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Le défi américain de Steven Dal Molin

Formation - PORTRAIT

Non conservé par le MHSC à l’issue de sa formation, le défenseur de 21 ans s’apprête à découvrir les USA pour mêler football et études supérieures. L’occasion de jeter un œil sur ce double projet, sportif et scolaire, si cher au MHSC 

Il s’apprête à traverser l’Atlantique pour donner un nouvel élan à sa carrière de footballeur et à sa vie d’homme. Une trajectoire inattendue qui méritait bien un petit coup de projecteur. Né et formé à Montpellier, Steven Dal Molin est arrivé au MHSC en 2009 alors qu’il n'avait que 15 ans. Défenseur central de formation pouvant également évoluer au poste de latéral, voire de n°6, il a ensuite suivi tout le cursus de la formation montpelliéraine, raflant au passage un titre de champion U19 en 2012 et un autre de champion de CFA2 en 2014 avec le MHSC. « Je garde d'excellents souvenirs de mon passage au centre de formation du club, raconte Steven. Je ne le prévoyais pas du tout et quand mon père m'a dit que Montpellier avait appelé pour que je vienne, c’était un honneur, une fierté, mais aussi une très grosse surprise. Je supportais le club depuis tout petit, en plus je suis arrivé l'année de la victoire en Gambardella. Avoir des coachs d’expérience, des joueurs de bon niveau autour de soi et porter le maillot du club de sa ville natale c'était quelque chose de fort. Je mesurais chaque jour la chance que j'avais d'être là. »
Mais après avoir connu des sélections en équipe de France U19 et s’être entraîné quelques fois avec les pros, le couperet est tombé en juin 2014 : Steven n’est pas conservé au MHSC. « Ne pas signer pro, c'est toujours un déchirement, même si je dois avouer que je m’y attendais un peu. Malgré ce, je garde d’excellents souvenirs de mon passage ici, assure-t-il. Quand je suis arrivé, j’avais quelques craintes, je me disais que ça allait peut-être être chacun pour soi, très strict et très carré… mais ce que je retiens aujourd'hui, c'est que bien sûr il y a la rigueur, ce qui est indispensable, mais il y a une vraie proximité que ce soit avec l'équipe professionnelle mais aussi entre les entraîneurs. Il y a une âme. Chaque entraîneur a sa particularité et t'apporte quelque chose, mais chacun aussi s'inscrit dans un collectif. »

Steven Dal Molin a alors rejoint les rangs du FC Sète la saison passée « C’était un contexte complètement différent mais j'ai aussi énormément appris, explique-t-il. Ça m'a permis de rebondir, de découvrir la CFA et de côtoyer des joueurs d'expérience dont certains ont un passé en L2 ou en National. »
Mais même sur les bords de l’étang de Thau, Steven n’a jamais perdu le lien avec son club formateur. « Quand j'ai su que je n'étais pas conservé au MHSC, je suis allé voir Henri Stambouli et nous avons organisé un rendez-vous avec l'agence University Elite Athlets qui m'envoie aujourd'hui aux Etats-Unis, se souvient-il. À partir de là, j'ai pu prendre contact avec eux, j'ai pris le temps de réfléchir, de monter le dossier, on a reparlé avec M. Stambouli et quand j’ai su que je signais aux USA, je lui ai demandé de pouvoir m’entraîner ici jusqu’à mon départ, ce qu’il a accepté. »
« Nous donnons toutes les clés pour aider nos jeunes à progresser et à s’aguerrir dans l’espoir qu’ils puissent passer professionnels chez nous, mais tout le monde ne peut pas y parvenir. C’est pour cette raison que nous insistons tout au long de leur parcours sur la nécessité de mener un double projet à la fois sportif et scolaire, reprend le directeur du Centre de Formation du MHSC. Nous essayons également de mettre en place des circuits pour permettre à nos jeunes joueurs qui ne passent pas pro de vivre du mieux possible ce moment difficile et surtout de bien rebondir. C’est très important et cela fait partie de notre suivi. »

Steven Dal Molin s’inscrit en plein dans ce cadre, et après avoir eu des contacts avec 5 grandes universités aux USA, il a finalement opté pour l’université VCU à Richmond, en Virginie où il va suivre des études de préparation physique durant les 4 prochaines années. Le tout, sans oublier ses rêves de footballeur professionnel. « Je vais intégrer un championnat universitaire et c'est souvent là que les équipes pros vont piocher leur futur joueur, sourit-il. L'objectif est clairement de trouver un club de MLS à la fin de mes quatre ans et pourquoi pas avant qui sait » (sourires)
En attendant, il continuera de soutenir à distance le MHSC. « Ça c’est certain, conclut-il. En plus, le club est plus connu aux USA depuis le titre de 2012 et la participation au Trophée des Champions à Kansas City. Pouvoir dire que je viens de Montpellier, que c'est ma ville et mon club de coeur, j'en suis vraiment très fier » Bonne route Steven…

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