Le top 10 de Laëtitia Philippe | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Le top 10 de Laëtitia Philippe

Au club depuis bientôt 10 ans, la gardienne fait partie des cadres du vestiaire montpelliérain. Entre passé, présent et avenir, l’internationale tricolore évoque ses souvenirs, son club et ses ambitions, sans oublier bien sûr l’affiche qui attend le MHSC ce dimanche (15h) sur la pelouse de l’Olympique de Marseille.

Il y a des anniversaires, certes originaux, mais qui veulent dire beaucoup. Mardi au Mas Saint-Gabriel, Laëtitia Philippe a pris la pose pour sa 10e photo officielle sous le maillot du MHSC. La première était lors de la saison 2007-2008 et la gardienne montpelliéraine n’avait alors que 16 ans. « Les années et les photos passent. Cela fait un petit moment maintenant que je suis arrivée au club, même si les deux premières années, j’étais à Clairefontaine en même temps, se souvient la native de Chambéry. Le temps passe assez vite quand même. » Le temps et les joueuses aussi. Des coéquipières de sa première saison pailladine, il ne reste plus que Marion Torrent, à qui elle adresse un petit clin d’œil lorsqu’on lui demande qui met toujours le plus de temps à se pomponner en marge de ces fameuses photos. « J’ai vu passer beaucoup de joueuses mais elle garde la palme à ce niveau-là, rigole Laëtitia. Elle fait très attention à son image et est toujours bien maquillée. »

Depuis la Coupe du Monde en Allemagne en 2011, le foot féminin a pris une autre place au niveau médiatique.

Le chambrage s’arrêtera là. Elle est comme ça "Laëti". Souriante, avec beaucoup d’humour mais sans jamais dépasser une certaine limite. Question de timidité, d’éducation aussi. Et si sa parole est rare, chacun de ses mots a un sens. Au moment d’évoquer ses souvenirs récoltés sous le maillot pailladin en 10 photos officielles et les saisons qui s’en sont suivies, la Savoyarde évoque « la Coupe de France remportée en 2009 contre Le Mans à Gerland », ses affrontements avec la Lyonnaise Lotta Schellin - « la meilleure joueuse contre laquelle j’ai joué… Elle m’a marqué beaucoup de buts d’ailleurs » - , mais aussi les changements qui sont intervenus au MHSC et dans le football français en général durant cette décennie. « Beaucoup de choses ont changé au club en 10 ans, souligne-t-elle. Les joueuses mais aussi les installations. À l'époque, ce n'était pas le même Grammont avec les terrains stabilisés, les grosses racines sur le parking, ce n'était pas fermé, les vestiaires aussi étaient foncièrement différents. Le club a beaucoup investi et fait tout pour nous mettre dans les bonnes conditions c'est très positif. » Il en va de même pour le football féminin français dans son ensemble. « Il a progressé. C'est plus physique, les matchs sont plus intéressants aussi. Il y a moins d’écart qu’avant entre les quatre grosses équipes et le reste du plateau. Depuis la Coupe du Monde en Allemagne en 2011, le foot féminin a aussi pris une autre place au niveau médiatique. On est beaucoup plus suivies. »

Dans le jeu on se trouve vraiment bien. Les recrues apportent un plus et je pense qu’il y a moyen de faire de belles choses cette année 

On l’aura compris, la gardienne montpelliéraine a un album souvenirs bien rempli et un recul plus qu’intéressant malgré son jeune âge (25 ans). Mais pas question pour elle de rester bloquée sur le passé, ce qui l’intéresse, c’est l’avenir. Ça tombe bien. Car malgré son expérience, il y a une chose qu’elle n’a pas vécue : un match contre l’Olympique de Marseille. Ce sera chose faite ce week-end après le déplacement dans la cité phocéenne pour y défier le promu dans le cadre de la 3e journée de D1. « C’est une belle affiche. Ça va être un match difficile. L’OM a bien recruté, possède un bel effectif et en plus c’est leur 1er match à domicile. Elles sont attendues et voudront montrer de belles choses à leur public. A nous de bien jouer sur la lancée de ce que nous faisons depuis le début de saison pour faire un bon résultat là-bas. »

Le début de saison justement est plutôt positif. « Je n’ai pas participé à la préparation vu que j’étais aux Jeux Olympiques, mais en revenant j’ai été agréablement surprise du contenu des matchs, explique Laëtitia Philippe. Dans le jeu on se trouve vraiment bien. Les recrues apportent un plus et je pense qu’il y a moyen de faire de belles choses cette année ». Côté objectifs justement, la gardienne montpelliéraine les évoque à sa manière : sans crier mais avec force et détermination. « L'objectif personnel c'est de prendre moins de buts que la saison dernière. J'en avais pris 11 en championnat donc on va viser au minimum un de moins, explique-t-elle. Collectivement, l’idée c’est de rester dans les 3 premiers et pourquoi pas viser un peu plus haut pour décrocher un ticket pour la Ligue des Champions. »

Et puis il y a aussi cet objectif bleu de France avec l’Euro qui se profile l’été prochain aux Pays-Bas. L’occasion de faire un petit flashback sur les JO de Rio auxquels elle a participé l’été dernier avec l’équipe de France en tant que réserviste. « C’est un peu particulier puisqu’on s’entraîne avec le groupe sur place mais on est en tribunes le jour du match, explique-t-elle. Maintenant, c'est toujours une belle aventure et puis ça permet de progresser notamment aux entraînements. J'ai pris le bon côté des choses en me disant que j’avais déjà beaucoup de chance d’y être. Pour l'instant, je suis n°3 chez les Bleues et c’est à moi de continuer à travailler avec Dominique (Deplagne) et Bruno (Martini) pour faire mieux et aller plus haut. » Un discours volontariste mais sans aucune fanfaronnerie. Mais au fait, en dix ans, le foot féminin a changé, le MHSC a changé, mais toi Laëtitia Philippe, en quoi as-tu changé ? « J'ai vieilli, sourit-elle. Côté foot, j’espère évidemment avoir progressé avec l'expérience. Je pense l’avoir montré par mes performances la saison dernière. J'ai mûri aussi. Avec l'âge, les épreuves de la vie, on grandit. Je pense m’être forgé un mental aussi ; avec toutes les blessures que j'ai eues, si j'avais dû lâcher à un moment j'aurais déjà lâché ». Une chose est sûre, en dix ans, Laëtitia Philippe n’a rien oublié des valeurs de travail, de gentillesse et d’humilité qui font sa force. Et faire une interview avec elle, c’est toujours l’assurance de passer un bon moment…

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