Ça fait bim, bam, but ! | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Ça fait bim, bam, but !

Cette saison, le MHSC est la deuxième équipe qui a inscrit le plus de buts depuis l’extérieur de la surface de réparation en l1. L’occasion de s’arrêter sur ce geste technique à part entière de la frappe lointaine qui aboutit souvent à des buts aussi importants que magnifiques.

Qu’elle soit sèche, lourde ou travaillée, qu’elle arrive comme un boulet de canon ou qu’elle flotte dans le ciel, tel un oiseau, avant de venir finir sa course au fond des filets, la frappe de loin est autant un art qu’une arme. Qui n’a pas rêvé de décrocher la lucarne et de nettoyer la fameuse toile d’araignée ? Car marquer un but depuis l’extérieur de la surface de réparation est avant tout un rêve de gosse : « J’ai une frappe puissante, donc j’ai toujours tenté ma chance de loin, c’est quelque chose que je travaille souvent et depuis tout petit, raconte Andy Delort. Quand j’étais gosse, je regardais Batistuta, Rooney, qui avaient de superbes frappes, mais surtout Papin dont j’étais un grand fan. Mon affection pour les frappes de loin vient sans doute de là. En plus, depuis tout petit, mon père m’a toujours dit ‘’vas-y, tente ta chance ! ’’ C’est sans doute pour cela que j’ai souvent marqué des buts spectaculaires. » « Dans ce domaine, il y a évidemment eu Paul Scholes , raconte Florent Mollet On se souvient  tous de Steven Gerrard aussi. De mon côté, la frappe de balle fait partie de mes points forts, j’arrive souvent à cadrer avec une certaine force, donc j’essaie de m’en servir. » . Son compère du milieu de terrain, Téji Savanier, n’avait, lui, pas d’idole particulière, mais sa faculté à tirer de loin vient aussi de son enfance : « J’ai toujours aimé frapper, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de la surface. C’est une habitude que j’avais avec mes cousins quand j’étais petit et c’est devenu un aspect de mon jeu que j’ai toujours travaillé depuis, notammen,t durant ma formation. C’est bien de pouvoir le concrétiser aujourd’hui en professionnel. »   
Depuis son retour en Ligue 1 il y a 10 ans, le MHSC a connu de multiples artilleurs dans cet exercice tels Younes Belhanda, Marco Estrada ou Olivier Giroud. Bien avant eux, Tino Costa, Franck Sauzée ou Laurent Robert avaient, eux aussi, brillé dans cet exercice. Mais il faut reconnaître que, rarement dans son histoire, le club de la famille Nicollin a possédé autant de bons frappeurs longue distance simultanément qu’aujourd’hui avec Florent Mollet, Andy Delort et Téji Savanier « C’est vrai qu’on a inscrit pas mal de buts de loin depuis le début de la saison, relève Andy. Il y avait déjà Flo l’année dernière et désormais nous avons Téji, qui est également très fort dans ce domaine. J’espère qu’on va continuer dans cette voie et en mettre d’autres »

une part d’instinct

En tout, le MHSC a inscrit 8 buts depuis l’extérieur de la surface jusqu’ici cette saison, ce qui fait du club montpelliérain le deuxième le plus efficace en Ligue 1 depuis l’ouverture de la saison 2019-2020, à égalité avec Lyon et juste derrière les Girondins de Bordeaux (11). En plus de Delort, Gaëtan Laborde (contre Brest lors de l’ultime journée des matchs aller) et Arnaud Souquet contre Lyon à La Mosson, sont les autres buteurs hors-surface du MHSC jusqu’ici. Meilleure buteuse de l’équipe féminine dans ce domaine, Clarisse Le Bihan, a inscrit 3 des 5 buts hors surface de son équipe depuis l’ouverture de la saison… Mais elle réfute pour autant l’idée d’être la spécialiste de son équipe dans ce domaine. « Mes proches me disent depuis toute petite que j’ai une bonne frappe et ils me reprochent de ne pas tenter ma chance assez souvent, mais frapper de loin, ça ne se réfléchit pas, ce n’est pas un truc que je prépare. C’est un ressenti, à l’instinct. Juste un moment de feeling. Contre Reims par exemple, au moment où le ballon arrive, je me dis que je vais le faire. Contre Metz, c’est plus le contexte qui fait que j’ai tenté. J’ai vu que la gardienne était hors de ses buts je ne me suis pas posée de question, j’ai frappé directement, comme une évidence. » Un sentiment partagé par Florent Mollet « Les frappes de loin, c’est aussi de l’instinct, tout simplement. Parfois, on est sur le terrain on sent qu’il y a une fenêtre de tir alors on prend notre chance... » « Qui dit instinct dit qu’on ne s’y attend pas. Cet effet de surprise est un atout supplémentaire face au gardien et cela permet de débloquer une situation », poursuit Andy Delort, suivi en écho par son équipier et ami Téji Savanier : « Dès que je sens que, lors d’un contrôle, j’ai la possibilité de frapper derrière, je tente ma chance. Même si ça ne rentre pas toujours, ça amène du danger et des ouvertures. »

Un aspect tactique

Par ricochet, on en vient donc à l’aspect plus tactique du bénéfice de la frappe lointaine  « Contre certaines équipes, c’est compliqué de rentrer dans la surface, alors il faut trouver le chemin des filets d’une autre manière, sourit Florent Mollet. Frapper de loin est un moyen de faire sortir l’adversaire et donc d’y parvenir. » « C’est forcément un atout d’avoir des joueurs capables de frapper de loin, encore plus quand on en a plusieurs comme c’est notre cas, explique l’entraîneur adjoint du MHSC, Franck Rizzetto, lui-même plutôt doué dans cet exercice lorsqu’il était joueur. C’est une arme offensive que l’on pourrait même utiliser plus souvent à mon goût. Quand nous sommes confrontés à un bloc bas, la frappe hors surface fait partie des solutions pour marquer. » Encore ne faut-il pas trop en abuser… « En abuser ? Bien sûr que non, reprend Franck. Mais quand on a ces qualités-là, il faut quand même essayer d’en profiter parce que, même si on n’arrive pas forcément à réaliser la frappe qui va finir directement en pleine lucarne, elle peut être déviée et aboutir également à un but, surtout avec les ballons d’aujourd’hui qui volent beaucoup plus, qui ont des trajectoires très flottantes qui sont très difficiles à appréhender pour les gardiens. »
Mais au fait, frapper de loin signifie-t-il forcément frapper fort ? : « Pas forcément, répond Clarisse Le Bihan. Ça dépend du contexte mais pour moi, c’est surtout une question de précision. Une frappe est forcément différente si elle est du coup du pied ou enroulée. Ce n’est pas du tout la même frappe ni la même utilité. Pour ma part, je préfère les frappes enroulées. Dans ce cas précis ce n’est pas forcément une question de  force mais plutôt d’angle, mais, encore une fois, au moment de choisir telle ou telle surface de pied, il y a forcément une part d’instinct. » « Je frappe plutôt entre l’intérieur et le coup de pied en essayant de prendre le ballon bien au milieu pour qu’il parte bien, ajoute Florent Mollet. Frapper de loin ne veut pas forcément toujours dire frapper fort, surtout si tu prends le ballon de manière à ce qu’il flotte, mais quand tu tires à 30 ou 35 mètres, il faut forcément une certaine puissance pour arriver à tromper le gardien. »


« Pour la frappe je suis plutôt coup de pied mais quand on est un peu plus proche de la surface j’aime bien enrouler le ballon aussi, poursuit Téji Savanier. Avec Florent Mollet nous avons, je pense, un peu la même frappe flottante tout en étant adroit devant le but. Andy a plus de puissance que nous mais ses ballons flottent aussi. Dès qu’il est en position de frappe, c’est pareil il ne se pose pas de question, il tente, c’est le genre d’arme qu’il faut avoir dans le football moderne. Il ne faut pas forcément frapper fort mais faire flotter le ballon et surtout cadrer car si on ne cadre pas ça ne sert à rien. La première chose à laquelle il faut  penser c’est celle-là. »
« Les frappes peuvent être faites de manières différentes selon les tireurs, que ce soit sur coups de pied arrêtés ou dans le jeu, de l’intérieur ou de l’extérieur du pied, de l’endroit où on se trouve sur le terrain aussi… Ce n’est pas du tout le même geste mais, dans tous les cas il faut souvent savoir allier la précision et la force, synthétise Franck Rizzetto. Cela nécessite qu’énormément de muscles du corps soient en mouvement et en coordination au moment du geste. »
 Autre corrélation, les bons frappeurs de loin sont également de bon tireurs de coups de pied arrêtés « C’est souvent le cas mais je dirai que les deux ne sont pas forcément liés, ce n’est pas une généralité, nuance Florent Mollet. Il y a aussi des gros frappeurs de loin qui ne sont pas forcément des tireurs de coups de pied arrêtés. Après, il est vrai que, logiquement, si tu as une précision de loin, elle est aussi présente sur coups de pied arrêtés. » « Dans les deux cas, ça donne souvent des jolis buts », sourit Andy Delort

une dose d’adrénaline

Tous nos interlocuteurs sont d’accord sur cet aspect : marquer un but de loin a forcément une saveur particulière et génère forcément des souvenirs à part « Ce genre de but est toujours plaisant à voir avec, souvent, des trajectoires flottantes », raconte Franck Rizzetto qui en avait inscrit 2 magnifiques, le premier à Saint-Etienne en 1995-1996, l’autre la saison suivante au Vélodrome de Marseille d’une frappe en demi-volée qui avait laissé Andreas Kopke sans réaction. « Celui-là était vraiment sympa mais, quoi qu’il en soit, je n’étais pas forcément un grand buteur, je tournais à 4 ou 5 buts par saison donc, quand je marquais, j’étais toujours très content, quelle que soit la manière. » (sourire)
« C’est quand même très plaisant de marquer des buts sur de belles frappes lointaines, explique Clarisse. Mon but contre Reims était plaisant pour tout un contexte : la frappe, lucarne…. Même si je suis droitière, j’aime bien tenter du gauche et là c’était rentré. Ce but était une immense joie car on n’arrivait pas à marquer, c’était le premier match de la saison… donc c’est un but qui nous avait soulagé. J’étais super contente de commencer la saison comme ça. De manière plus générale, je regarde beaucoup nos buts, et nous avons de super frappeurs chez les garçons. Je me souviens notamment du but de Florent à Amiens la saison dernière ou celui d’Andy contre cette même équipe cette année qui était magnifique aussi. Ça fait de beaux exemples. » « Je dois avouer que c’est le premier qui me revient en tête, sourit Florent. Au-delà de ça, nous sommes plusieurs à avoir une grosse frappe de balle dans l’équipe, donc on essaie de s’en servir. C’est une arme importante dans le football moderne et, en plus de l’aspect comptable, car c’est une arme supplémentaire pour marquer des buts quand on n’arrive pas à déverrouiller la défense adverse, marquer de loin, c’est forcément plus ‘’kiffant’’. Ce ne sont pas les mêmes émotions car ce sont souvent des buts magnifiques, à l’instar de celui d’Andy contre Amiens cette saison. C’est aussi pour voir ce genre de gestes que les gens viennent au stade. Marquer de loin sur une frappe de 30 m en lucarne ça reste forcément un souvenir inoubliable. »
Avec de tels frappeurs, existe-t-il un petit challenge entre Flo, Andy et Téji ? « Franchement il n’y a pas de compétition entre nous de ce point de vu là, explique ce dernier. On pense d’abord à l’équipe, peu importe qui marquera, l’essentiel c’est de gagner. Après, si tu me demandes de te dire celui que je préfère parmi les miens, je te réponds forcément mon premier but avec le MHSC contre Toulouse. En plus, c’était à la 74ème minute, devant mon public, sur une frappe d’Andy… Je ne pouvais pas rêver mieux. Pour moi c’était un signe et forcément une émotion particulière. Cela dit, je le répète, Il y a plusieurs joueurs de qualité dans cet exercice ici et c’est tant mieux, au moins on a le choix et c’est bien pour l’équipe ». « Qu’il soit inscrit de près ou de loin peu importe, car gagner reste le plus important, mais si on peut régaler le public par de belles frappes, on ne va pas s’en priver », conclut Andy Delort dans un large sourire. Ce serait dommage en effet…

A lire également

12avr2024

Féminines

Venez soutenir les Féminines du MHSC pour leur dernier match à domicile de la saison. Attention ! si l'horaire est inhabituel (mercredi 24 avril à 18h30), ne ratez  pas cet ultime rendez-vous de la saison à la maison. réservez vos places
Lire la suite

18avr2024

Équipe pro

Avant le déplacement à Reims ce dimanche (15h), zoom en un coup d'oeil sur les chiffres clés de cette rencontre  avec l'infographie de la semaine   
Lire la suite

17avr2024

Équipe pro

Nous avons suivi l'attaquant pailladin ce mercredi matin à Grammont.Découvrez ci-dessous la séance de l'unique buteur du MHSC à Clermont dimanche dernier. Tanguy Coulibaly avait, à l'occasion du déplacement en Auvergne, ouvert son
Lire la suite