Après la CFA le week-end dernier, les équipes de jeunes du MHSC reprennent toutes peu à peu le chemin de la compétition. A cette occasion, le Directeur du Centre de Formation montpelliérain, Henri Stambouli, fait le point.
Vous êtes arrivé au club en décembre dernier. Quel bilan tirez-vous de ces six premiers mois passés à la tête de la formation du MHSC ?
Le bilan est positif. C’est une mission passionnante. J’ai retrouvé un club ambitieux au niveau de la formation et je prends vraiment beaucoup de plaisir à travailler. La dynamique était très positive quand je suis arrivé et nous avons su la conserver puisque l’équipe CFA2 est montée en CFA. C’est une très bonne chose. Concernant les autres équipes, j’ai vu de très bons éléments chez les plus jeunes et j’ai pu constater qu’il y a de belles générations qui arrivent. Ces dernières ont d’ailleurs eu des parcours très positifs que ce soit les U14, les U15, où les U16 par exemple. On se rend compte aussi que dans nos catégories d’âges plus proches des pros, que ce soit en U 17 ou en U19, il y a un gros potentiel et des joueurs intéressants. Cela signifie que nous avons de belles perspectives pour l’avenir.
Quels sont les principaux travaux de la formation au MHSC pour 2014-2015 ?
Aujourd’hui, le gros du travail au niveau d’un Centre de Formation, c’est la partie recrutement, car c’est là que tout se joue… Et cela se joue d’ailleurs malheureusement de plus en plus tôt. Peut-être trop tôt d’ailleurs mais c’est ainsi. Ça devient un axe très concurrentiel où il faut être de plus en plus performant et continuer à se développer. Nous avons déjà beaucoup insisté à ce niveau au cours des six derniers mois et nous allons continuer à le faire.
Sur le plan sportif, il va falloir faire attention à notre équipe CFA. Nous sommes montés d’un cran et cette division, qui se rapproche un peu plus du monde professionnel, est plus exigeante. On se rend compte que, dans les équipes qui la composent, il y a beaucoup d’anciens pros ou de joueurs qui sont passés par des Centres de Formation. Pour nos jeunes, cela va être une découverte avec une contrainte supplémentaire, à savoir que les matchs se jouent le samedi et que nous n’aurons plus de retombées des joueurs qui ne seront pas entrés en jeu avec l’équipe professionnelle. Dans un premier temps, il va falloir faire le dos rond de manière à laisser le temps aux jeunes de s’adapter à ce niveau-là. Je m’attends à un début de saison un peu compliqué. Je tiens d’ailleurs à saluer les professionnels qui ont évolué en CFA2 la saison passée. Ils ont été irréprochables. Sans eux, nous ne serions sans doute pas montés. Cette accession est une bonne chose car elle va limiter le delta entre l’équipe première et la réserve en terme de niveau. C’est toujours plus intéressant pour la progression d’un joueur de rencontrer des équipes de niveaux plus élevés.
Concernant les autres équipes, on reste dans un même objectif c’est-à-dire allier formation et résultats sans jamais perdre de vue la volonté de fournir des jeunes joueurs à l’équipe professionnelle. Quelques joueurs sont arrivés dans chaque catégorie pour renforcer les équipes et densifier nos effectifs en termes de qualité et de quantité. Nous avons des groupes de qualité, assez complets.
Et sur le plan scolaire ?
Nous sommes sur une dynamique positive puisque nous avons un très bon chiffre au niveau de la réussite au baccalauréat. C’est une grosse satisfaction. Nous avons un vrai engagement sur le plan scolaire vis-à-vis des parents et quand on arrive à ce degré de réussite là au baccalauréat, cela veut dire beaucoup de choses sur la qualité du travail qui est accompli. On s’appuie sur des gens compétents, avec une école technique privée de qualité et des gens passionnés qui sont présents dans leur domaine depuis plus de 20 ans. Du coup on bénéficie d’une belle expérience… et comme les jeunes étaient très motivés pour réussir ce double projet à la fois sportif et scolaire, cela aboutit à ce bon résultat.
Un mot sur les futures installations du Centre de Formation ?
On suit les travaux de très près. Nous sommes impatients de voir ce complexe terminé et de pouvoir l’étrenner. On le voit tous les jours évoluer et il va vraiment être de grande qualité. Le Président a vraiment fait beaucoup d’efforts pour pouvoir doter le club d’une superbe structure et de très belles installations. Chaque jour on se rapproche de l’inauguration et on se rend compte de la chance que l’on a de travailler dans un tel environnement. Nous allons avoir un très bel outil de travail mais qui reste aussi à l’échelle familiale. On se retrouve des plus petits jusqu’aux plus grands dans un même environnement et ça, c’est très positif pour la cohésion, l’esprit de groupe et l’esprit club.
Quel message aimeriez-vous faire passer aux parents des jeunes évoluant dans le centre de formation à l’aube de cette saison?
C’est un message d’espoir. Nous sommes là pour essayer d’amener ces jeunes au plus haut niveau. Nous allons tout faire pour, mais nous sommes là aussi pour être lucide. À un moment donné, même si leur parcours sportif doit s’arrêter avec nous, tout aura été fait pour que chacun ait un bagage sportif, scolaire et humain qui lui permette d’avancer dans la vie. C’est ce triple projet, à la fois sportif, scolaire et humain qui fait notre force. En termes de qualité de jeunes, nous avons de bonnes générations qui arrivent. Si tout se passe bien, nous avons de beaux jours devant nous. Cependant, et je m’adresse à la fois aux parents et aux supporters, il va falloir être patient. Un joueur et une équipe ne se forment pas en un jour. Quand on voit Anthony Ribelin qui commence à côtoyer le monde professionnel et qui a déjà évolué en Ligue 1 contre Bordeaux et à Marseille, cela prouve que les jeunes ont vraiment leur chance au MHSC. Je suis sûr que d’autres jeunes vont suivre mais là aussi, je me répète, il faut être patient et tolérant.
