est important et je les prépare toujours de la même manière, mais quand tu joues pour ton équipe nationale, il y a évidemment beaucoup plus de spectateurs et le niveau est plus élevé parce que tu joues contre les meilleurs joueuses de ton pays et contre les meilleurs joueuses des autres pays. Après, c’est forcément un honneur de jouer pour son pays.»

On touche là à l’aspect patriote. « Jouer en sélection nationale, c’est une immense fierté. J’en étais vraiment très fier et ma famille aussi », se rappelle Gaëtan Laborde, repris en écho par Sandie Toletti et Marion Romanelli « C’est une fierté. Quand on est footballeuse on veut atteindre le haut niveau et le haut niveau c’est l’équipe de France. Porter le maillot de son pays c’est quelque chose de fort », souligne Sandie. « C'est une fierté d'avoir été choisie pour représenter son pays. Jouer des matchs internationaux permet aussi de progresser dans plein de domaines », ajoute Marion Romanelli…  « Ça donne aussi le goût de la France et la fierté de porter le maillot de son pays. » synthétise Marion Torrent.

Sacrée l’été dernier en tant que capitaine de l’équipe de France U19 lors de l’Euro, Maëlle Lakrar se souvient de ces sensations comme si c’était hier : « Ce que je ressens quand je représente mon pays c’est une grande fierté de pouvoir porter me maillot bleu et chanter la Marseillaise à chaque début de match, détaille-t-elle. Je suis très heureuse de faire partie des sélections de jeunes depuis mes 16 ans et d’essayer de le porter le plus haut possible avec mes coéquipières et le staff. Je n’oublierai jamais le coup de sifflet final lors de la finale de l’Euro et le moment où je soulève le trophée. Un moment mémorable. »

Dernier aspect, celui des découvertes humaines et sociétales, indissociables de telles aventures. Marion Romanelli se souvient ainsi avec émotion de la Papouasie-Nouvelle Guinée, découverte en 2016 lors de la Coupe du Monde U20. « Outre l’aspect sportif qui était passionnant, nous avons reçu, je pense, une bonne leçon de vie. Nous avons découvert une autre culture, un autre mode de vie, et surtout une autre qualité de vie. Le pays est très pauvre, nous n'étions pas encore sorties de l'avion que nous pouvions le constater. Nous avons visité une île sur laquelle les habitants vivaient de leurs propres ressources et ça semblait suffisant, les habitants semblaient heureux ainsi. En ville, malgré la pauvreté, il en fallait peu pour voir le visage des habitants s'illuminer. Un regard, un sourire, rien qu'une attention suffisait. Au départ j'étais un peu déçue qu'une compétition comme celle-là se fasse dans un tel pays mais je regrette d'avoir pensé cela. Je pense même qu'il faudrait organiser des événements comme ça plus souvent dans ce genre de lieux pour ainsi donner de la joie et faire vivre le pays comme il n'en n'a pas l'habitude. » « Nous avons beaucoup voyagé, ce qui nous a permis de découvrir plusieurs pays différents et de connaître de nombreuses personnes dont certaines sont devenues des amies », explique Lisa Schmitz, appuyée dans ses propos par sa compatriote, Lena Petermann. « Je me souviens qu’à la coupe du monde des moins de 17 ans nous étions allés jouer à Trinité et Tobago. En cela aussi c’était enrichissant parce qu’on a découvert une nouvelle culture. Pour une jeune joueuse c’est une expérience extraordinaire de découvrir plein de pays différents que ce soit en Asie, en Afrique ou même en Nouvelle-Zélande où je suis également allé avec la sélection. »

Sportif, footballistique, tactique et humain, ces sélections sont décidément enrichissantes à plus d’un titre. Et c’est en étant aussi performants que possible avec leur club que plusieurs joueuses et joueurs du MHSC auront la chance de vivre de si belles aventures dans le futur.

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