L’ancien attaquant montpelliérain (1987-1989) donne le coup d'envoi fictif de MHSC-OM (vendredi 20h30 au stade de La Mosson). Il revient pour mhscfoot.com sur son passage au MHSC. Souvenirs.
ENTRETIEN #40ANSMHSC
Patrick, vous souvenez-vous comment votre arrivée au MHSC en provenance de l'OM s’était-elle concrétisée en 1987 ?
Je suis arrivée à Montpellier lors de la saison 1987-88 effectivement, lorsque le club est remonté en D1. A l’époque j’étais à Marseille et à l’intersaison il est arrivé de grands joueurs comme Klaus Allofs qui évoluait au même poste que moi. Comme je voulais vraiment jouer... À l’époque, j’avais le choix entre trois clubs : Rennes, Nantes et Montpellier. Bernard Tapie voulait que j’aille à Rennes mais pour ma part je voulais vraiment aller à Montpellier. Il me restait un an de contrat et j’ai dit à M. Tapie : « Soit je vais à Montpellier, soit je reste à l’OM, quitte à jouer avec la réserve en 3e division…» Et j’ai fini par avoir gain de cause. J’avais trouvé à Montpellier des personnes très chaleureuses dont le président Louis Nicollin et Michel Mézy et je voulais absolument venir ici.
Quel souvenir gardez-vous de votre passage au club ?
J’en garde des souvenirs magnifiques. J’ai vécu deux ans dans une ambiance extraordinaire. Quand ça m'arrive de croiser des anciens coéquipiers, c’est un plaisir de les revoir. Il y a avait de très grands joueurs comme Baills, Laurent Blanc, Bernardet, Lemoult, Valderrama, Julio César, Milla, Pérez, Ferhaoui… On avait une sacrée équipe et c’était dur pour les adversaires de venir gagner à La Mosson. L’année de mon arrivée, on avait terminé troisième en étant promus…J’ai passé trois années extraordinaires. Je n’ai aucun regret si ce n’est peut-être celui de ne pas avoir été bon la dernière année. Mais j’ai vraiment passé de supers moments à Montpellier. Il me restait un an de contrat et M. Nicollin a accepté de me laisser partir pour que je puisse signer à Avignon, le club de mes débuts, pour zéro centime.
Y-a-t-il un match qui vous revient à l’esprit ?
Un match non… Je dirais plutôt une saison dans son ensemble, ma première au club en 1987-88. Terminer troisième pour un promu en D1, c’était quelque chose de magnifique…
Si vous deviez retenir un but que vous avez inscrit avec le MHSC et qui vous a profondément marqué ?
Je me souviens d’un match contre Metz en 1987. A ce moment-là, je marchais un peu à côté de mes pompes pour être honnête, je n’étais pas bon. J’étais remplaçant ce soir-là, le coach m’a fait rentrer à 0-0, finalement on gagne 1-0 et je marque le but de la victoire. Je crois que jamais Michel Mézy ne m’avait embrassé comme ça tellement il était heureux pour moi.
Retenez-vous un match particulier que vous avez disputé avec le MHSC face à l’OM ?
Celui qui me revient le plus à l’esprit c’est évidemment le 4-0 à domicile lors de l'avant-dernier match de la saison 1987-88 qui nous avait permis de consolider notre troisième place et de nous qualifier pour la Coupe UEFA.
Que devenez-vous aujourd’hui ?
J’ai une brasserie à Villeneuve-les-Avignon, dans mon village et je vais régulièrement voir les matchs à Montpellier ou à Marseille.
Qu'est-ce que cela va vous faire de donner le coup d’envoi du match de vendredi dans le cadre des 40 ans du club ?
C’est une fierté d’autant que j’ai joué dans les deux clubs et qu’en plus, Montpellier et Marseille effectuent de bons parcours cette saison. Concernant les 40 ans du club, c’est un bel anniversaire. Le MHSC a grandi, a évolué, mais l’état d’esprit est le même, même si le foot a changé et les mentalités aussi. Avec des personnes comme Louis Nicollin et Michel Mezy l’esprit club demeure et les joueurs ont cet esprit-là.
Quel regard portez-vous sur le MHSC d’aujourd’hui ?
J’ai vu les joueurs du MHSC jouer à Marseille en début de saison et je les ai trouvés impressionnants. Cette équipe a une grosse solidarité et un schéma tactique très intéressant. Depuis le début de la saison l'équipe a fait quelques matchs nuls qui auraient pu tourner en sa faveur avec un peu plus de réussite. Comme contre Nice par exemple. La qualité est là.
À quel genre de match vous attendez-vous pour ce soir ?
Je pense que cela va être un match très intéressant. Marseille est une équipe très offensive avec notamment un joueur comme Gignac qui, qu’on le veuille ou non, fait tout le temps ses matchs. Le scénario va aussi dépendre de comment les deux équipes auront digéré leur élimination en Coupe de France, et leur prolongation concernant l'OM. Sachant aussi que le MHSC va retrouver son stade de La Mosson.
