Le Président montpelliérain analyse l’évolution du MHSC depuis son retour en L1 il y a 10 ans et évoque les pistes d’évolution pour l’avenir
Quel regard portez-vous sur ces 10 ans sur le plan sportif ?
L’objectif prioritaire, c’était de pérenniser le club en Ligue 1 après cinq saisons compliquées en L2. Il y a eu beaucoup de travail avec une finale de Coupe de la Ligue, un tour préliminaire d’Europa Ligue, le titre de champion de France, la Ligue des Champions… Je retiens aussi l’avènement de jeunes joueurs… Mêmes s’il y a eu deux ou trois saisons compliquées où on a failli descendre, des changements d’entraîneurs, je pense que ces 10 ans ont été plus positifs que négatifs. On essaie d’avancer. Désormais, l’objectif est de pérenniser le club dans les 10 premières places. Le club est jeune puisqu’il n’est né qu’en 1974, mais on essaie de grandir, d’avancer avec nos petits moyens et de construire l’équipe la plus compétitive possible pour tenter de titiller les équipes de devant. On sait qu’on est peut-être voué à être un club moyen mais on essaie d’être un club ‘’moyen plus’’ pour ensuite essayer de devenir un club ‘’moyen plus plus.’’ Je n’oublie pas non plus que ces 10 ans ont été marqués pour le décès de mon père, Louis Nicollin. Malgré toute la tristesse et le vide engendrés par sa disparition, je pense que son décès a créé une solidarité supplémentaire entre les supporters, les joueurs et le club. Ça a crée quelque chose. A nous, dirigeants, de continuer à perpétuer cette histoire d’amour pour faire progresser le club et avoir encore de bons résultats pour que les gens soient heureux.
On note aussi des avancées structurelles avec la boutique, le nouveau centre d’entraînement…
L’équipe première est importante, les joueurs sont importants mais il faut pérenniser le club à côté. Sur des aspects plus durables et structurels. Nous l’avons fait en créant le centre d’entraînement Bernard-Gasset Mutuelles du Soleil, en créant le MHSC Store Odysseum… Je n’oublie pas non plus la création de notre Fonds de dotation, Espoir Orange et Rêve Bleu. C’est important pour pouvoir créer et soutenir diverses opérations sociales et caritatives placées sous l’égide du club. On a créé ça il y a 6 ans, petit à petit ça se met en place ; On arrive à aider beaucoup de gens, on a plein de projets à mettre en place même si ce n’est pas évident de tous les réaliser car il faut des fonds. Le club aide, on essaie de récupérer de l’argent à droite à gauche. C’est une belle aventure. Ça permet de rendre des sourires à des gamins, à des gens dans la difficulté et ça c’est important.
Prochaine étape, le nouveau stade ?
Oui. Désormais, le gros projet c’est le stade Louis-Nicollin. Ça nous prend beaucoup de temps, de réflexion, d’analyses et de réunions diverses et variées. Je pense que le club aura vraiment grandi et qu’il aura, j’espère, la chance de pouvoir peut-être vivre autre chose, quand on aura ce nouveau stade. Pour l’instant, on essaie de s’accrocher. Le but c’est de valider le projet du nouveau stade et d’avoir une équipe compétitive quand le nouveau stade arrivera. Le regret, c’est de ne pas avoir ce stade dans six mois car nous avons actuellement une équipe compétitive. Je pense que nous pourrions y faire de belles choses dès aujourd’hui si nous l’avions, mais on va le repousser à trois ou quatre ans. J’espère qu’avec la volonté du Maire de faire ce stade et de vouloir rendre hommage à Louis Nicollin, nous allons y arriver. Ce qui est important pour moi, c’est que le maire a donné une parole à Louis Nicollin et qu’il la tienne. On attendra la fin des élections et j’espère qu’après le projet sera vraiment lancé en 2020-2021 pour aller encore plus haut. À nous d’essayer d’avoir une équipe encore plus compétitive d’ici-là pour obtenir les meilleurs résultats possibles.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le stade justement ?
On est encore dans l’incertitude sur certains points mais on avance ; en interne d’abord et avec des partenaires locaux ensuite. J’espère que, d’ici début janvier, on aura finalisé certaines choses. Ensuite, on attendra avec impatience des élections et avoir une personne favorable à la construction de ce stade Louis-Nicollin qui soit élue. Ce qui est sûr, c’est que le maire a validé un ou deux lieux ; De notre côté, nous savons celui qui nous convient. Il y a des choses à régler mais on sent qu’il y a la volonté de Philippe Saurel, Maire de Montpellier et Président de Montpellier Méditerranée Métropole, de poursuivre ce projet de stade. J’espère qu’il validera bientôt le lieu. Les choses avancent peut-être doucement pour certains mais un nouveau stade ne se fait pas en trois jours. Sans la volonté et la puissance des collectivités, on ne peut pas le faire. Pour l’instant le maire répond à nos attentes et j’en suis heureux.
Quel bilan faites-vous de la saison jusqu’ici ?
On fera un premier bilan en décembre ou janvier. Qu’est-ce qu’on peut me souhaiter ? Beaucoup de santé, beaucoup de joie et cela voudra dire que le MHSC aura gagné beaucoup de matchs avec toutes nos équipes. L’idée c’est de continuer à grandir et de faire de belles choses ensemble.
