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Genessee Daughetee, la "California Girl" du MHSC

PORTRAIT - FÉMININES

Alors que la section féminine du MHSC accueille Metz ce dimanche à Grammont (15h), rencontre avec Genessee Daughetee. Débarquée cet été dans l’Hérault, la défenseur américaine revient sur son parcours et sa découverte du vieux continent. Portrait

Fan de Katy Perry et originaire de Californie... Pour Genessee Daughetee, la référence à cette chanson de l'artiste américaine était donc plutôt logique. D'ailleurs, au moins, elle n’a pas été dépaysée par le temps. Le soleil qui baigne régulièrement le Domaine de Grammont n’est pas sans lui rappeler celui de sa Californie natale… Pour le reste, Genessee Daughetee a découvert avec bonheur les bienfaits de la vie montpelliéraine, elle qui a traversé l’Atlantique cet été pour rejoindre la section féminine du MHSC.
Née à Huntington Beach, Genessee Daughetee a grandi dans la banlieue de Los Angeles, près de Beverly Hills. Aînée de 3 sœurs, elle ne se destinait d’ailleurs pas forcément à une carrière de footballeuse. « Ma mère faisait du patinage artistique à haut niveau, explique-t-elle. J’ai essayé mais j’ai voulu faire autre chose et j’ai choisi le foot. » Il faut dire qu’outre Atlantique, la pratique du foot version féminin est beaucoup plus répandue qu’en Europe. « Le Soccer comme on dit chez nous n’est pas aussi populaire qu’en Europe, poursuit la défenseur de 22 ans. Par contre, il y a beaucoup de possibilités pour les jeunes filles de faire du foot, que ce soit chez les toutes petites ou au collège et à l’université. C’est d’ailleurs un sport universitaire. On faisait du foot le matin et les études l’après-midi. »
Lancée dans le foot à l’âge de 10 ans, cette joueuse née d’une  mère avocate et d’un père écrivain a évolué au poste d’attaquante jusqu’à 16 ans avant d’être repositionnée à cet âge à son poste actuel de défenseur latérale. Après avoir évolué dans 4 clubs différents aux Etats Unis, Genessee a donc rejoint le MHSC cet été. « J’avais dit à mon agent que je souhaitais jouer en Europe sans savoir spécifiquement dans quel pays, raconte-t-elle. Il m’a parlé de l’opportunité de Montpellier, j’ai vu que cette ville se situait au sud de la France, qu’il y avait les plages du soleil et que c’était un super endroit. J’étais emballée et j’ai accepté… Montpellier est vraiment un très bel endroit pour vivre. En plus, les installations du club sont très bonnes et l’ambiance y est sympa. » L’adaptation à « la vie à la française » n’a visiblement pas posé problème à cette jeune fille au large sourire aussi agréable que fréquent. « Au départ, il y avait évidemment la barrière de la langue, mais tous ceux qui ont vécu à l’Etranger ont connu ça, souligne-t-elle. Ce que je retiens, c’est que tout le monde est très sympa avec moi. J’ai été très bien accueillie, on s’intéresse à moi, la jeune américaine qui vient jouer au foot à Montpellier et c’est vraiment agréable d’évoluer dans ce contexte au quotidien. » Côté quotidien justement, la néo-Montpelliéraine apprécie l’architecture de sa nouvelle ville - « C’est très différent des grattes ciel aux USA mais c’est très joli » - et évidemment la (fameuse) nourriture française. Au rayon culinaire, ses préférences vont d’ailleurs vers la baguette de pain et les crêpes au nutella. « Même si je ne peux pas en manger beaucoup (rires) »
Mais ne vous y trompez pas. Si Genessee apprécie son nouveau cadre de vie, elle n’en oublie pas le terrain pour autant et n’a jamais perdu de vue son objectif initial : « la chose la plus importante pour moi était d’apprendre et de progresser et quand je vois ce que j’étais hier et ce que je suis aujourd’hui. Je suis très heureuse de ma saison. » Sa saison justement, parlons-en ! Alignée par Jean-Louis Saez à 18 reprises depuis l’ouverture du championnat, elle a peu à peu apprivoisé un football français qu’elle a appris à découvrir.  « La plus grosse différence, c’est que dans les équipes où j’ai évolué par le passé, il y avait 4 ou 5 joueuses qui sortaient du lot… là toutes les joueuses ont un niveau très élevé. Ça a été difficile de me mettre à niveau au début mais aujourd’hui je pense y être parvenue et tout se passe bien, explique-t-elle. Ici, c’est un peu moins physique qu’aux USA. En revanche, on insiste beaucoup plus sur la technique, les déplacements, le jeu en mouvement. Ça nécessite un temps d’adaptation et il m’a fallu travailler dur pour y arriver. Globalement, je trouve que le niveau du championnat de France est tout simplement phénoménal notamment celui des top teams (Juvisy, Lyon, PSG et Montpellier) »


Bien intégrée au MHSC - « Si j’en ai l’opportunité j’aimerai bien rester ici car j’apprécie vraiment la ville et le club. » -  Genessee Daughetee espère poursuivre sa progression et « aller le plus loin possible en club et pourquoi pas atteindre un jour l’équipe nationale, même si je sais que le sélectionneur est plutôt favorable à faire jouer des joueuses qui évoluent au pays. On verra bien. Je sais que je dois encore beaucoup travailler pour ça. » Une sélection serait en tout cas l’occasion pour elle de croiser une certaine Alex Morgan, l’attaquante vedette des USA qu’elle connait plutôt bien. « J’ai joué un an avec elle », se souvient Genessee dont les hobbies hors du terrain sont la lecture, les jeux vidéo et… regarder le foot américain. « Alex est une joueuse phénoménale sur le plan physique, technique, de la vitesse… Elle a tout ce qu’une joueuse de haut niveau doit avoir. Elle était toujours la première sur le terrain à l’entraînement, la dernière à en sortir, c’était un exemple pour moi. »
Titulaire lors du succès à Saint-Etienne dimanche dernier qui a propulsé les Montpelliéraines en finale de la Coupe de France, la n°11 du MHSC a savouré ce moment. « C’était un moment très fort comme on aime en vivre quand on fait du foot, explique-t-elle. Jamais je n’aurai pensé jouer un jour une finale de Coupe de France. Je suis vraiment fière de faire partie de cette équipe où je me sens très bien et où j’ai été très bien accueillie ».
Prochaine étape ce dimanche avec le retour au championnat contre Metz (Grammont, 15h). Un rendez-vous face aux Lorraines forcément particulier puisque les Pailladines avaient été tenues en échec à l’aller (2-2). « On a une revanche à prendre contre cette équipe et on va tout faire pour l’emporter, sourit Genessee. Plus globalement, nous avons démarré très fort. Ensuite nous avons eu un petit coup de moins bien mais honnêtement, quelle équipe n’en a pas ? Il est vrai que sur certains matchs nous n’avons pas joué notre meilleur football mais contre Juvisy en quart de finale de Coupe de France notamment, nous avons montré que nous avons appris de nos erreurs, changé ce qu’il fallait changer. On a été très matures dans notre réaction. » Mais ce rendez-vous sera aussi particulier pour Genessee puisque ses parents, venus spécialement des Etats-Unis, seront présents dans les tribunes…. Et nul doute qu’ils sont fiers de leur fille.

Un soutien de poids pour les filles

Le fonds de dotation du MHSC, Espoir Orange et Rêve Bleu, poursuit sa campagne de soutien au football féminin. Le 3 mars dernier, les deux joueuses pailladines Solène Durand et Marion Torrent étaient en visite à l’école Hélianthe de Mèze. A cette occasion elles ont offert 120 places aux écoliers pour cette rencontre.

 

 

 

 

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