Tout au long de la semaine, mhscfoot.com revient sur les grandes confrontations de l'histoire entre le MHSC et l'OL avant les retrouvailles entre les deux équipes ce dimanche (17h à la mosson). Aujourd'hui, place au MHSC vs OL du 23 mai 1987 à La Mosson (victoire 3-1 des pailladins)
Parmi les Montpellier – Lyon célèbres, celui du 23 mai 1987 tient évidemment une place très particulière. Ce soir-là, le MPSC comme on disait à l’époque recevait l’OL, qui luttait avec lui pour l’accession parmi l’élite, dans le cadre de la dernière journée de D2. « L’avant dernier match on montait en cas de victoire mais on avait fait 1-1 à Nîmes et, du coup, tout se jouait sur cette ultime rencontre », raconte Pascal Baills. Les Pailladins devaient absolument gagner et les Lyonnais, où figuraient l’actuel entraîneur des Gônes Bruno Génésio, ne pas perdre. « C’était une ambiance de feu, poursuit Pascal. L’ancienne Mosson, la Butte, tout était plein à craquer… Le match était à 20h ou 20h30, je ne sais plus, et à 15h il y avait déjà du monde de partout. C’est le genre d’ambiance qui transcende. En plus, ce n’est pas comme maintenant. Avant, pour accéder aux vestiaires, il fallait passer entre les supporters, c’était autre chose. »
Côté terrain, les Montpelliérains ont rapidement menés 2-0 grâce à des buts de Roger Milla et Jean-Claude Lemoult. Si la réduction du score lyonnaise avait jeté le doute et rendu la fin de match irrespirable, les Pailladins avaient inscrit le but de la délivrance 3 minutes plus tard (3-1, 86e). « Franck Lucchesi avait fait une belle montée et marqué d’un extérieur du pied gauche côté Butte, raconte Pascal Baills, qui a vécu ce 3e but des tribunes après s’être fait expulser juste après la pause (50e) « C’est vrai que je m’étais fait expulser, sourit-il. Devant, Lyon avait Orts et Priou. J’avais pris un jaune en première période. A la mi-temps, ils avaient fait rentrer un attaquant supplémentaire pour nous mettre plus de pression, c’était chaud et sur un tacle j’ai pris un 2e jaune et je suis rentré aux vestiaires avant tout le monde. » Néanmoins, ‘’Pascalou’’ a vécu à fond cette fin de match : « L’ambiance à la fin de la rencontre était magnifique. Je me souviens qu’après nous étions allés faire la fête chez le Président qui habitait à l’époque à Castelnau. On avait vécu une soirée mémorable, raconte-t-il avant de revenir plus largement sur cette saison-là: « On avait une grosse équipe avec Stoijkovic, Lemoult, Bernardet, Milla pour encadrer les jeunes comme Laurent Blanc, Kader Ferhaoui ou moi. Du coup on avait aussi une grosse pression pour monter. Au 1er match à Lyon, on avait perdu 3-1. Globalement, on avait pris un départ moyen avant d’arriver ensuite à enchaîner les bons résultats. Ça faisait 5 ans que l’équipe était en 2e division et monter en D1 avec La Paillade, mon club formateur, savoir qu’on allait découvrir l’élite ensemble, c’était vraiment un moment fort, un de mes plus beaux souvenirs, footballistiquement et humainement. »
Pour Pascal Baills, les matchs contre Lyon ont d’ailleurs souvent eu une saveur particulière. « C’est contre Lyon que j’ai marqué un de mes premiers buts en pro, en D2 en 1984-85. On avait gagné 1-0 à La Mosson », sourit-il avant de conclure, « Je me souviens d’un match particulier, à Gerland, lors de la saison 1990-91. On perdait 3-0 à 20 minutes de la fin. Je jouais latéral droit, le boss était sur le banc et il fulminait de nous voir perdre. A l’arrivée, Kader Ferhaoui marque, Laurent Blanc met un doublé et on fait 3-3. » Et si on refaisait le même scénario samedi soir ?
