Petar Škuletić, canonnier venu de l’est  | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Petar Škuletić, canonnier venu de l’est 

Arrivé cet été, l’attaquant serbe montre peu à peu ses qualités footballistiques, associées à des qualités humaines indéniables… et savoure son bonheur d’être en France 

C’était il y a quelques semaines, à la fin du match contre Saint-Etienne. Petar Škuletić, posté à l’entrée du tunnel, tape soigneusement dans la main de chacun de ses coéquipiers pour les encourager avant d’être le dernier à rallier les vestiaires. Pourtant, le garçon aurait eu toutes les raisons de ‘’tirer la gueule’’ puisqu’il est resté sur le banc ce soir-là. « Que j’ai envie de jouer est une chose mais on est une équipe, un groupe solidaire, super sympa et ça me donne une énergie positive. » Le secret de son sourire, perpétuellement vissé sur son visage, vient sans doute aussi de son parcours, juste parce que le garçon sait d’où il vient. Né à Podgorica, la capitale du Monténégro, il a grandi à Danilovgrad, ville située à 15km de là. C’est là qu’il a passé toute son enfance jusqu’en 1999, année qui a marqué son existence de manière indélébile lorsque l’endroit où il vivait a été bombardé  « Ce sont des moments très difficiles, des moments de peur, de crispation, se souvient-il. Dès qu’il y avait des bombardements il fallait se cacher dans les caves, dans les bunkers. Ça a duré environ deux mois et, quand tu as 9 ans, ça te marque à vie. Même aujourd’hui, dès que j’entends une sirène, ce souvenir-là remonte inévitablement à la surface. C’est traumatisant. » 

C'était mon rêve de jouer en france

De ce traumatisme, Petar Škuletić a tiré deux forces : son sourire bien sûr, mais aussi une faculté à se battre hors du commun qui lui a permis de se forger un parcours plus que respectable et de résister à bon nombre de défenseurs. « Le foot est dans mes gênes. Mon père y a joué à un bon niveau. J’ai commencé avec lui dans la rue, puis avec les copains et, vers l’âge de 6-7 ans, je suis entré dans un club. » Sans doute parce qu’il était habitué à recevoir les centres précis de son père (ancien ailier gauche), Petar a vite trouvé ses marques au poste d’attaquant et a intégré les jeunes du Partizan de Belgrade après des passages séduisants dans plusieurs clubs locaux. Mais chez les ‘‘Noir et Blanc’’, la concurrence est rude avec notamment la présence de l’actuel avant-centre de l’AS Monaco, Stevan Jovetić. Pas de quoi décourager le nouveau numéro 32 du MHSC qui part en Autriche (Linz) avant de revenir au pays, ans le club du Vojvodina Novi Sad pour se faire les dents et apprendre. Là-bas, dans le 3e club de Serbie, Petar fait un feu d’artifices (pardon pour le jeu de mot, fallait bien le placer), et empile les buts. Suffisant pour convaincre le Partizan de rappeler son enfant prodige. « Ça a été une fierté pour moi de revenir et de m’imposer dans mon club formateur. A l’époque, j’avais des propositions plus intéressantes, notamment financièrement, mais je tenais à m’imposer dans mon club de cœur. »  

En terme d'intensité, c'est très élevé

Ses bonnes performances en championnat et en Coupe d’Europe lui ont permis de rejoindre ensuite le Lokomotiv Moscou en Russie – « Le niveau du championnat y était plus élevé qu’en Serbie, là-bas tu n’as qu’à t’occuper du terrain, tout ce qui est autour, ils le font à ta place. C’est un grand club avec beaucoup de moyens et des installations exceptionnelles. Je m’y suis régalé » – puis en Turquie, au sein du club de Gençlerbirliği où il a croisé l’ancien Montpelliérain Stéphane Sessegnon. « Le championnat turc est agréable parce que ce sont des fans de foot. Dans tous les stades où tu joues l’ambiance est superbe, ça galvanise. Je m’y suis régalé aussi dans un bon club où il y a une vraie histoire de foot. » Puis est arrivé l’été 2018. A l’heure d’étudier les différentes propositions qui s’offraient à lui, Petar Škuletić n’a pas hésité bien longtemps lorsqu’il a pris connaissance de celle du MHSC. « C’était mon rêve de jouer en France, explique-t-il. Après ma belle saison au Partizan, j’ai eu une proposition de Lille mais ça ne s’est pas concrétisé au dernier moment. Depuis, j’avais toujours cette envie de jouer en France et quand la proposition du MHSC est arrivée je n’ai pas hésité. En Serbie, on suit le championnat de France et depuis le titre en 2012 le club est encore plus célèbre. » 

Un club et une ville qu’il apprécie et où il se sent déjà chez lui. « Je me suis bien adapté. Au début, j’étais en centre-ville donc j’ai eu l’occasion de me balader dans les ruelles, de visiter la ville ; c’est très sympa ici. Le club ? C’est parfait tout simplement. Il y a tout ici en termes d’infrastructures, d’organisation, de qualité de joueurs et de staff pour bien s’exprimer au haut niveau. J’ai eu une phase un peu plus difficile lors de la préparation mais aujourd’hui je suis prêt. Je commence à parler un peu français, ma femme est là, nous attendons un heureux événement et nous sommes impatients de l’accueillir. Je tiens aussi à remercier Damien Le Tallec. Il m’a expliqué beaucoup de choses sur le terrain, dans le vestiaire, à l’hôtel et cela m’a beaucoup aidé. » 

j’adore mon nouvel environnement

Côté terrain, Petar a déjà montré de belles qualités, que ce soit au niveau de sa technique, de sa faculté à garder les ballons devant, à faire jouer ses partenaires, et on sent aussi que l’international serbe (6 sélections), possède un sens du but très développé qu’il espère démontrer dans l’Hexagone le plus rapidement possible, lui qui a fait trembler les filets au Monténégro, en Serbie, en Autriche, en Russie et en Turquie. « La Ligue 1 est meilleure que les championnats turcs et russes. Comme en Russie, en L1 tu penses d’abord à défendre et ensuite à attaquer alors qu’en Turquie, c’est moins tactique et plus ouvert, explique-t-il. En termes d’intensité, ici c’est très élevé, mais, pour moi, la plus grosse différence est au niveau de l’intensité des entraînements et la préparation des matchs dans la semaine. C’est ce qui m’a le plus changé. Maintenant, je me sens très bien. Je suis prêt physiquement et mentalement, je suis très motivé et j’ai hâte de marquer. Le but marqué samedi à Monaco m'a fait du bien et, au-delà de ça, il a permis à l'équipe de l'emporter. J’adore mon nouvel environnement et je suis convaincu que je peux m’imposer dans le championnat de France, gagner du temps de jeu et bien sûr prouver mes qualités de buteur. » 

Altruiste et généreux dans l’effort, celui qui espère à terme, retrouver la sélection serbe – « ça reste dans un coin de ma tête mais pour ça je dois d’abord gagner du temps de jeu et m’imposer en club » – semble en tout cas armé pour occuper la pointe de l’attaque d’un onze balkanique virtuel du MHSC où figurent des noms prestigieux tels que les Serbes Nenad Stojković et Nenad Džodić et le Bosnien Emir Spahić en défense, ou bien encore le Croate Aljoša Asanović au milieu. On lui souhaite la même réussite en orange et bleu… 

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