Valérie Gauvin libère les Montpelliéraines face à Soyaux

Dimanche après-midi, les Féminines du MHSC ont dû batailler jusqu’à la 82^e minute pour l’emporter sur la plus petite des marges face aux Charentaises (1-0). Un succès qui permet aux Héraultaises de rester dans la course à l’Europe.

A entendre sa voix enrouée, éraillée même lors de son interview d’après match, on se doute que Valérie Gauvin a dû pousser un énorme cri de joie au moment d’inscrire le but de la victoire dimanche contre Soyaux à Grammont. Il faut dire que ce succès a mis du temps à se dessiner : 82 minutes exactement à lutter pour trouver la faille dans une défense soljadicienne extrêmement regroupée. En première période, les Montpelliéraines ont certes eu plusieurs occasions à l’instar de cette tête décroisée de Gauvin sur laquelle la gardienne adverse Romane Munich, réalisait un superbe arrêt (8^e), de cette frappe de Le Bihan (captée également par Munich, 11^e) ou bien encore cette tête de Gauvin juste au-dessus (32^e), mais ne vous y trompez pas, les visiteuses n’ont pas fait que défendre loin de là. Solides, bien organisées et remarquables dans la qualité de leurs sorties de balle, les filles de Soyaux auraient même pu virer en tête à la pause lorsque Tandia reprenait un centre à bout portant. Fort heureusement, Méline Gérard réalisait un arrêt de grande classe (17^e) avant de rééditer cette performance et de sauver à nouveau son équipe à quelques secondes de la pause (45^e). « Parfois fois on se fait peur, on joue trop vite, tout le monde a loupé des ballons faciles, moi la première, c’est difficile à expliquer, détaille Valérie Gauvin. En première-mi-temps, ça ne passait vraiment pas car Soyaux a bien joué le coup mais, dans ce genre de situation, il faut savoir être patiente, ne pas lâcher et nous y sommes parvenues. Le plus important c’est que nous n’avons pas lâché et on s’est accroché jusqu’au bout. »

Au retour des vestiaires, ce sont même les visiteuses qui ont pris le jeu à leur compte et on « bougé » les Montpelliéraines comme rarement elles ne l’avaient été cette saison, concédant notamment deux occasions franches au début du 2^ème acte. « Je ne supporte pas que l’on se fasse bouger, surtout à domicile », reconnait Morgane Nicoli qui, malgré son jeune âge n’a pas hésité à haranguer ses coéquipières « Quand je réagis comme ça, ce sont sans doute mes racines (corses NDLR) qui ressortent, souriait la défenseur montpelliéraine en fin de partie. Les joueuses de Soyaux nous ont imposées un sacré défi physique, elles n’avaient rien à perdre. C’est vrai qu’on a eu du mal dans l’impact, on n’était pas sur les seconds ballons mais nous nous sommes accrochées pour arracher ette victoire au mental. Ça a sans doute été notre petit défaut contre Fleury et Bordeaux mais aujourd’hui (dimanche NDLR), on est allée la chercher. Il faut prendre le positif et retenir la victoire. »

La pression montpelliéraine s’est cependant intensifiée au fil des minutes à l’image de cette superbe frappe des 20 m de Katrine Veje détournée en corner par Munich (65^e)... Et à force de faire le siège des buts adverses, les Héraultaises ont fini par être récompensées de leurs efforts : Sur une belle ouverture de Virginia Torrecilla, Valérie Gauvin éliminait son défenseur d’un astucieux crochet intérieur et décochait une frappe sous la barre qui ne laissait aucune chance à la gardienne adverse (1-0, 82^e) « C’est un  vraie libération car nous avons eu de nombreuses situations, admet Valérie. jJ’ai touché une barre juste avant, j’ai mis une tête à côté sur un corner… Mais au final, c’était un plaisir de marquer, d’autant plus que ça rapporte les 3 points à l’équipe. C’est top ! Désormais il reste 2 matchs pour tout donner et espérer décrocher cette 2^e place. » « Sur le but c’était une vrai délivrance. Je me suis mise à genoux, l’envie de gagner me montait tellement aux tripes ! », reprend Morgane Nicoli qui restait très humble au moment d’évoquer sa belle prestation personnelle du jour « Mon match s’est bien passée mais je suis consciente qu’il reste toujours du travail. Après autant de blessures, il y a toujours des lacunes mais j’essaie d’aider l’équipe du mieux que je peux dès que l’on fait appel à moi et de me mettre au service du collectif, reconnaissait-elle en fin de partie. Ça fait plaisir d’avoir la confiance du coach, je me donne à fond aux entraînements pour avoir du temps de jeu et je suis récompensée. Ça fait du bien. »

Malgré une ultime frayeur (88e), les Féminines du MHSC  ont donc bel et bien remporté ce succès précieux qui leur permet de rester dans la course. Prochain rendez-vous le week-end prochain à Lille.