Christophe Minguet : « Ce match face à l’OM, c’est à moi. C’est ancré » | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Christophe Minguet : « Ce match face à l’OM, c’est à moi. C’est ancré »

Il a connu La Paillade de 1983 à 1992, des Minimes à une troisième année de stagiaire en pro. Christophe Minget n'a cepandant pas percé au plus haut niveau avec le MHSC, connaissant cependant une carrière de joueur et d'entraîneur remarquable au niveau héraultais. Du Montpellier Hérault, il garde surtout le souvenir d'une époque formidable et d'un certain 31 mai 1989... Entretien.

Christophe, quand vous voyez arriver les MHSC-OM au stade de La Mosson, cela évoque t-il quelques souvenirs pour vous?

C'était le dernier match de la saison, le jubilé de Roger au Montpellier hérault aussi. En face, c'était l'OM qui allait disputer la finale de la coupe une semaine plus tard

Des souvenirs lointains même ! Un bon souvenir même, lointain, mais beau. J’ai joué mon unique match pro avec le MHSC face à l’OM. C’était le dernier match de la saison 1988/89. Je me souviens que c’était aussi le dernier match de Roger Milla avec le MHSC, son jubilé au Montpellier Hérault. C’était fabuleux de rentrer sur un terrain avec autant de monde tout autour. Ma présence était due au fait qu’il y avait quelques absents dans l’équipe et je pense qu’ils avaient voulu récompenser un jeune du club. C’est tombé sur moi grâce à l’ensemble de la saison que j’avais faite. Je ne me rappelle pas trop des noms des joueurs de Marseille en face, il me semble qu’ils avaient fait pas mal tourner car le samedi suivant ils disputaient la finale de la Coupe de France et ils étaient déjà champion de France avant de jouer la dernière journée chez nous. Au MHSC, t’avais Pascal Baills, Laurent Blanc, Gérard Buscher, Roger Milla, Alain Bonnafous, Franck Lucchesi etc. Vous me prenez de court, je ne vais pas pouvoir vous citer tous les noms ! J’étais entré en jeu à peu près à un quart d’heure de la fin, à mon poste de N°6 au milieu de terrain. C’était à la place de Kader Ferhaoui.

Avez-vous gardé le maillot de ce match ?

Je l’ai gardé mais il a disparu. Je l’aurais même gardé à vie, mais il a disparu …

En parlez-vous de temps en temps du fait que vous avez disputé un match pro avec le MHSC et que c’était face à l’OM ?

Non, non. Je n’en parle jamais. C’est à moi, c’est ancré. Des fois, certaines personnes en parlent pour moi mais personnellement je n’en parle pas.

Comment avaient débuté vos années pailladines ?

c'était quand même de grands joueurs ! C'était magique de les côtoyer, de se dire qu'on était à côté d'eux. c'est peut-être un des meilleurs moments de ma vie

J’avais été recruté en 1983/84, c’était en minimes. Je jouais à la Devèze de Béziers et j’avais été sélectionné Languedoc-Roussillon. Nous étions deux joueurs à avoir été recrutés par Montpellier, pendant deux ans on a fait les trajets puisque j’étais toujours à l’école sur Béziers. La 3ème année, je suis rentré au Centre de formation en Cadets nationaux. On a fait une mauvaise saison et ils ne m’ont pas gardé mais j’ai quand même pu effectuer une autre année en étant en internat au Lycée Mermoz. Là, j’ai fait une très bonne saison et du coup le club m’a repris, en tant que pensionnaire. On était dans des appartements du club.

Comment cela s’est-il passé au club pour vous après ce premier match pro avec le MHSC ?

J’ai enchaîné avec un contrat stagiaire de trois ans juste après ce match face à l’OM. Avant, j’étais juste amateur ! J’ai fait deux ans avec le Centre de formation, car j’étais encore jeune, puis la 3ème année je suis monté avec le groupe pro, c’était lors de la saison 1991/92 où je figure d’ailleurs sur la photo officielle de l’équipe. Cette dernière année stagiaire, celle à laquelle il fallait que je sois au niveau où j’avais toujours été, je l’ai moins été à cause de deux blessures importantes… Une entorse du genou en début de saison puis une luxation de l’épaule en début de seconde partie de championnat.

La marche était-elle par ailleurs trop haute à cette époque-là avec quand même beaucoup de joueurs confirmés dans l’effectif du MHSC ?

C’est vrai qu’à cette époque-là il y avait de gros joueurs et c’était compliqué en tant que jeune d’accéder à l’équipe fanion. Mais l’année où j’ai fini mon contrat et qu’ils ne m’ont pas gardé, c’est là où beaucoup de jeunes ont réussi puisque c’est à cette période que le club était un peu en difficulté financièrement. Du coup, ils ont fait un peu plus confiance aux jeunes. Moi, j’ai eu un an d’avance sur tout le monde mais cela ne m’a pas servi ! Après, l’histoire est celle qu’elle est…

Que retenez-vous de ces années au MHSC ?

Aujourd’hui, si je parle de ces grands noms aux côtés de qui j’étais, Roger Milla, Valderrama, mon fils ne sait pas qui c’est. Je suis un petit peu obligé de lui raconter l’histoire pour qu’il comprenne ce que c’était à l’époque ! A notre époque, c’était quand même de grands joueurs de football ! C’était magique de les côtoyer, de se dire qu’on était à côté d’eux. On s’entraînait avec eux selon les périodes. Mes deux premières années stagiaire, je montais avec les pros selon s’il manquait du monde à l’entraînement ou pas. La troisième, je l’ai faite avec eux, une année complète en pro. C’était de bons moments que je n’oublierai pas. C’est peut-être un des meilleurs moments de ma vie.

Quel souvenir d’un joueur ou d’un match  en particulier gardez-vous ?

J'ai rebondi sur Agde pendant trois ans en 3ème division. A partir de là, il a fallu me rendre à l'évidence que le football professionnel, c'était fini pour moi

Le plus beau, je crois que c’est Cantona ! Quand tu fais un match avec Cantona…C’était en Corse, en ouverture d’un match de Bastia, il y avait aussi Carlos Valderrama qui jouait avec Eric ce jour-là. Toute la seconde mi-temps, Cantona était applaudi, applaudi, applaudi… C’était fabuleux. Eric était descendu jouer avec nous en 3ème division, Carlos venait aussi de temps en temps avec nous en équipe réserve car il n’arrivait pas trop à s’imposer en pro. Cela ne leur avait pas fait de mal puisqu’ à la fin de la saison ils ont quand même ramené la Coupe de France à Montpellier …

Comment s’est passé l’après-Montpellier footballistiquement ?

A l’époque, les agents de joueurs ne couraient pas les rues, on ne les connaissait pas trop.  Il fallait être un pro confirmé pour en avoir un. Du coup, j’ai dû trouver un club par moi-même et j’ai rebondi sur Agde où j’ai joué en 3ème division pendant trois ans. A partir de là, il a fallu me rendre à l’évidence que le football professionnel, c’était fini pour moi. Il a fallu que je trouve un travail en parallèle du foot et m’a vie s’est faite ici. Je me suis marié, on a eu des enfants et je suis toujours resté dans le coin.

As-tu gardé le contact avec des gens de ton époque au MHSC ?

Oui, des gens comme Franck Rizzetto, l’adjoint de Michel Der Zakarian, Laurent Djaffo aussi ou Bruno Alicarte. Après, quand j’en croise d’autres comme Bruno Carotti ou Jérôme Bonnissel, c’est toujours un plaisir de se revoir.

Vous étiez particulièrement proche de Franck Rizzetto, non ?

On l’est toujours ! On a partagé le même appartement pendant un an, je l’ai fait ensuite avec Bruno Alicarte. Le club avait deux appartements sur la Pompignane pour des collocations de 2-3 joueurs comme nous chaque saison. Des anecdotes, il y en aurait à tire-larigot à raconter mais je ne sais pas laquelle ressortir du lot (rires) ! Franck arrivait de Toulouse Fontaine, c’était un grand timide car c’était quelqu’un de très réservé.  Ensuite, il a su s’imposer et faire en sorte, qu’aujourd’hui, il a une carrière pro derrière lui.

Quel regard portez-vous sur sa réussite actuelle avec Michel Der Zakarian et le reste du staff technique du MHSC ?

J'ai beaucoup de choses à transmettre en retour à des jeunes d'aujourd'hui

C’est sûr que cela me fait plaisir pour eux mais cela me fait aussi plaisir pour le MHSC car j’ai toujours aimé ce club et je l’aimerai toujours. Alors ça fait d’autant plus plaisir quand il y a des gens à la tête de l’équipe qu’on connaît, qui sont d’ « ici » et qui réussissent au niveau des résultats.

Comment voyez-vous le match de dimanche entre le MHSC et l’OM ?

Aujourd’hui, le MHSC est en pleine confiance alors tout peut arriver. Marseille vient de perdre à domicile contre le PSG et je pense que cela va être un match ouvert vu ce que produisent les deux équipes. Cela ne va pas être ennuyeux, loin de là. Je vais essayer de venir, sinon je serai devant ma télé, ça c’est sûr et certain.

Aujourd’hui, qu’en est-il de votre carrière d’entraîneur dans le monde amateur héraultais ?

Ce n’est pas terminé, je suis encore un peu dans le circuit même si je me suis mis un petit peu en retrait pour plusieurs raisons. Je n’ai pas eu, c’est vrai, de nombreuses propositions. J’ai coaché les 19 ans nationaux de Béziers il y a deux ans, et cela est à ce jour la dernière équipe que j’ai entraînée. Même si l’an passé j’ai filé un coup de main au club au niveau des 14 ans. Un rôle d’adjoint pourrait me faire repartir dans le circuit des seniors, mais je me vois désormais davantage avec les jeunes. J’ai appris beaucoup de choses étant jeune, notamment à Montpellier, et j’ai beaucoup de choses à transmettre en retour à des jeunes d’aujourd’hui.

Feuille de match

Montpellier HSC 1-0 Olympique de Marseille 38ème journée Division 1 31 mai 1989 Stade de La Mosson Spectateurs : 10 000 Arbitre : Jean-Claude Hirtz But : Pascal Baills (78’)

MHSC : Rust, Baills, Der Zakarian, Bonnafous, Lowitz, Nono, Lemoult, Ferhaoui (Minguet 79’), Blanc, Buscher (Milla 60’), Bellone. Entraîneur : Pierre Mosca

OM : Huard, Thys, Le Roux, Santini, Mura (Eyraud 58’), Gastien, Durand, Meyrieu (Basile 71’), Bernardet, Vercruysse, Papin. Entraîneur : Gérard Gili

De gauche à droite ce 31 mai 1989 : Buscher, Nono, Lemoult, Milla, Ferhaoui, Rust, Lowitz, Bonnafous, Der Zakarian, Blanc, Minguet, Baills et Bellone

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