Nouveau visage de l’équipe féminine, l’internationale autrichienne sera l’un des élément-clés de sa formation qui reçoit le PSG ce dimanche (15h à Grammont).
Chose rare, Sarah Puntigam a réussi à rentrer dans l’histoire du MHSC avant même d’en porter le maillot. Il faut dire qu’en paraphant son contrat cet été, cette jeune joueuse de 25 ans au sourire aussi sincère que charmant est devenue la première joueuse autrichienne de l’histoire du club, toutes sections confondues. « C’est un honneur pour moi. J’espère que je serai une bonne ambassadrice et que je ne serai pas la seule », sourit-elle d’emblée.
Née à Feldbach, ville étudiante du sud-est de l’Autriche située près de Graz, Sarah a en tout cas tout pour l’être. Un visage jovial, un beau sourire vous l’aurez compris, mais aussi un CV qui force le respect. Partie au Bayern Munich à 16 ans dans la foulée de débuts réussis avec les garçons dans son village jusqu’à 14 ans puis avec les Féminines de Graz, cette fille d’une mère institutrice et d’un père postier s’est vite fait une place au sein du prestigieux club bavarois. « J’ai passé trois ans et demi là-bas, raconte-t-elle. C’était parfois difficile mais, heureusement, Munich n’était pas si loin de là où vivaient mes parents alors j’allais souvent les voir le week-end ou alors, ils venaient me voir avec mon frère et ma sœur. La première année, j’étais en réserve et la seconde j’ai intégré l’équipe première et fait mes premiers matchs en Bundesliga. » Cette milieu défensif au gabarit longiligne et au profil de sentinelle capable de compenser les moindres errances tactiques au milieu de terrain, n’a pas tardé à s’y imposer avant de voir sa progression ralentie par une blessure au genou. « Après cela, je ne jouais plus vraiment, c’est pourquoi j’ai décidé de signer à Kriens (le club de Lucerne) en Suisse, poursuit-elle. C’était important pour moi de jouer régulièrement et surtout de disputer des matchs en entier toutes les semaines. J’ai bien aimé le foot et la vie en Suisse aussi. C’est un endroit très sympa avec les montagnes, les lacs... » Après un an et demi là-bas, retour en Bundesliga du côté de Fribourg « un club familial avec une équipe de qualité où j’ai passé de bons moments. »
Mais Sarah Puntigam avait envie d’un nouveau défi, et celui proposé par le MHSC l’a attiré. « Le club a contacté mon agent et je n’ai que des échos positifs au sujet de Montpellier. Pour moi c’est très intéressant de venir ici de découvrir un nouveau pays, une nouvelle langue, une nouvelle façon de jouer aussi. Ça me fait apprendre beaucoup de choses nouvelles mais c’est aussi ce qui fait le charme de ce défi. Sur ce que j’ai vu jusqu’ici, je trouve le club très professionnel, mes équipières et le staff ont été très accueillants aussi. » Côté foot, lorsqu’on lui demande d’évoquer le championnat de France, la n°27 montpelliéraine estime « qu’il est difficile de tirer des enseignements après seulement 3 matchs officiels, mais il est certain que le championnat de France est plus technique que ce que j’ai connu jusqu’ici. En revanche, en Allemagne c’est plus tactique. En France les joueuses me semblent toutes rapides aussi » explique-t-elle. « Le plus dur pour moi c’est de ne pas encore parfaitement comprendre le français. J’aime bien comprendre ce que mes équipières disent, ressentent sur le terrain, ce que le coach veut que je fasse. Pour l’instant c’est un peu compliqué mais c’est pour ça que je prends des cours de français 2 à 3 fois par semaine. J’espère vite bien parler votre langue. » Certes, Sarah ne maîtrise pas encore aussi bien la langue de Molière que celle de Goethe, mais sur le terrain, avec son jeu long très précis, son sens aiguisé de la passe et de la compensation, cette sentinelle fan de Toni Kroos et de… David Beckham (quand elle était petite) a déjà conquis son monde et fait étalage de nombreuses qualités. « Je suis une joueuse calme qui aime toucher le ballon et faire de bonnes passes, synthétise-t-elle au moment d’évoquer son profil. Je ne suis pas du genre à tenter des choses compliquées. Je fais ce que je sais faire et j’essaie de bien le faire (rire) » Au vu de ce qu’elle montre jusqu’ici, son entraîneur s’en contentera sans doute aisément. Et hors du terrain, vous êtes quel genre de fille Sarah Puntigam ? « Je suis quelqu’un de très calme aussi. J’aime passer du temps avec ma famille et mes amis, visiter de nouveaux endroits, aller au restaurant. »
Secrètement, l’internationale autrichienne espère sans doute que le prochain gueuleton sera l’occasion de fêter un bon résultat face au PSG, qui affronte les Montpelliéraines demain à Grammont. Un choc « face à une très grande équipe » qui sera aussi l’occasion d’essayer de se rattraper après le revers il y a 15 jours face à Bordeaux pour leur première sortie à domicile. « J’étais forcément déçue, comme toute l’équipe, reconnait Sarah. Nous avons raté des opportunités d’ouvrir la marque nous avons aussi fait une erreur sur le plan défensif et nous devons corriger ces deux aspects. Ce n’était pas un bon match de notre part mais nous allons tenter de faire mieux ce dimanche face au PSG à Grammont. » Si le discours est déterminé, le sourire, lui, ne quitte pas pour autant le visage de l’internationale autrichienne. Question de mentalité. « J’essaie toujours de voir les choses positives. C'est inutile de s’attarder sur les choses négatives. Par exemple, concernant la défaite contre Bordeaux, ça ne sert à rien d’être triste toute la semaine. On encaisse, on essaie de comprendre et on repart au travail pour gagner. C’est comme ça que je vois la vie. C’est important de rester positive et de repartir de l’avant. En plus, j’ai constaté contre Bordeaux que les supporters nous ont soutenues tout au long de la rencontre c’est très important pour nous. On va tout donner pour ne pas les décevoir. » Rentrée dans l’histoire du club dès sa signature, Sarah espère désormais le faire aussi sur le terrain. Avec détermination mais sans jamais perdre son fameux sourire qui l’accompagne toujours en bandoulière.
