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Florent Mollet, collective attitude

Le nouveau milieu de terrain montpelliérain est un passeur avec un vrai sens du collectif, sur le terrain comme en dehors. Rencontre avec une recrue aux valeurs bien ancrées. 

Ce n’était pas un problème de décalage horaire ou encore moins de radio-réveil mal réglé… juste celle d’un vieux carton jaune récolté avec Metz qui a abouti à sa suspension et l’a privé du 1er match à La Mosson il y a 15 jours contre Dijon. « C’est le destin, c’est comme ça », sourit Florent Mollet.
Dijon, là où tout a commencé pour ce petit dernier d’une fratrie de 3 enfants. Son père, magasinier de son état et ancien gardien de but jusqu’en National, lui a transmis son virus pour le foot. « Je ne l’ai pas forcément connu joueur mais en tant qu’éducateur. C’est lui qui m’a tout appris, se souvient Florent, mais je me suis vite rendu compte que le poste de gardien n’était pas pour moi, j’avais besoin de courir, de marquer… alors je me suis vite tourné vers un poste offensif. » Arrivé au DFCO 1998, alors qu’il n’avait pas encore 7 ans, le petit bonhomme y a vite surpris par son gros volume de jeu et sa justesse technique. « Je ne suis pas un vrai n°10 mais plutôt un 8, un milieu relayeur box-to-box qui aime bien avoir une certaine liberté sur le terrain, bouger, avoir ce volume de jeu qui est important pour moi, dit-il au moment d’évoquer son profil. J’aime bien autant attaquer que défendre même si je suis très porté vers l’avant. »

J'aime avoir une certaine liberté sur le terain

Des qualités qui lui ont permis de gravir tous les échelons de la formation bourguignonne jusqu’à débuter en L2 contre Guingamp un soir de juillet 2012. « Mon meilleur souvenir car jouer en pro est  toujours ce que j’ai voulu faire et je pense que ce jour-là j’ai rendu mes parents fiers de moi. C’est le plus beau cadeau que je pouvais leur faire. »  La suite de son parcours le mena une saison à Créteil – « Un choix surprenant pour beaucoup de personnes mais je voulais jouer, enchaîner les matchs et malgré la descente, l’objectif personnel était rempli.» - puis à Metz ces deux dernières saisons. « La première année a été difficile car j’ai joué, mais pas assez à mon goût, raconte cet admirateur de Deco et de Paul Scholes. La seconde était repartie de la même façon mais la nomination de Frédéric Hantz a changé les choses. » Buteur dès son 1er match sous les ordres du technicien ruthénois contre Rennes – « un petit coup destin puisqu’un titulaire s’est blessé juste avant le match, ce qui m’a permis de jouer » - Florent Mollet a ensuite enchaîné 8 mois de grande qualité, ponctués de 7 buts et une passe décisive malgré la relégation du club mosellan. « Le coach a compris comment j’étais, comment je fonctionnais. Ça m’a permis de retrouver cette confiance que j’avais un peu perdue. »

 

J'ai senti que le coach comptait sur moi

Ce feeling, cette confiance réciproque, Florent l’a tout de suite ressentie lorsque Michel Der Zakarian lui a proposé de rejoindre le MHSC à l’intersaison. « Cette conversation avec le coach a été très importante. Il n’a pas besoin de parler longtemps mais quand il vous parle vous comprenez tout de suite ce qu’il attend et j’ai senti qu’il avait une réelle envie de travailler avec moi, pour un joueur c’est primordial. J’ai compris qu’il comptait beaucoup sur moi donc j’espère lui rendre cette confiance en retour sur le terrain. J’ai eu aussi un message du Président qui a déclenché pas mal de choses. J’ai tout de suite eu envie de venir. »

L’honnêteté, les relations humaines sont des valeurs primordiales aux yeux du néo-Montpelliérain, sur et hors du terrain. « J’ai senti dès la première semaine que Montpellier était un club familial. Ici on vous accepte comme vous êtes, on apprend à  se connaître, on vous accueille comme si vous étiez quelqu’un de la famille et surtout on ne vous juge pas et ça c’est très important pour moi car j’ai horreur de juger les gens. Chacun a son passé et son histoire qui lui sont propres. On est tous différent et on doit tous être respecté pour ce qu’on est, ce qu’on fait, explique-t-il. Sur le terrain j’ai du caractère, je pense que ça me sert au niveau des performances quand j’ai un coup de moins bien pour me relever, mais je me disperse aussi parfois car je peux avoir ce côté râleur dans lequel je dois progresser, j’en suis conscient. Du coup, le fait de côtoyer des entraîneurs comme M. Der Zakarian qui ont du caractère fait que ça marche avec ce genre de personnes car nous sommes un peu similaires : avec un gros caractère mais dans le fond avec un gros cœur. »

UN CLUB QUI MÉRITE D’ÊTRE EN HAUT DE L’AFFICHE

Ce cœur-là, cette hargne, Florent Mollet a hâte de la faire parler dès samedi soir à La Mosson face à Saint-Etienne et de découvrir son nouveau public, une semaine après des débuts réussis sous le maillot Pailladin avec un magnifique but à la clé sur la pelouse d’Amiens. « Ça a tout de suite accroché avec le groupe qui m’a très bien accueilli. On sent qu’il y a beaucoup de qualité. Les jeunes respectent les anciens et inversement. Dans le vestiaire chacun a sa personnalité, chacun est différent mais on sent qu’il y a une bonne osmose entre nous. C’est une des clés de la réussite de Montpellier la saison dernière et cela  fera encore notre force cette saison, explique-t-il. Cela fait peut-être partie des choses qui m’ont fait défaut par le passé mais j’ai compris que quand on est dans un groupe il faut d’abord donner pour que les gens vous acceptent et c’est ce que j’essaie de faire sur le terrain en montrant que j’ai envie et que je donne tout autant sur le plan offensif que sur l’aspect du repli défensif. Tout seul je ne ferai pas la différence. Je suis avant tout quelqu’un qui aime bien faire jouer les autres.»  Côté objectif, pas question d’évoquer d’objectifs chiffrés mais simplement la volonté de « faire mieux que la saison passée » autant au niveau de ses statistiques individuelles que du classement de sa nouvelle équipe avec en toile de fond l’idée de donner « un maximum de passes décisives à mes coéquipiers. » Et pourquoi pas une dès samedi contre Saint-Etienne pour sa première rencontre avec son nouveau public. « J’ai déjà joué sur ce terrain mais jamais avec le maillot montpelliérain sur le dos donc j’ai hâte de savoir la sensation que cela procure. Je sais qu’ici c’est chaud, que les gens attendent beaucoup et je sais qu’ils seront toujours derrière nous même quand nous serons un petit peu moins bien. En tout cas sachez qu’on donnera le maximum sur le terrain, pour vous et pour le club car c’est un club qui mérite d’être en haut de l’affiche. » Cette fois, pour Florent Mollet, il ne sera plus question de carton jaune, mais de… faire un carton justement. Histoire de bien démarrer sa nouvelle aventure montpelliéraine.

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