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Femme de foot... Andréa Beaude

Parmi les recrues de l’intersaison, elle est sans doute l’une des moins célèbres, mais au fur et à mesure des mois, Andréa Beaude est en train de se faire une place de choix au sein de l’effectif des féminines du MHSC. A l’aube de retrouver Toulouse, l’un de ses anciens clubs, ce week-end, rencontre avec une fille au parcours atypique qui gagne à être connue.

Le regard est sûr et pétillant, le sourire franc… Le discours, mature, serein et intéressant. La première impression est bonne. Pourtant, quelque chose cloche, à tel point que je me demande si je n’ai pas fait une erreur en préparant mon interview. Sa voix chaleureuse laisse transparaitre un accent chantant, bien de chez nous.... « Je croyais que tu étais née à Neuilly sur Seine, mais vu ton accent, j’ai du me tromper »…. S’en suit un bel éclat de rire. « Tu ne t’es pas trompé, me répond-t-elle. Je suis née à Neuilly sur Seine mais mes parents sont d’origine audoise et j’ai été formée… à Montpellier ». L’intrigue est élucidée, l’interview peut commencer.

Beaude vignette hauteur entr2.jpgSON PARCOURS. – Hasard du calendrier, Andréa Beaude est née il y a 22 ans, presque jour pour jour (elle a soufflé ses bougies ce mercredi)… A Neuilly donc, vous l’aurez compris. C’est là-bas, pas loin de la capitale qu’elle a débuté le foot, avec les garçons, à l'âge de cinq ans. Mais l’air du Midi lui manquait trop. « Je suis Sudiste dans l’âme sourit-elle. Lorsque j’habitais Paris, on venait tous les étés en vacances dans le Sud pour se ressourcer ». Quelques mois plus tard, sa famille s’installait définitivement dans le Sud et Andréa rejoignait les clubs de Saint-Nazaire puis d’Olonzac… Toujours avec les garçons… La date limite approchant, elle se décidait alors à passer des détections pour intégrer une section féminine… Test concluant… Repérée par Sylvie Mayot, elle passe de nouvelles détections (au MHSC cette fois), intègre le club pailladin à l’âge de 12 ans et y passe deux saisons. « Je me suis régalée », dit-elle dans un grand sourire. La suite suit le schéma classique d’une joueuse de foot féminin de haut niveau. Andréa passe et réussit les tests d’entrée à Clairefontaine et intègre le giron fédéral pour trois saisons avec la génération des Amandine Henry, Clhoé Mazaloubeaud et Charlotte Lozé. « Clairefontaine ? Sur le moment j'ai détesté comme beaucoup de filles lorsqu’elles y sont, se souvient-elle mais c'est lorsque l'on en part que l'on se rend compte de la chance que l'on avait, et que l'on a peut-être pas profité comme on aurait dû », explique la défenseure montpelliéraine avec recul et lucidité.
Andréa Beaude sait de quoi elle parle, car son départ du CNFE coïncide avec une période plus difficile de sa carrière. Recrutée par Toulouse pour deux saisons, cette défenseure latérale gauche dotée d’une belle pointe de vitesse et d’une grande qualité de centre n’aura pas vécu un conte de fée dans la ville rose. « Je ne m'étais pas acclimaté à Toulouse et à son environnement, je n'étais pas bien dans le groupe non plus parce que je me suis mise beaucoup trop de pression, explique-t-elle. J'ai voulu montrer que je n'étais pas là par hasard finalement j'ai tout raté ». Pire, lorsqu’elle commençait à revenir, Andréa Beaude est victime d’un tacle appuyé d’une équipière à l’entraînement. Verdict : Arrachements des ligaments de la cheville et longue période d’indisponibilité. Pour autant, à l’aube de retrouver le TFC ce week-end avec Montpellier, Andréa Beaude ne ressent pas de rancœur particulière. « A Toulouse, il y a des filles que je n’aime pas mais c’est réciproque et d’autres que j’apprécie, c’est comme ça… Mais il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier. »
Le discours est sincère. Mais de toute évidence, la cicatrice de cette mésaventure a mis du temps à se refermer. A tel point que, pendant sa convalescence, Andréa Beaude avait décidé de mettre un terme à sa carrière. Pourtant, un an plus tard, à l’orée de la saison dernière, l’envie de rechausser les crampons commençait à faire son chemin… Puis l’amour du foot a finalement repris le dessus. « Quand on est en train de jouer, quand on vit une saison on se dit souvent que l'on envie d'arrêter, que l'on est fatiguée… et quand on s’arrête vraiment, au bout de quelques mois, on a des fourmis dans les jambes et on se dit que c'est frustrant d'arrêter de cette façon-là, détaille la recrue héraultaise. Ce n'était pas mes jambes qui m'empêchaient de jouer au foot mais un problème d'acclimatation et d'état d’esprit… Au fond, je ne pouvais pas m'arrêter, pas comme ça ». Le destin a fait le reste. Contactée par l'ancien entraîneur adjoint de Toulouse devenu coach de Muret, c’est donc en D2 qu’Andréa Beaude a retrouvé les terrains, avec un immense plaisir. « J'ai eu la chance de faire une saison complète sans blessure, un plaisir », conclut-elle.

Beaude Haute jeu.jpgSON ARRIVÉE A MONTPELLIER. – Certaines préfèreraient le cacher, par discrétion, par fierté ou par orgueil. Andréa Beaude, elle, a préféré joué carte sur table : « C’est moi qui ai contacté Montpellier au mois de mai en leur demandant s'ils étaient intéressés car j’avais envie de revenir dans la région. J'ai fait le tournoi amical pour que le staff voit où j'en étais et ils ont décidé de me donner une chance, explique Andréa Beaude. Ils ont pris un risque. À moi de prouver qu'ils ont raison de me faire confiance ». Séduite par sa motivation et son profil de gauchère si rare dans le foot féminin, Sarah M’Barek l’a donc recruté en début de saison mais avait tout de suite prévenu. « Il va lui falloir du temps pour se réacclimater au haut niveau. Ce sera un peu ma recrue du mercato d’hiver. »
Et la recrue prend peu à peu ces marques. Peu utilisée depuis le début de la saison (4 matchs dont 2 titularisations), cette fan de Bixente Lizarazu a effectué ses 90 premières minutes sous le maillot pailladin face au Mans le 5 décembre dernier… Avec une prestation convaincante à la clé. « J'ai conscience de devoir encore beaucoup travailler d'abord physiquement pour retrouver mon niveau, puis techniquement, reconnaît l’intéressée qui avoue par ailleurs apprécier de retrouver le haut niveau. « C'est ce que j'essaie d'expliquer à certaines filles du groupe qui sont encore très jeunes. C'est tout bête mais arriver dans le bus et n’avoir qu’à s’asseoir, pouvoir faire les déplacements dans de bonnes conditions, avoir des dirigeants qui sont là pour vous apporter les bouteilles d’eau si vous avez soif… Tout ça c'est un luxe. Il faut bien être conscient et on l'est encore plus lorsqu'on est descendu à un niveau plus bas ». Et quand on lui demande jusqu’où Montpellier peut aller cette saison, l’ex-Toulousaine se veut résolument optimiste. « Nous avons vraiment un bon groupe. Il y a de très bonnes conditions, des anciennes pour nous encadrer et nous guider et des jeunes de qualité. Je suis ravie d’être là et sincèrement, je pense que notre équipe est faite pour retrouver la Ligue des Champions, explique-t-elle. Ça c’est pour le collectif. Sur le plan personnel, la latérale montpelliéraine souhaite « continuer comme ça, me sentir de mieux en mieux c'est-à-dire plus en confiance et que je vais jouer, enchaîner les matchs et retrouver mon niveau pour aider l’équipe ». Belle mentalité…

Beaude vignette largeur entr.jpgLA VIE EN DEHORS DU FOOT. – Enfant, Andréa Beaude se définit, selon ses propres mots comme « un vrai garçon manqué » ou bien encore « le casse cou de la famille ». Aujourd’hui, Andréa s’est (un peu) assagie. « Je suis plutôt calme, on ne me verra jamais m’énerver mais il y a des limites à ne pas dépasser » Cela dit, si, côté football, son parcours est un peu atypique, il en va de même côté études. Tout a commencé à Clairefontaine où elle a été la seule à vouloir passer un bac STI génie mécanique (dessin industriel ingénierie pour les non connaisseurs). Pas franchement courant pour une footballeuse de haut niveau. « J’étais dans ma période assez rebelle et j’ai absolument voulu faire un bac car j’avais besoin de bien scinder le foot et ma vie personnelle à côté raconte-t-elle Ça a été passionnant, je m’y suis embarquée et finalement j’ai eu mon bac alors que personne ne s’y attendait…. moi non plus d’ailleurs ! » S’en suivent un bref passage en prépa infermière à Toulouse, puis un poste d’animatrice sportive depuis 3 ans (durant l’été uniquement). Mais dès le mois de février, Andréa Beaude s’apprête à prendre un nouveau départ. « Je vais attaquer un stage de 6 mois dans le domaine de la restauration de patrimoine en vue d’obtenir un diplôme et faire ça toute seule », explique-t-elle avec un grand sourire. Un sacré challenge pour celle qui avoue « aimer avoir une vie côté foot et une vraie vie en dehors » qui lui ouvre de nouvelle perspectives dans un domaine « passionnant ». Un moyen aussi de se poser un peu tout en évitant de rester derrière un bureau, de se construire un avenir et de s’ouvrir des perspectives. « Quand on fait des erreurs, ce qui a été mon cas et je m’en aperçois de plus en plus, avec l’âge et l’aide de la famille, on essaie de ne pas les refaire et j’estime qu’à 22 ans, il est temps pour moi de grandir ». Le constat et simple, sincère et lucide. Comment conclure au mieux…. ? Ça y est, j’ai trouvé ! Un esprit sain dans un corps sain…. Tout simplement !

Du Tac au tac
Beaude haute portrait.jpgSi tu devais citer
- Une de ses qualités, sur le terrain : Je ne lâche rien
- en dehors du terrain : pleine de vie
- Un défaut sur le terrain : Je manque de technique
- en dehors : impatiente
- Son plat préféré : La Moussaka de maman
- Celui que vous ne devez pas lui préparer si vous l’invitez à diner : Le poisson ou les fruits de mer
- Son pêché mignon : La charcuterie (et un peu de fromage)
- Son rêve : Mon film préféré étant « l’Homme qui murmurait à l’oreille des chevaux », mon rêve serait d’avoir un ranch avec des chevaux.
- Comment elle se voit dans 20 ans : Comme je n’ai pas le pouvoir de me projeter dans l’avenir, je ne peux pas répondre mais j’espère simplement que tout ira aussi bien qu’aujourd’hui.
Plutot
• Zazie ou Vanessa Paradis : Les deux
• Crêpe salée ou Crêpe sucrée : crêpe salée
• Roberto Carlos ou Lizarazu : Lizarazu
• La cité de la peur ou Titanic : La Cité de la peur
• Inter ou AC Milan : Aucun des deux
• Farniente à Tahiti ou Safari au Kenya : Farniente à Tahiti
• Balade en Eléphant en Inde ou Traverser les USA par Route 66 : Les deux me plaisent mais j’opte pour la Balade en Eléphant
• Manaudou ou Christine Aaron : Christine Aaron
• L’amour est dans le pré ou Qui veut épouser mon fils : L’amour est dans le pré
• Californication ou Friends : Friends
• Julia Roberts ou Jessica Alba : Julia Roberts
• Wii ou PS3 : Wii

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