Laurent Robert : « ça peut déclencher beaucoup de choses » | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Laurent Robert : « ça peut déclencher beaucoup de choses »

L’ancien attaquant du MHSC, Laurent Robert, a toujours aimé frapper de loin durant sa carrière. Il revient sur l’importance de cet aspect du jeu.

Laurent. Joueur, vous avez toujours aimé frapper de loin. Pourquoi ?
C’est quelque chose que j’ai en moi depuis tout petit. Que ce soit dans les catégories de jeunes ou en senior, dès que je voyais le gardien un petit peu avancé, je tentais ma chance. J’avais toujours cette volonté de me projeter vite vers le but parce que j’aimais frapper, marquer et faire marquer. Si on veut marquer, il faut d’abord cadrer et, le plus souvent, quand c’est cadré, il peut se passer plein de choses derrière.

Avec votre regard d’éducateur aujourd’hui, qu’apporte selon vous cette arme de la frappe hors surface de réparation ?
L’idée de la frappe, c’est d’abord la volonté de vouloir marquer, de se mettre en position pour cela. La question c’est de se dire : « Si je reçois le ballon dans cette position là, à 20, 25 m du but, qu’est-ce que je peux faire avec?  Ça dépend aussi de l’équipe qui est en face. La frappe permet de s’ouvrir pas mal de choses. Si on frappe, 2, 3 fois, la défense adverse va vouloir sortir à un moment donné et ça va nous permettre, peut-être, dans un deuxième ou un troisième temps, de trouver cette passe entre deux qui va permettre de trouver un joueur lancé vers le but. Pour synthétiser, la frappe lointaine permet parfois de créer un décalage. Les entraîneurs avec qui j’ai pu travailler, que ce soit en France ou en Angleterre, m’ont toujours signifié que c’était quelque chose de très important. Avoir un très bon frappeur de loin permet aussi d’exploiter au mieux le sens du but de son avant-centre car, si celui-ci sait que plusieurs membres de son équipe peuvent frapper, il peut tout simplement se préparer à suivre en cas de deuxième ballon, et évidemment aussi, si le gardien adverse relâche la première frappe. Une frappe peut déclencher beaucoup de choses, surtout suivant le nombre de personnes qui sont dans la surface, que ce soient des adversaires ou des coéquipiers car il peut y avoir un second ballon exploitable ou un ballon dévié tout simplement. Cela implique aussi de connaître ton avant-centre car il y a des attaquants qui n’attendent que ça de suivre le deuxième ballon. Il faut viser le but bien évidemment frapper, cadrer mais surtout y croire.
Enfin, il ne faut pas oublier non plus la feinte de frappe qui peut elle aussi permettre de trouver le décalage est donc ce fameux joueur lancé dont je parlais précédemment.

Pour moi, le plus dangereux reste les frappes au sol sur un côté

Le MHSC est la 3ème équipe qui a marqué le plus de buts depuis l’extérieur de la surface cette saison en L1 grâce notamment à Téji Savanier, Florent Mollet et Andy Delort...
Ces trois joueurs me plaisent beaucoup. Être la troisième équipe qui marque le plus de buts depuis l’extérieur de la surface, ce n’est pas anodin. Ce sont des garçons qui, comme je le disais, se mettent toujours dans une position où ils veulent marquer des buts. C’est une force. On le voit sur les frappes de loin mais aussi sur les coups de pieds arrêtés. Ce sont des garçons qui tentent souvent leur chance. Ça nous sourit pas mal depuis le début de la saison et c’est tant mieux.

Frapper de loin veut-il obligatoirement dire frapper fort ?
Pas forcément. En dehors de la surface, on est quand même à une vingtaine de mètres; la force dépend aussi de savoir si on est excentré… Si c’est le cas, il faut souvent envelopper son ballon pour essayer de trouver l’opposé par exemple. Aujourd’hui, il faut essayer le plus souvent de frapper au sol car les pelouses sont arrosées, ce qui permet au ballon de prendre de la vitesse. Cela oblige le gardien à plonger pour capter le ballon et ça l’expose aussi à un éventuel rebond qui rend les choses plus compliquées pour lui. Un ballon à mi-hauteur, c’est toujours plus facile pour un gardien d’aller le claquer ou de le capter directement. Pour moi, le plus dangereux reste les frappes au sol sur un côté.

Quel genre de frappeur étiez-vous ?
Il y avait pas mal de gros frappeurs à mon époque dont Franck Sauzée qui avait une frappe très lourde. Pour ma part, j’aimais alterner entre l’intérieur et le coup de pied. J’utilisais beaucoup plus l’intérieur du pied quand j’étais dans la surface et le coup de pied à l’extérieur. Avec l’intérieur du pied, on peut mettre beaucoup de force aussi, donc ça m’arrivait d’utiliser cette surface de pied depuis l’extérieur de la surface, mais surtout quand j’avais le temps et aucun adversaire direct face à moi.

Aujourd’hui, les ballons sont plus légers, beaucoup plus flottants

Les ballons ont aussi beaucoup changé par rapport à votre époque ?
Tous les ans, on a le même problème. C’était aussi le cas quand j’étais joueur. Les ballons changeaient souvent, que ce soit en championnat – où le ballon n’était pas unique à l’époque mais où chaque équipe à domicile fournissait ses propres ballons, ceux de son équipementier – , lors des coupes nationales ou en Ligue des Champions. Je me souviens que quand je jouais au PSG, les ballons Nike étaient très légers et très flottants. Lorsqu’on recevait au Parc des Princes, les équipes adverses n’avaient vraiment pas l’habitude de ce type de ballons et c’était contraignant pour les adversaires. Tous les ans, on parle de l’évolution des ballons et je pense que ça continuera encore longtemps. Aujourd’hui, les ballons sont plus légers, beaucoup plus flottants, beaucoup plus compliqués pour les gardiens de but aussi…

Et compliqués pour les frappeurs aussi ?
C’est compliqué quand on n’est pas habitué avec ces ballons-là. Je reviendrai simplement à ce que je disais tout à l’heure : parfois, on n’a pas forcément besoin de frapper fort mais juste de trouver le bon geste, d’avoir le bon appui pour que le ballon puisse bien sortir du pied. Ça ne nécessite pas forcément un gros coup de pied. Parfois, un intérieur du pied peut partir aussi fort et finir au fond.

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