Thierry Miranda : « Une saison phénoménale » | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Thierry Miranda : « Une saison phénoménale »

Il y a 30 ans presque jour pour jour, le MHSC décrochait l'Europe et une troisième place du championnat de Division 1 auquel il venait d'accéder. La saison 1987/88 a été en tout point extraordinaire et un supporter l'a vécue depuis les gradins et d'un peu plus près aussi. Entretien avec Thierry Miranda, l'homme à la grosse caisse. 

Thierry, qu’évoque la saison 1987/88 pour vous?

Une des meilleures saisons du club. C’est l’année qui suit la montée en 1ère division après un match phénoménal : 3-1 contre Lyon. On mettait des roustes à toutes les équipes, j’étais à la Butte, une saison phénoménale. Il me semble qu’on n’avait perdu qu’un match à la maison, 1-0 contre Toulon. Tout le reste c’était des 3, des 4, des 5, des 6-0 avec une équipe extraordinaire.

à la mosson c’était des 3, des 4, des 5, des 6-0 avec une équipe extraordinaire

Comment avez-vous vécu cela en tant que supporter ?

J’avais la grosse caisse ! Je rentrais sur le terrain en avant-match me faire le tour de terrain avec une bande de potes, mon fumigène et essayer de mettre l’ambiance à la Butte. On entrait par le tunnel, on faisait un tour et puis on remontait à notre place.

Comment était-elle tombée entre vos mains, cette grosse caisse ?

Je donnais un coup de main à Bernard Soccoro à l’époque et un jour il a récupéré une grosse caisse. J’ai dis « Allez je la prends » !

Votre statut de supporter de la Paillade remonte à quand ?

La Paillade, j’ai d’abord commencé à y jouer en poussins. Je vais avoir 50 ans donc c’était il y a 44 ans ! J’ai arrêté en minimes mais je suis toujours resté dans le club car mon père était dirigeant au club et comme on habitait en face, je suis vraiment « dans le club » depuis l’âge de 6 ans.

Vous ne manquiez quasiment jamais un match de l’équipe fanion ?

A non, jamais ! Jamais.

Comment vivez-vous l’intersaison de l’été 1987 ?

Déjà, il y avait les recrues. Julio César quand même ! International brésilien qui venait de faire la coupe du Monde. Pérez, Cubaynes, une équipe extraordinaire.

Au départ on rêve, on dit ce n’est pas possible ! Un petit club qui a fait quasiment toute sa vie en D2 et qui a démarré en DH… Européen, ce n’est pas possible !

L’équipe grandit et le stade se transforme petit à petit …

Nous on y était de bonne heure, on venait dès 3h de l’après-midi pour tout préparer avec Bernard, il y avait Laurent aussi…  La première tribune, cela a été la Haut-Languedoc centrale. Ils ont commencé la modernisation du stade par celle-là.  La Butte existait toujours dans son ancienne version au début de saison.

Quels sont été les matchs marquant selon vous de cette saison-là ?

Le Matra Racing à qui ont en avait mis 6. Saint-Etienne, Paris, tous les matchs en fait ! On savait qu’ils aillaient en mettre trois ou quatre minimum. Il n’y a qu’à l’extérieur où c ‘était un peu tendu mais à la maison, avec l’équipe qu’on avait, l’ambiance qu’il y avait, c’était de la folie dans ce stade. A 3h de l’après-midi il y avait déjà du monde.

Quels sont les joueurs qui vous ont marqué ?

Je m’entendais bien avec eux car souvent j’allais aux entraînements, après les matchs on se voyait également, tous étaient formidables. De Pascal Baills à Franck Lucchesi, Nenad Stojkovic, tous ! Humains, tu pouvais discuter avec eux, je les ai revus aux 40 ans du Montpellier Hérault, c’était extraordinaire, des souvenirs immenses, que des bons types. Il n’y en avait pas un qui faisait la bougie, on pouvait discuter facile avec eux.

Vous souvenez-vous d’un but en particulier de cette saison-là ?

Non, franchement, non, il y en a eu tellement cette saison-là !

Il y a ce match de fin de saison qui donne la qualification européenne face au Marseille de Bernard Tapie, Papin, Giresse…

Ah oui c’était déjà la grosse équipe de Marseille mais je ne me rappelle plus trop de ce match. 4-1 ? Je ne me souvenais plus du score. Toute la saison à domicile a été extraordinaire donc je n’ai pas un match en particulier en tête. Mais Montpellier européen le soir de ce match de Marseille, ça oui je m’en souviens. Au départ on rêve, on dit ce n’est pas possible ! Un petit club qui a fait quasiment toute sa vie en D2 et qui a démarré en DH… ce n’est pas possible ! Rencontrer des grosses équipes d’Europe… et oui finalement c’est bien nous ! Même si, après, le premier match européen de l’histoire du club face à Benfica a été compliqué. Ils se sont bien rattrapés en 1990/91.

Dernier match de la saison face à Toulouse à La Mosson, c’est l’occasion de faire la fête, l’équipe prend la pose avec Louis Nicollin face à la Butte et vous, supporters, remettez quelques trophées….

Oui, on en avait remis à Roger Milla, Thierry Laurey aussi me semble t-il et Nenad Stojkovic. On avait remis ça avec Bernard Soccoro et son fils Laurent. On les avait achetés dans la semaine précédent le match et on avait fait un petit truc pour la remise sur la pelouse.

Gérard Bernardet avait quant à lui reçu le trophée de meilleur numéro 10 du championnat pour France Football…

Je ne m’en rappelais pas. Gégé… Un grand monsieur ! Sur le terrain et en dehors. Tous l’étaient de cette équipe-là de toute façon. Je ne me rappelle pas d’un seul qui était bizarre ou que je n’aimais pas. Cette équipe-là, c’était « mon » équipe. 

Si Dieu le veut je serai là. Jusqu’à mon dernier souffle je serai avec le Montpellier Hérault

C’était toujours La Paillade ?

C’était La Paillade, oui, encore rouge et blanc. On était tous habillés avec ces couleurs. Le matin, je me rappelle, on allait avec Bernard à Piédené acheter les pétards, à Palavas chercher des fumigènes, c’était notre rituel. Il n’y avait pas d’interdits. Je rentrais avec ma grosse caisse et avec des fumigènes périmés de la SNCF qui faisaient 50 cm ! Il n’y a jamais eu de problème dans la tribune. On sentait que le public pesait de tout son poids, oui. Tout le monde était debout, même en face sur les tribunes en bois. Quand ça tapait avec les pieds sur ces tribunes en bois, tu devais l’entendre dans toute la Paillade !

Comment avez-vous vécu le passage à deux étages de la Butte, justement lors de ce match face à Toulon dont vous parliez ?

Pour moi, cela a tout coupé à la Butte. Il ne reste plus grand chose de la Butte de l’époque. En haut, les gens se sont assis, c’était réservé, ce n’était plus pareil.

Du coup la grosse caisse a t-elle continué à tourner ?

Non. Elle s’est arrêtée avec cette nouvelle tribune. Le CCS a pris place dans la tribune faisant l’angle et voilà.

Evoquer ces souvenirs 30 ans après… Y en a t-il eu beaucoup d’autres d’aussi intenses ?

Oui, il y a eu beaucoup d’autres souvenirs entre temps. Mais 1987/88 est pour moi parmi les meilleurs avec la Coupe de France. Et le titre de champion. Mais cette équipe-là de 1987/88, c’était phénoménal. On savait que c’était la fête car tout le monde le monde en prenait comme aux boules à La Mosson.

Aujourd’hui vivez-vous les matchs plus tranquillement au stade ?

Ah oui… même si je suis toujours aussi stressé ! Je me mange toujours autant les ongles. Mais je suis dans mon coin. Quand je parle du club je dis « C’est mon club ». Quand je parle avec Philippe Peybernes, Jean-Christophe Rouvière, les autres gens du MHSC ou à mes amis à l’extérieur je dis : « C’est mon club »

Comment avez-vous vécu cette saison 2017/18 ?

On n’avait pas un effectif pour viser le haut de tableau. Alors, pour moi, avec une place de 10ème, on est bien. L’Europa League, ce n’est pas grave, il aurait fallu démarrer les matchs bien avant durant l’intersaison, est-ce qu’on en aurait eu les moyens ? On a fait une bonne saison, avec des valeurs.

Le futur, il passe par où ? La Paillade ou ailleurs ?

Tout le monde dit que cela serait bien d’avoir un nouveau stade. On ira… On ira au nouveau stade mais pour moi, le stade, c’est La Paillade. Mais c’est difficile de bien l’aménager, de pouvoir se garer autour. Est-ce qu’un nouveau stade fera venir un peu plus de monde ? Je le souhaite ! Si Dieu le veut je serai là. Jusqu’à mon dernier souffle je serai avec le Montpellier Hérault.

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