Ma Coupe du Monde à moi… Sakina Karchaoui | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Ma Coupe du Monde à moi… Sakina Karchaoui

A 22 ans, la latérale gauche montpelliéraine est une des joueuses LES plus régulièrement appelées chez les Bleues. Dans le cadre de notre série d’articles consacrés à la Coupe du Monde 2018 en Russie, c’est donc elle qui a posé son regard sur l’équipe de France masculine qui affronte le pérou ce jeudi. En toute humilité et toujours avec le même sourire.

Sakina. Quand on te parle de la Coupe du Monde, quel est le premier souvenir qui te vient à l’esprit ?
Avant, je ne regardais pas trop le foot à la télé… Pour le titre de Champion du Monde des Bleus en 98, j’étais trop petite ! (elle avait 2 ans NDLR). Mon 1er souvenir, c’est la Coupe du Monde en 2006. Cette épopée m’a marquée. Les matchs contre l’Espagne, le Brésil, et bien sûr cette finale contre l’Italie avec l’expulsion de Zidane.

Si tu n’as pas disputé la « grande » Coupe du Monde, tu as en revanche disputé celle des U20 avec les Bleuettes en 2016. Qu’est-ce qui rend cette compétition si particulière ?
Avant tout, c’est une aventure humaine. En plus, nous étions dans un pays où les coutumes étaient complètement différentes (en Papouasie Nouvelle-Guinée NDLR). Humainement, on en ressort avec une grosse expérience, on voit l’impact de la vie sur certaines personnes et c’est vrai que, sur ce point-là, ça fait grandir. Après, on a fini vice-championnes du Monde. Malheureusement, je n’ai pas joué la finale contre la Corée du Nord (elle avait été victime d’un traumatisme crânien en demi-finale contre le Japon), mais ça reste un souvenir inoubliable. Cela dit, quand tu joues toute la compétition et que le dernier match tu ne le joues pas et qu’en plus on le perd, ça fait mal. C’est un bon et un mauvais souvenir à la fois. Plus globalement, je dirai que cette aventure nous a fait découvrir quelque chose de totalement différent qui n’a rien à voir avec ce que nous avons en Europe. L’accueil, le climat, l’environnement, les paysages… C’était une superbe aventure.

c’est une fierté de porter ce maillot et de se dire qu’on représente toutes les footballeuses de France

Revenons à cette Coupe du Monde 2018 en Russie. Tu vas la suivre ?
Oui, je vais la suivre de près ! Je n’ai pas du tout calé mes vacances en fonction, mais je pense que, où que tu sois, il sera possible de les suivre ! (rires)

Quel regard portes-tu sur l’équipe de France masculine qui va participer à cette compétition ?
C’est un peu le même profil que chez les filles. C’est une équipe à la fois tactique, technique… Pour moi cette équipe est très complète et j’espère qu’elle ira loin dans cette compétition.

L'équipe de France est très complète

Tu côtoies certains joueurs de la sélection ? 
On se croise de temps en temps à Clairefontaine mais on ne se côtoie pas.

Tu as un chouchou ?
(rire)... Chouchou je ne sais pas ! J’aime bien Ngolo Kanté. C’est un joueur humble, qui travaille à fond sur le terrain. Ça se voit que c’est un garçon sympa. En dehors de la sélection, quand j’étais petite, j’aimais beaucoup Samir Nasri et Robin Van Persie. Avant, avec mon frère, nous étions supporters d’Arsenal et Van Persie était l’un des meilleurs joueurs de l’équipe. Donc je l’aimais bien. En plus je jouais attaquante à l’époque donc…. (sourire)

Un mot sur le groupe des Français avec l'Australie, le Danemark et le Pérou aujourd'hui...
Ce sont des formations qui n’ont pas les mêmes caractéristiques que l’équipe de France. Les Bleus semblent favoris dans cette poule et je pense qu’ils vont passer. Ça devrait le faire mais il faut se méfier. De toute façon, au-delà des poules, j’espère que nous irons jusqu’en finale… et pourquoi pas la gagner !

Qui sont les favoris de cette compétition selon toi…
Je dirai la France, l’Espagne et pour le troisième j’hésite… Je dirais le Brésil peut-être.

Un mot sur l’équipe de France féminine…
C’est une équipe jeune. La sélectionneuse a fait appel à beaucoup de joueuses qui découvraient les Bleus et c’est un bien pour l’avenir. Cela dit, elle a aussi conservé l’expérience de certaines joueuses cadres qui avaient déjà un vécu international et cela fait à mon sens un bon mélange. C’est un bon groupe, très dynamique. On s’entend bien donc on vit de bons moments ensemble. Sur un plan personnel, j’espère bien évidemment continuer de figurer régulièrement dans la liste et je dois continuer à bien travailler en club pour cela.

En plus, la Coupe du Monde féminine se profile en France dans tout juste un an…
Oui, en plus c’est chez nous. Jouer une Coupe du Monde à la maison, c’est rare, donc c’est vraiment un objectif pour moi et j’espère que nous irons le plus loin possible dans cette compétition. J’espère que je vivrai ma première Coupe du Monde à cette occasion. Mais pour cela, je le répète, il faut continuer à travailler, que ce soit à l’entrainement, en match et à l’extérieur de par l’hygiène de vie. C’est un tout. Jouer une Coupe du Monde c’est un rêve et encore plus à la maison, mais nous en sommes encore loin donc je préfère ne pas trop en parler.

Quel effet cela fait-il de porter le maillot bleu de l’équipe de France
D’abord, on est contente d’y aller, c’est une fierté de porter ce maillot et de se dire qu’on représente toutes les footballeuses de France. Beaucoup de petites rêveraient d’être en Equipe de France et nous, nous y sommes. C’est une chance, il faut en avoir conscience et ne jamais l’oublier. Après, le plus dur, ce n’est pas d’y aller mais d’y rester. Pour moi, l’équipe de France, c’est l’une des, si ce n’est la marche la plus haute. C’est vraiment à une échelle élevée donc être appelée est une vrai récompense et un bonheur à chaque match.

Un mot sur la Russie pour conclure puisque vous y êtes allées cette saison avec le MHSC…
Oui, c’était à Moscou contre Zvezda en Ligue des Champions. Nous y étions restées 2 ou 3 jours avec une victoire et une qualification à la clé. Je me souviens qu’il avait fait froid, j’espère qu’à cette période de l’année, la température sera un peu plus élevée pour les Bleus (sourire)

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