L'ancien ailier gauche international du MHSC revient sur le parcours du club montpelliérain cette saison. Il porte un regard à la fois lucide et admiratif sur les performances de son club formateur.
Laurent, en premier lieu que deviens-tu ?
J'ai raccroché les crampons il y a trois ans. On peut dire que je suis un jeune retraité (rires). Je suis basé à Paris et je m'occupe actuellement de ma famille, chose que j'avais très peu le temps de faire lorsque j'étais en activité. Avec ma femme, nous avons d'ailleurs fêté la naissance d'un troisième enfant. Sur le plan professionnel, après l'arrêt de ma carrière, j'ai passé quelques temps avec la réserve du PSG pour donner un coup de main à Bertrand Reuzeau qui entraînait alors cette équipe et qui est aujourd'hui directeur du centre de formation du PSG. Jusqu’à la saison dernière, je m'entraînais avec eux, sans jouer puisque c'était clair dans ma tête, et que je n'avais pas de licence. Je m'occupais simplement des attaquants.
Quel regard portes-tu sur la saison que réalise actuellement le MHSC ?
C'est tout simplement très bien ce qu'ils font. J'en parle d'ailleurs souvent avec mes potes à Paris. Montpellier est remonté en Ligue 1 en 2009, possède l'un des meilleurs centres de f
ormation de France et s'appuie dessus pour bien grandir. Les jeunes de l'équipe a grandi ensemble et des joueurs cadres viennent apporter leur expérience. Le tout fait un mélange très positif et ce n'est vraiment pas une surprise pour moi de les voir à ce niveau-là. On voit une équipe soudée, solidaire… Quand on regarde les jeunes, on voit clairement qu'ils sont à l'écoute des plus anciens sur le terrain. Montpellier possède également un grand entraîneur qui, je pense, est très écouté par ses joueurs.
Quelles sont les similitudes pour toi entre l'époque actuelle et celle que tu as vécu au milieu des années 90 ?
La philosophie est la même. Avec ma génération, quand nous sommes arrivés en professionnel il y avait des joueurs comme Michel Der Zakarian, Thierry Laurey, Bruno Martini ou Franck 
Sauzée qui nous apportaient beaucoup. Ce mélange d'anciens et de joueurs formés au club nous avait vraiment donné une bonne équipe et on avait vraiment envie de progresser à leur côté. Ces joueurs avaient une expérience, un vécu et c'était un régal de jouer avec eux. Nous les jeunes, on était vraiment à l'écoute. De ce point de vue-là, j'ai l'impression que c'est parfois un peu différent aujourd'hui, mais je constate qu’à Montpellier, ils ont toujours gardé ce respect et cette écoute des anciens. A mon avis, c'est pour cela qu'ils en sont là aujourd'hui. Je pense que le salut de Montpellier passe par la formation. Le président Louis Nicollin en a bien conscience. Des personnes comme Bruno Carotti par exemple qui sont revenus au club apportent vraiment beaucoup. Dans ma carrière j'ai beaucoup voyagé, j'ai connu pas mal de clubs et je sais qu’en Angleterre notamment, ça fonctionne beaucoup comme ça. Les anciens sont là pour garder l'état d'esprit et la culture du club. Pour toutes ces raisons, je pense que Montpellier est sur la bonne voie.
Quels conseils donnerais-tu aux jeunes joueurs de l'équipe montpelliéraine ?
Qu'ils continuent à s'éclater comme ils le font actuellement, tout simplement ! Qu'ils continuent à jouer sans se poser de questions, avec la volonté d'être à l'écoute, de continuer à progresser et de prendre du plaisir. Il faut qu'ils continuent. S'ils en sont là aujourd'hui, ce n'est pas pour rien. L'idéal pour moi, ce serait de faire le plein de points à la maison et d'essayer de faire des coups à l’extérieur. En plus je remarque que cette équipe est très offensive, ça fait plaisir !
