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« Savoir pourquoi on court » (1/3)

Le préparateur physique est parfois perçu comme un bourreau.  Mais derrière l’homme qui « fait courir » se cache un élément incontournable et indispensable de l’entourage du sportif de haut niveau. Première partie de notre dossier en 3 volets consacré à ce métier de l’ombre si important

Organisation, écoute

et adaptation

La rosée du matin humidifie les terrains d’entraînement de Grammont. De brefs coups de sifflet énergiques et réguliers, Stéphane Paganelli donne le tempo en même temps qu’il encourage les joueurs de l’effectif professionnel à se surpasser. Au fil des années et en deux passages (de mai 2007 à juin 2009 puis depuis décembre 2013), le sourire de cet Ajaccien de 41 ans et son accent corse inimitable font partie intégrante du paysage pailladin dont il est le préparateur physique de l’équipe professionnelle. Préparateur physique, un métier présent dans tous les clubs...  mais qu’est-ce qui se cache derrière cette appelation ? Qui sont-ils ?

Respectivements en charge de l’effectif professionnel, du centre de formation, de la D1 féminine et de la formation féminine, Stéphane Paganelli, Benoît Andrieu, Eric Nicolas et Olivier Bernal racontent avec passion leur métier de l’ombre.
Eric Nicolas insiste d’abord sur le côté passionnel « Au-delà des connaissances théoriques qui sont une base indispensable, la première c’est la passion. Même si on fait beaucoup d’heures, parfois du 7 jours sur 7, on ne va pas à l’usine. Il faut aimer ses sportifs, aimer communiquer. Quand on a 30 joueurs ou joueuses en face de soi, ce n’est pas toujours évident d’être à l’écoute de tout le monde, ça demande du temps mais il faut être à l’affût du moindre petit détail. » « Pour moi, le préparateur physique est d’abord quelqu’un qui est à l’écoute des joueurs, de l’entraîneur, et qui est surtout organisé car on doit aussi faire le lien entre le staff technique, le staff médical, les joueurs et prendre en compte tous ces aspects pour orienter la semaine du mieux possible. Ça nécessite beaucoup d’intéractions et de communication, d’adaptation aussi. », explique Benoit Andrieu.  Une notion sur laquelle insiste beaucoup Olivier Bernal. « Les échanges avec les athlètes sont primordiaux car la priorité reste que le sportif se sente le mieux possible. A mon sens, il ne faut d’ailleurs pas être cantonné à une seule façon de travailler puisqu’elle dépend aussi de l’entraîneur avec lequel on évolue.»

Une faculté d’adaptation sur laquelle insiste beaucoup Stéphane Paganelli : « Outre les connaissances théoriques, cette notion d’adaptation est primordiale, que ce soit par rapport au groupe qu’on a à sa disposition, à ses qualités. Il faut aussi s’adapter aux exigences de l’entraîneur au quotidien, savoir régulièrement modifier sa charge de travail car il y a toujours des imprévus, changer les exercices en fonction de la météo, des terrains, de l’état de forme, de beaucoup de paramètres, explique-t-il. Nous avons des cycles de travail mais, tout en les respectant, on arrive rarement à faire ce qu’on avait prévu en théorie. L’adaptation est vraiment une qualité essentielle et ça, on ne l’apprend pas dans les livres »

Stéphane paganelli

Contraint de mettre un terme à sa carrière de joueur à 21 ans en raison d’une blessure à la cheville, Stéphane Paganelli (41 ans) a d’abord officié en tant que stagiaire préparateur physique au Centre de Formation de l’AS Monaco avant d’officier avec l’équipe pro de Sedan en 2002 aux côtés du coach ardennais de l’époque Henri Stambouli puis de le suivre avec la sélection du Mali. Préparateur physique de l’équipe fanion du MHSC entre mai 2007 et juin 2009, il a ensuite officié à l’AC Ajaccio avant de revenir au MHSC en décembre 2013.

 

LE CULTE DE LA SOUFFRANCE

Souvent perçu par les sportifs comme un bourreau, le préparateur physique doit savoir aussi se montrer psychologue. « J’ai toujours été contre le fait de faire passer le travail physique pour une sanction car c’est avant tout un moyen d’être plus performant, reprend Eric. C’est à nous d’expliquer pourquoi on fait quelque chose, notamment chez les filles car elles ont toujours besoin de savoir ce qu’elles font et pourquoi. Après, les joueuses sont professionnelles, elles ont bien compris que leur corps était leur outil de travail et qu’elles devaient travailler physiquement car le football féminin est de plus en plus exigeant dans ce domaine. » Chez les plus jeunes aussi, cette notion de pédagogie est importante comme en témoigne Benoit. « Il faut avoir de la pédagogie. Tu auras beau faire une science millimétrée au niveau des exercices, si derrière tu ne sais pas l’animer, il n’y aura pas d’intensité. Les joueurs doivent adhérer à ton projet, explique-t-il. Nous devons expliquer aux jeunes pourquoi il faut faire cet effort-là, pourquoi c’est important pour eux et à quoi ça sert. À partir du moment où ils ont compris, ils le font sans problème. On doit leur inculquer le goût de l’effort » « Je reconnais que ce n’est pas agréable, de faire des efforts, mais le but c’est de faire comprendre que chaque exercice n’a qu’un seul but : faire progresser et quand elles comprennent ça, elles prennent du plaisir dans l’effort, poursuit Olivier Bernal. L’idée, de savoir pourquoi on court et pourquoi c’est important d’être prêt. Quand on est court physiquement, on est en retard sur les ballons, on s’énerve et tout s’enchaine »
Stéphane Paganelli, lui, assure que ce culte de la souffrance n’est pas si mal vu : « Il y a des joueurs qui ont besoin de s’entraîner beaucoup pour se sentir bien, d’autres qui aiment moins travailler fort et sont plus orientés vers le ballon par exemple, mais tous savent très bien qu’il y a un travail à faire pour être à leur meilleur niveau. Le tout c’est d’arriver à leur faire passer le message du mieux possible par la discussion, des exercices plus ou moins ludiques mais il est évident que sur certains exercices, il faut vraiment aller au fond de soi, détaille-t-il. Les joueurs ressentent au fil des matchs qu’ils en ont besoin pour être performants, donc, ils ne rechignent pas, mais c’est toujours bien de dire pourquoi on fait tel exercice à tel moment, notamment sur le plan physiologique. Après, il ne faut jamais perdre de vue qu’il est impossible pour un athlète d’être à 100 % tout au long d’une saison. C’est là qu’intervient l’importance de la gestion de groupe. »

Benoit andrieu

A 29 ans, le natif de Paris a beaucoup bourlingué passant par Rennes et l’Espagne où il a poursuivi ses études avant de débuter comme stagiaire au MHSC auprès des U14-U15 en 2010. Aujourd’hui, il donne les orientations de la préparation physique au niveau du centre de formation et est en charge plus particulièrement des  U19 et U20.

 

2e partie de ce dossier, demain samedi

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