MHSC 1-1 OM : Fierté, chaleur, ferveur et frustration

En tenant en échec l'om à la mosson, les pailladins ont confirmé leur statut d'accrocheurs de gros calibre du championnat... Et ils auraient même pu espérer mieux

Un match contre l’OM n’est jamais un match comme un autre. Il suffit d’humer cette ambiance, de sentir cette ferveur et d’entendre le bruit qui se dégageait des tribunes de La Mosson copieusement garnies pour se rendre compte de l’enjeu qui entourait ce derby de la Méditerranée entre Montpelliérains et Marseillais dimanche soir en clôture de la 16e journée de Ligue 1 Conforama.

Avant même le coup d’envoi, une Peña avait commencé à « ambiancer » le stade. Comme pour rajouter un peu de chaleur, l’entrée des joueurs était accompagnée de lanceurs de fumées pour ajouter encore un peu plus d’ambiance.

Côté compos, le coach montpelliérain Michel Der Zakarian avait fait dans le classique. Par rapport au match à Guingamp en début de semaine, Hilton, Sessegnon et Mbenza reprenaient leur place dans le onze de départ en lieu et place de Congré, Sambia et Ninga. Trois changements aussi côté olympien par rapport à l’équipe de départ victorieuse à Metz mercredi : les titularisations d’Abdennour, Sanson et Germain en lieu et place de Rolando, Ocampos et Mitroglou.

Dans un Stade de La Mosson bercée par une ambiance de soir de grands matchs, il n’y avait pas de round d’observation. Germain allumait la première mèche (1^ère) et les Marseillais prenaient la possession du ballon. Une possession stérile puisque se sont bien les hommes de Michel Der Zakarian qui se créaient les meilleures occasions : Sessegnon obligeait d’abord Mandanda à boxer sa frappe flottante (10^e) avant que Mbenza, à l’issue d’un contre rondement mené, ne mette à nouveau le portier olympien à contribution d’une frappe sèche (18^e). La 3^e tentative montpelliéraine allait être la bonne. Après un bon décalage côté gauche, le centre de Roussillon, dévié, trouvait Sio au 2^e poteau dont la reprise en demi-volée en se couchant trompait Mandanda (1-0, 30^e). La Mosson pouvait chavirer de bonheur. Contraints de revenir au score, les Marseillais repartaient à l’attaque mais la défense montpelliéraine tenait le choc avec calme et organisation…  Jusqu’à ce coup du sort de la 45^e minute où monsieur l'arbitre sifflait penalty pour, selon lui, une faute de Mukiele sur Sanson. Sévère... Thauvin transformait la sentence et les Montpelliérains devaient ravaler leur rage dans la foulée en rentrant aux vestiaires (1-1, 45^e).

Au retour des vestiaires justement, Giovanni Sio, visiblement touché, cédait sa place à Souleymane Camara et la partie repartait sur les mêmes bases : Une possession marseillaise et des contres tranchants montpelliérains. Mais dans les deux cas, aucune occasion de but à se mettre sous la dent jusqu’à cette frappe de Germain claquée en corner par Lecomte (70^e). Une occasion qui marquait le début d’une fin de rencontre échevelée où le ballon allait d’un but à l’autre. Point d’orgue de cette embellie, lorsqu’à 2 minutes de la fin, Souleymane Camara reprenait victorieusement de la tête un coup-franc de Junior Sambia. Un but validé par l’arbitre dans un premier temps avant d’être refusé après consultation avec son assistant pour un hors-jeu extrêmement limite de… Vitorino Hilton ! (87^e). Pas la peine d’en dire plus. Frustrés par deux faits de jeu décisifs, les Montpelliérains peuvent être fiers de leur prestation. Après avoir tenu en échec le PSG, Monaco et Lyon, les Héraultais ont donc accroché un point valeureux face à l’OM et poursuivent leur belle série actuelle. La superbe ovation réservée par leurs supporters au coup de sifflet final montre que le public pailladin a apprécié. Prochain rendez-vous, samedi prochain à Angers