Les confrontations entre Montpellier et Lyon sont une histoire de titres, d'hommes et d'histoires tout court. Récit
Les plus fervents supporters du MHSC vous le diront, un Montpellier - PSG n'est jamais un match comme un autre… mais quand on regarde de plus près l'histoire de notre club, les confrontations entre le MHSC et l'Olympique Lyonnais font également partie des grands moments d'une saison. En égrenant les pages de l'histoire du club languedocien, on remarque bien que celles qui racontent les confrontations entre Montpelliérains et Rhodaniens ont souvent senti la poudre, chauffé voix et tympans et livré des scénarios qui nous ont mis la tête dans les étoiles… ou dans le seau d'ailleurs... Comment oublier d'abord cet incroyable match du 23 mai 1987 où les deux clubs se sont affrontés lors du dernier match de la saison, décisif pour la montée en D1. Ce soir-là, dans un stade de La Mosson incandescent, les Montpelliérains s'étaient imposés 3-1 en étant réduits à 10 quasiment toute la seconde période après que Pascal Baills ait refait la coiffure de son adversaire direct en l'envoyant dans les grillages. Ainsi était la coutume locale lorsqu’un ‘’visiteur’’ prenait un peu trop ses aises dans l'antre montpelliéraine.
Plus près de nous, c'était il y a tout juste 20 ans, les Pailladins avaient pris un malin plaisir à gâcher la fête de cette fin d'été 1999. Pour fêter son alliance avec Pathé, le Président lyonnais Jean-Michel Aulas avait effectué un recrutement cinq étoiles marqué par les arrivées de Tony Vairelles, Pierre Laigle et surtout du magnifique goleador brésilien, Sonny Anderson. Tout était prêt pour le feu d'artifice sauf que Philippe Delaye et sa bande avaient tiré les premiers pour finalement s'imposer 2-1 grâce à des buts de Loko et Barbosa. Au jeu des déjoueurs de pronostics, il y eut aussi ce match de novembre 2001 à La Mosson. Ce soir-là les bookmakers ne donnaient pas cher de la peau des Héraultais, promus en D1 et en difficulté face au Lyon d'Edmilson, Carrière et Anderson. Patatras ! Un but précoce d’Abdoulaye Cissé, dès la première minute de jeu avait déjà donné la migraine à l'entraîneur des Gones Jacques Santini qui sera sacré champion de France avec son équipe à la fin de l'année. Le second but de Toifilou Maoulida 30 secondes après le retour des vestiaires puis le 3e signé Habib Bamogo ont fini d’écrire la légende de ce succès aussi mémorable qu’improbable. En bons hôtes polis et respectueux, nous n’oublierons pas non plus de saluer l’icône lyonnaise Juninho, de retour au club cet été en tant que directeur sportif et qui en s’asseyant ce soir en tribune présidentielle, se remémorera sans doute sa tentative de lob, simplement géniale, qui s’était fracassée sur la barre transversale en 2003.
Bon, on ne va pas se mentir, les Montpelliérains ont aussi reçu de la part du club septuple champion de France quelques fessées mémorables. Pêle-mêle, il y eut cette double claque (5-1 à Gerland puis à La Mosson) administrée par les Lyonnais lors de la saison 2014-2015. Comme un peu de mauvaise foi ne fait pas de mal et qu'il convient parfois d'avoir une mémoire sélective, on se remémora cependant que le courroux des Rhodaniens avait été initié par une victoire montpelliéraine sur le même score quelques mois plus tôt (le 6 octobre 2013). Ce soir-là, Jean Fernandez, alors sur le banc héraultais, avait assisté à un récital des équipiers de Rémy Cabella ponctué notamment d’un doublé de Victor-Hugo Montaño.
L'histoire retiendra aussi que les Montpelliérains ont ramené les 3 points lors de leur dernière visite à Gerland au moment où l'on s'y attendait le moins. En très grande difficulté au début de la saison 2015-2016 (une seule victoire lors des 8 premiers matchs), les hommes de Rolland Courbis étaient allés gagner 4-2 sur le terrain du vice-champion de France dans les pas d'un Casimir Ninga intenable. Le Groupama Stadium, lui, est jusqu’ici beaucoup moins accueillant avec 3 défaites et 1 nul en 4 visites héraultaises (et les valises pleines 5-1 en championnat en 2016 2017 et 5-0 en Coupe de France la même année). Ouf… rassurez-vous, ce soir le match a lieu à La Mosson. Un match à ne pas manquer vous l’aurez compris et qui a aussi une dimension affective importante puisque c’était aussi l’affiche préférée de notre Président fondateur, Louis Nicollin, face à l’OL de son enfance. Avec leur petite étoile en spectatrice avisée et de si glorieux exploits passés, au MHSC version 2019-2020 d’écrire sa propre histoire ce soir… Et cette équipe a les moyens et la hargne pour que la page 2019-2020 des MHSC – OL ait une belle gueule…
