ANCIEN MHSC - Il était le monsieur "Trois poumons" du MHSC à la fin des années 1980 et au débuts des années 1990, formant avec Jean-Claude Lemoult un duo de ratisseurs de ballons que les supporters pailladins ne sont pas prêts d'oublier. Wilbert Suvrijn va donner le coup d'envoi fictif de MHSC-FC Metz samedi soir (20h, 3ème journée de L1) et mhscfoot.com a ouvert une partie de la boite à souvenir pailladine avec l''ancien international néerlandais.
ENTRETIEN - #40ANSMHSC
Wilbert, vous souvenez-vous de votre arrivée à Montpellier et de comment elle s’était concrétisée durant l'été de l'année 1989 ?
Tout s’était fait assez tardivement. J’avais passé mes vacances en Espagne et j’avais repris l’entraînement depuis deux ou trois jours avec mon club du Roda JC aux Pays-Bas. Le manager général de Roda m’a appelé le mercredi pour me dire que le vendredi je devais me rendre à Montpellier pour discuter avec les dirigeants. Je suis arrivé à Montpellier le vendredi soir très tard et nous avons discuté le samedi matin avec le manager, Michel Mézy. Ce qui est marrant, c’est que j’étais venu en costard pour discuter, mais en fin de matinée les dirigeants du MHSC m’ont proposé de participer à un match amical le soir même contre Marseille à la Mosson. Pour moi, c’était assez surprenant parce que j’avais juste deux jours d’entraînement dans les jambes… Je ne voulais pas donner l’impression de cacher quelque-chose donc j’ai dit «Pourquoi pas ?!». Je me souviens d’avoir donné ma pointure de chaussures, et comme elle correspondait à celles d’Aimé Jacquet, j’ai récupéré les siennes pour jouer ! Ensuite tout s’est enchaîné. Je suis rentré aux Pays-Bas pour faire mes valises et je suis revenu à Montpellier pour finalement rester trois ans ici.
Quels souvenirs gardez-vous de votre passage au MHSC ?
J’en garde de très bons souvenirs comme de tous les clubs où j'ai joué. Montpellier est un club atypique, avec un côté folklorique parfois à l'époque. Il y a aussi le côté familial qui est très agréable. C’est un club jeune qui s’est créé une histoire en très peu de temps et qui s’est développé à un niveau très intéressant. Il posdsède un centre de formation qui porte ses fruits régulièrement, et de nombreux grands joueurs ont aussi évolué dans ce club. Le MHSC est très connu en Europe désormais, son président aussi et j’ai vraiment passé de très, très bons moments ici.
Y-a-t-il un match particulier qui vous revient à l’esprit ?
Je pense en premier lieu aux matchs de Coupe d’Europe de la saison 1990/91 que nous avons disputés car ce sont toujours des moments très spéciaux. C’était une très belle aventure, PSV Eindhoven, Steaua Bucarest, Manchester United ...
Que devenez-vous aujourd’hui ?
À la fin de ma carrière, je suis retourné vivre aux Pays-Bas et la vie a fait en sorte que je suis ensuite revenu en France. Aujourd’hui, je tiens des gîtes entre Claret et Corconne. Pour ma part, je vis à quelques centaines de mètres de la frontière entre le Gard et l’Hérault, j'insiste sur la centaine de mettre car je sais que c'est important ici de le préciser, je ne suis pas trop dans le Gard (rires) ! D'autre part, je m'occupe aussi d'une équipe de jeunes dans le football.
Quel regard portez-vous sur le MHSC d’aujourd’hui ?
Le club continue à se développer de manière très intéressante. Même si je ne vois pas beaucoup de matchs à la Mosson, je suis les résultats de près de toutes les équipes avec qui j'ai évolué dans ma carrière. J’ai tout de même vu le match contre Bordeaux, un premier match de championnat est toujours particulier. Les joueurs ont bien rattrapé le coup le week-end dernier en allant gagner à Marseille et j’espère que cela va leur permettre de démarrer une bonne série, de lâcher les chevaux.
Quel effet cela vous fait-il de donner le coup d’envoi du match face à mais ce week-end ?
Donner un coup d'envoi, en soit, ce n'est pas la même sensation pour être honnête que quand on était joueur... Ça me fait cependant très plaisir que les dirigeants pensent toujours à moi et aux autres anciens du MHSC pour cette saison des 40 ans du club. C’est très agréable de recevoir une invitation dans ce cadre-là. Ça permet aussi de croiser des gens que j’ai côtoyés lorsque j’étais joueur et de faire connaissance avec les nouveaux.
Avez-vous un souvenir particulier dans le cadre des rencontres entre le MHSC et Metz ?
Je me souviens d’avoir marqué contre eux une fois avec Montpellier effectivement, mais très honnêtement je ne suis pas un fou de statistiques. Sans manquer de respect à cette équipe de Metz, je n'aimais pas trop aller y jouer car il faisait souvent froid et du vent dans son stade. Sinon je n'ai pas de souvenir de match en particulier contre eux. Je peux tout de même dire que cela fait partie des clubs historiques en France. Samedi, j’espère qu’on va gagner. Même si contre Bordeaux cela s’est soldé par une défaite, on a très bien vu qu’à partir du moment où les joueurs ont enlevé le frein à main ils étaient capables de faire des choses très intéressantes.
