Aurore Aldon - Eric Nicolas : Paroles d'adjoints | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Aurore Aldon - Eric Nicolas : Paroles d'adjoints

FÉMININES - INTERVIEW CROISÉE

Avant la réception de Soyaux (samedi 17h30 à Grammont, 20e journée de D1), rencontre avec les deux adjoints du coach Jean-Louis Saez, Aurore Aldon et Eric Nicolas 

Qui sont-ils ?

Aurore Aldon : Je suis née le 29 octobre 1984 au Puy en Velay. J’ai démarré le foot à 5 ans à la chaise Dieu au fin fond de la Haute-Loire. J‘y ai joué jusqu’en U14 avant d’aller en D3 à Aulnat dans la banlieue de Clermont-Ferrand puis de monter en D2. J’ai joué pendant 10 ans, au poste de milieu droit, jusqu’en 2008. A cette date, j’ai été victime d’une rupture des ligaments croisés et j’ai eu beaucoup de mal à revenir. A ce moment-là, on m’a donné la possibilité de prendre en main l’équipe de DH féminine d’Aulnat et j’ai compris que le coaching me plaisait énormément et que j’avais envie de passer de l’autre côté de la barrière.  

Eric Nicolas : Je suis né le 5 mars 1980 à Ploemeur dans le Morbihan. J'ai commencé par jouer au basket-ball puisque mon frère en faisait, puis j'ai basculé vers le foot à l’adolescence. J'étais un joueur modeste, j'ai joué en district juste pour le plaisir. J'étais plus passionné par l'entraînement, et comme très jeune j'ai été victime d'une blessure après un accident de voiture, je me suis concentré ensuite sur le parcours d'éducateur dès 2001.

Leurs parcours respectifs

Aurore : Lorsque je jouais, j‘entraînais parallèlement des poussins et des benjamins. Après l’arrêt de ma carrière de joueuse, j’ai entraîné durant 2 ans la DH féminine d’Aulnat avant de rejoindre le MHSC. Il y a 2 ans j’entraînais les U11, l’année passée les U13, et cette année je suis responsable de l’école de foot, entraîneur des U15 féminines et entraîneur adjointe de l’équipe première. J’ai entamé cette année ma 3eme saison au club. J’aimerais que les journées fassent un peu plus de 24h mais je me régale vraiment dans ces fonctions.

Eric : J'ai commencé par entraîner pendant 2 ans les poussins de la Mellinet Nantes, puis pendant 2 ans au club de l'espérance de campbon à coté de Nantes les poussins, puis l’école de foot, les débutants, les benjamins puis les 13 et 15 ans. Je suis arrivé à Montpellier en 2008, ensuite j'ai fait mes deux ans de stage en master, tout en entraînant les seniors féminines de l’ASPTT pendant deux ans. Je me suis ensuite occupé des U15 féminines, de la préparation physique des U19 féminines je suis rattaché à l’équipe de D1 depuis 2012. 

Quelle est selon vous la définition du rôle d’entraîneur adjoint ?

Aurore : Pour moi, la fonction première d’un adjoint est de seconder au mieux l’entraîneur principal. C’est un double rôle : le premier est à la fois technique et tactique avec l’animation des séances, le second est plus psychologique en essayant d’être la plus proche possible des joueuses, d’être à leur écoute, savoir les conseiller, les rassurer, ou, à l’inverse, être plus dure quand il le faut. C’est important car le coach doit préparer les séances, analyser, faire des choix, et il n’a pas forcément le temps matériel de s’occuper de cet aspect psychologique qui est très important. En outre, même si je n’en étais pas forcément convaincue avant qu’on me propose le poste, je dois reconnaitre que mon statut de femme m’aide beaucoup dans cette fonction. Souvent, avec les filles, un simple regard suffit pour se comprendre. Ça aide beaucoup et ça fait gagner du temps.   

Eric : La première des choses pour un adjoint c'est de partager une certaine vision commune du football avec l'entraîneur principal, notamment sur les principes de jeu et la manière de faire jouer l'équipe. Même si on peut avoir des visions différentes sur certains éléments, Il faut qu'il y ait une certaine cohésion par rapport à ça et c'est le cas avec Jean-Louis (Saez). Pour moi un adjoint ne doit pas seulement être suiveur, c'est important qu’il donne son avis, et c'est ce que Jean-Louis nous demande et nous permet de faire. Il y a du partage, de l’échange et une vraie discussion. Un adjoint doit aussi être relais par rapport au groupe. Je l'ai vécu d'abord comme préparateur physique et maintenant en tant qu'adjoint puisque j'ai une palette plus élargie. Les joueuses se confient toujours un peu plus facilement avec un membre du staff qui n'est pas l’entraîneur principal.

Comment vous partagez-vous les tâches ?

Aurore : Eric est en charge de la préparation  physique. De mon côté, je me focalise plus sur l’entraînement au quotidien des gardiennes puisque leur entraîneur dédié ne les prend en charge que durant les séances spécifiques. Jean-Louis Saez nous permet également d’intervenir. C’est très enrichissant car j’estime que je suis encore au début de mon apprentissage du métier d’entraîneur.

Eric : Je suis plus centré sur la partie de préparation physique et Aurore est, pour sa part, plus détachée sur les gardiennes. On se partage l'aspect psychologique, étant bien entendu qu'en tant que femme, elle a certaines facilités pour discuter avec les joueuses. À l'approche des matchs, je vais plus vers le côté terrain pour l'échauffement pendant qu’Aurore se concentre sur l'aspect mental en restant notamment dans le vestiaire. Chacun apporte sa vision, son ressenti… c'est donc un plus pour le staff et pour le groupe. D'autre part, étant donné que je suis attaché à l'équipe première depuis plusieurs saisons et que j'ai également été responsable de l'équipe U 15 féminine qu’Aurore dirige aujourd’hui, j'essaie de la prévenir sur certaines situations qui peut lui arriver que ce soit au niveau de l'équipe, du foot féminin, du club, de l'historique des joueuses puisque j'ai la chance d’avoir un peu plus d’expérience derrière moi. Disons que si je peux lui éviter certaines erreurs que j'ai commises j’essaie de le faire. C'est important qu'il règne un bon relationnel sur le plan humain au sein du staff, avec l'entraîneur mais aussi avec les autres membres. C'est le cas aujourd'hui et c'est ce qui fait notre force.

Leur regard sur la saison de l’équipe

Aurore : Notre saison est à la fois compliquée et très positive. Positive sur le plan sportif parce que nous sommes bien revenus après des moments difficiles, mais aussi positive sur le plan personnel car on a connu des moments très compliqués et on a su rester soudés, solidaires et relever  la tête… aussi bien les joueuses que le staff. C'est très formateur sur un plan personnel d'avoir vécu des moments comme ceux-là.

Eric : Il nous reste encore quelques matchs pour finir la saison de manière très positive. On a changé le groupe à presque 50 %, on avait d'un côté des étrangères qui devaient apprendre à connaître le niveau de la D1 et de l'autre de jeunes joueuses de très grand talent mais qui n'avaient pas cette expérience et ce vécu en D1. Il a fallu refaire un collectif, la préparation estivale a été un peu tronquée avec 4 U20 en Coupe du Monde, plus les internationales qui partaient régulièrement en sélection. On a eu du mal préparer un collectif, ça c'est ressenti quelque peu, on a manqué de réussite sur certains matchs aussi… Cela dit je persiste à penser que même si ce n'est pas évident sur le coup, un groupe se construit souvent dans la difficulté et ce qu'on a vécu en début de saison nous sert beaucoup aujourd'hui. On en est ressorti plus soudés plus fort. Les filles ont beaucoup travaillé et on savait que ça allait finir par payer. Les matchs nuls que nous avons faits au début nous ont coûté cher mais j'espère finir le plus haut possible en championnat et que l'on fera le meilleur résultat possible en coupe. Sur un match, tout est possible. Sur le plus long terme, je suis convaincu que cela nous servira dans les années à venir. Il y a de belles choses à faire avec ce groupe.

Leur moment le plus fort de la saison

Aurore : La victoire contre Juvisy en quart de finale de coupe de France. Nous avons un groupe de qualité, avec des joueuses qui ont un gros potentiel et on se rend compte depuis le début de la saison qu'elles ont du mal à s'exprimer, notamment sur les gros matchs… Les filles ont montré sur ce match-la qu'elles avaient le niveau et qu'elles étaient capables de rivaliser avec les trois premiers du championnat. Arriver enfin à battre un membre du top 4, c'est quelque chose que l'on attendait depuis longtemps. Ce n'était que du bonheur.
Eric : Je dirais le même match. Ça faisait plusieurs saisons que Montpellier n'avait pas gagné un match face à un membre du top 4, si l'on excepte un succès contre Paris il y a quelques années dans un match sans enjeu. Sur ce match là on a su enfin exprimer notre qualité dans un grand rendez-vous et affiché une grosse force collective avec de la solidarité et de la joie de vivre. C'était une vraie récompense d'enfin arriver à battre un « gros ».

Leur moment le plus compliqué

Aurore : Notre premier match nul contre Rodez à la maison (0-0). Ce jour-là, j'ai ressenti de la pression, de la déception, de la frustration aussi… Même si c’était un match nul, je l’ai vécu comme une défaite. J'ai vraiment compris ce que c'était que d'être dans le staff d'une équipe première du calibre de Montpellier.
Eric : Le match à Soyaux (1-1). On prend un but d’un autre monde sans pourtant être dominé, on perd Sandie (Toletti) sur blessure et on se retrouve obligés de courir après le score. Ce jour-là je me suis dit que vraiment rien ne tournait dans notre sens cette saison.

L’un vu par l’autre ça donne quoi ?

Aurore : Eric est quelqu'un de très rigoureux, très exigeant avec le groupe mais aussi avec lui-même. C'est quelqu'un d'extrêmement compétent qui m'apporte beaucoup au quotidien et, même si parfois on a du mal à être écoute l'un pour l'autre, on a la chance de pouvoir trouver de temps en temps quelques minutes pour se poser et discuter. Il sait être à l'écoute quand il faut l'être. De plus, il a beaucoup plus d'expérience que moi ce poste-là. Il a le recul et ce n'est que bénéfique pour moi. On se complète plutôt bien je pense.

Eric : C’est une grosse bosseuse. Elle comme moi, on mesure la chance de faire le métier qu’on aime, dans de super conditions. J’ai un peu l’impression de continuer mon rêve éveillé en travaillant ici et je sais qu’Aurore est dans le même état d’esprit. C’est quelqu’un de compétente et de passionnée. Je la « chambre » beaucoup mais c’est avec beaucoup de respect et d’estime. On échange beaucoup 

Le match de Soyaux ce week-end

Aurore : J'espère qu'on va le gagner. Ça va être match compliqué, à l'image de tout ce que l'on dispute depuis le début de saison. À nous d'aborder tous les matchs de la même manière, avec la même concentration, la même rigueur. On est sur une bonne dynamique il faut qu'on continue là-dessus. On a aussi une grosse revanche à prendre par rapport au nul concédé à l’aller.

Eric : Soyaux est une équipe difficile à jouer. Ils ont gagné à Guingamp et vont sans doute vouloir venir ici pour faire un résultat. Maintenant, si on joue notre jeu avec nos qualités, tel qu’on l’affiche depuis plusieurs semaines, on devrait arriver à faire un résultat positif. On va tout faire pour ramener la victoire, qui plus est en ce jour de festivités des 40 ans du club.

Si vous aviez un message à faire passer à votre camarade adjoint

Aurore : Qu’il essaie d'être un peu moins stressé (rires).
Eric (dans un grand éclat de rire) : Elle est parfois un peu susceptible quand on la chambre mais ce n’est jamais fait de manière blessante. Qui aime bien châtie bien comme on dit et je mets aussi Arnaud, le Kiné, dans le lot, car on se taquine beaucoup.

Un mot sur le coach Jean Louis Saez

Aurore : Jean-Louis est quelqu'un de très compétent, de par son expérience. Je tiens juste à le remercier de m'avoir donné la chance d'être entraîneur adjointe en équipe féminine. J'apprends beaucoup à ses côtés et je ne peux que lui dire merci.

Eric : Ce que j’apprécie beaucoup avec lui, c’est qu’il a énormément de compétences techniques et tactiques et n’hésite pas à nous les transmettre, à partager. J’apprends beaucoup à ses côtés, en l’observant. Il a un vrai vécu au haut niveau et c’est très intéressant.

Un petit vœux pour la fin de saison

Aurore : Pour une première année, aller en finale de la Coupe de France, c'est déjà magique, mais si on pouvait la gagner ce serait extraordinaire.
Eric : Gagner la Coupe de France. Ce serait mon 1er titre avec la D1 et une belle récompense pour le groupe car on revient de loin. Ce groupe le mérite.

Merci à Soyaux

Le MHSC tient à remercier l'équipe de Soyaux, qui a accepté d'avancer le match au samedi pour permettre à l'équipe féminine du MHSC de participer aux festivités des 40 ans prévues le soir même sans avoir à préparer un match le lendemain.

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