Il était une fois Louis Nicollin... (Première partie) | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Il était une fois Louis Nicollin... (Première partie)

Samedi, dans le cadre du match MHSC vs SM Caen comptant pour la première journée de Ligue 1, un hommage solennel sera rendu au Président-fondateur du MHSC, Louis Nicollin, décédé le 29 juin dernier. Retour sur l’itinéraire d’un homme d’exception.

Parler au passé d’un homme si présent est encore difficile. Tout comme définir Louis Nicollin en quelques lignes est impossible tant ses facettes sont multiples.
Né à Valence le 29 juin 1943, Louis Nicollin a grandi à Saint-Paul-lès-Romans, pas très loin de la capitale drômoise. « Mes parents bossaient beaucoup et c’est surtout ma grand-mère maternelle qui s’occupait de moi, racontait le Président montpelliérain lorsqu’on évoquait sa jeunesse. Ça a été le cas jusqu’à l’âge de 7-8 ans ». Ses parents justement étaient marchands de charbon. « Il fallait balancer les boulets pour les peser, tenir le sac puis le vider… C’était pas de la tarte, c’était vraiment dur », se souvenait-il. Et puis le destin les a fait changer de voie. Lyon doit faire face à une grève des ordures ménagères et le Maire d’alors Edouard Herriot avait choisi de louer des camions pour effectuer le ramassage dont celui de Marcel Nicollin, le père de Louis. « Mon père était au volant de ce camion et Edouard Herriot l’a arrêté en lui disant : ‘‘Vous direz merci à votre patron de nous avoir loué son camion.’’ Mon père lui a répondu, ‘‘Mais c’est moi le patron’’. Tout est parti de là, quinze jours après, il avait les marchés des ordures de la Ville de Lyon. C’était un vrai coup de chance car des camions il y en avait beaucoup ce jour-là… A mon avis, dans la vie, on a toujours un jour de chance… Il faut juste savoir la saisir », avouait-il. Voilà l’entreprise Nicollin lancée dans le ramassage des ordures. De son côté, Louis Nicollin, scolarisé au Cours Pascal a poursuivi tranquillement ses études. « Je m’en foutais de l’école, rigolait-t-il. J’ai été bête d’ailleurs… J’aurais pu devenir ingénieur car j’étais très fort en maths… Par contre le français, Chateaubriand tout ça, ce n’était pas mon truc. »
Un amour modéré pour les études n’a pas empêché Louis Nicollin de devenir l’un des plus grands chefs d’entreprise de l’Hexagone. Après avoir pris la suite de son père, il a su développer et faire prospérer l’entreprise familiale. Sous son impulsion, le groupe éponyme est devenu l’un des plus puissants dans son secteur d’activité « Il savait mener les autres dans son sillage » dixit son ami Gilbert Varlot.

Enfant du stade Gerland devenu Père de La Paillade

Louis Nicollin côté foot, c’est l’histoire d’une passion fusionnelle démarrée à Lyon, le club de son enfance. « Le dimanche j’allais voir l’Olympique Lyonnais parce que j’avais des copains qui y jouaient, racontait-il. Jimmy Pistilli qui était un grand espoir de l’OL était au Cours Pascal avec moi, tout comme Jean Dumas qui a joué jusqu’en 1965 avant de se faire briser la jambe et malheureusement il n’a pas pu continuer… » et bien sûr Robert Nouzaret qui était lui à l’école de la Martinière, juste à côté du Cours Pascal. « C’est grâce à eux que j’ai connu Fleury Di Nallo, lui il sortait de la cité de Gerland. Malheureusement il n’allait pas à l’école, mais il était sacrément doué au ballon ». Une sacrée belle époque. « Eux ils étaient pros et moi pendant les vacances scolaires je ramassais les poubelles. C’était moins marrant mais enfin c’était comme ça », lançait le boss montpelliérain avec un brin de nostalgie.
Son premier match de foot, Louis Nicollin aimait le raconter et s’en souvenait comme si c’était la veille. « C’était un Lyon - Troyes à Gerland en 1955. J’avais 12 ans. Quinze jours avant, il y avait eu Lyon-Racing et M. Varlot, le père de mon ami Gilbert, devait m’emmener mais bon, ma mère ne voulait pas qu’on aille à pied jusqu’à Gerland, elle se faisait du souci… Finalement, mes parents m’avaient donc donné l’autorisation d’aller au match contre Troyes ». Ce soir-là, l’OL s’était imposé 2-0 grâce à des buts de ses deux Suédois Hjalmarsson et Jensen. « Lyon avait une sacrée équipe. Il y avait Schultz l’avant-centre, Fatton le Suisse, Pelevert, Ninho, Antonelle, André Lerond, Duval dans les buts... Toute la fameuse époque de 1955 à 1960… , se souvenait Louis Nicollin. Après 1960, c’était différent. J’étais constamment avec eux parce que c’étaient des copains ».
Il était évidemment impossible d’évoquer l’enfance footballistique de Louis Nicollin sans aborder les derbies face à Saint-Etienne. « Mon premier derby, c’était en 1957. Lyon avait gagné 1-0 à Geoffroy-Guichard, but de Ninel » Alors Président, c’était spécial un derby ? : « Pardi ! Quand j’étais gamin, les derbies c’était quelque chose. On partait en voiture avec M. Varlot à Geoffroy Guichard… à peine tu traversais Saint Chamond que ça commençait déjà à chambrer ! Remarque on faisait pareil au retour… Si Lyon gagnait. Ce n’était pas de la haine, car je n’ai rien contre les Stéphanois mais bon, dans le foot un derby c’est un derby. Il valait mieux gagner ! »
Quand on évoquait ses premières idoles, Louis Nicollin répondait sans hésiter « André Lerond ! J’étais d’ailleurs très malheureux quand il est parti au Stade Français. Je me souviens que, la première année où il est revenu jouer à Gerland, l’OL avait perdu 7-1. J’en étais malade... Franchement, quand je me souviens comment j’étais gamin, je me mets à la place des garçons qui supportent Montpellier. Quand ils voient La Paillade perdre, ils doivent être très malheureux. »

Après son enfance lyonnaise, retrouvez dès demain sur www.mhscfoot.com le récit des années Pailladines de Louis Nicollin (qui pose ici aux côtés de sa mère et de Bernard Gasset lors du succès en Coupe de France de 1990).

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