Vainqueur de la finale excellence la saison passée, l’équipe U19 féminine du MHSC a franchi un nouveau palier en accédant à la finale éLITE* cette saison lors de laquelle elle affrontera le PSG ce dimanche à Marignane (17h). Avant cette rencontre, le jeune entraîneur montpelliérain Maxime Di Liberto revient sur cette saison en 2 étapes.
Dimanche, le match face à leurs homologues du PSG à Marignane marquera la fin d’un long marathon débuté en septembre par les U19 féminines du MHSC. La première partie de ce championnat en 2 étapes était constituée d’une phase géographique au cours de laquelle le MHSC a affronté Saint-Etienne, Marseille, Nîmes, Grenoble et Nice avec pour objectif de décrocher une des deux premières places qualificatives pour la phase élite. « Cela a été l’occasion pour moi de découvrir le championnat U19 », explique le jeune entraîneur montpelliérain (26 ans), Maxime Di Liberto, qui vivait sa première saison à ce niveau après avoir dirigé les U13 du club. « Notre poule était certainement la plus relevée de France avec trois gros clubs féminins qui sont Saint-Étienne, l’OM et nous alors qu’il n’y avait que deux places pour accéder à la phase élite. Je n’oublie pas non plus Nice qui effectue un très gros travail depuis un ou deux ans en termes de formation au féminin. Ça nous a permis de voir ce qu’on était capable de faire en s’étalonnant face à de bons adversaires, notamment l’ASSE qui était en élite la saison passée et qui fait partie des 5 ou 6 premières équipes françaises. Ça n’a d’ailleurs pas été facile puisque nous avons perdu contre les Stéphanoises au match aller avant de faire match nul au retour, mais nous avons tout de même réussi à terminer 2èmes et à obtenir cette qualification. »
Cette première mission accomplie, place à la seconde phase avec au menu Saint-Etienne, Lyon, Bordeaux, Soyaux et La Roche sur Yon et l’obligation de terminer 1er du groupe pour accéder à la finale face au vainqueur de la poule Nord. « La deuxième phase était beaucoup plus élevée, il y avait Lyon, le grand favori bien sûr, on connaissait Saint-Etienne et nous avons découvert Bordeaux, Soyaux et La Roche. Chacune de ces équipes avait de grosses aptitudes athlétiques et du talent individuel, poursuit Maxime Di Liberto. De notre côté, nous avons su répondre présent dans ce domaine mais aussi peaufiner nos points forts et cela s’est confirmé sur les matchs contre nos adversaires directs et notamment face à Lyon que nous avons battu à deux reprises chez nous (3-0) et chez elles (3-2) ce qui nous a permis de nous qualifier pour cette finale. Ce que je retiens, c’est que, petit à petit, l’équipe a appris à gérer les temps forts et les temps faibles d’une partie. C’est un aspect qu’il est difficile de travailler à l’entraînement mais que l’on acquiert avec l’expérience et les filles ont très bien su l’assimiler. Certaines d’entre elles ont passé des caps individuellement et toutes ont progressé collectivement. »
Co-meilleure attaque (21 buts inscrits sur cette 2e phase) et meilleure défense (10 buts encaissés), les Montpelliéraines ont réalisé un très beau parcours pour atteindre cette finale. « En premier lieu je dirais que c’est une équipe généreuse, explique Maxime au moment de décrire les qualités de son groupe. Elle est composée de filles qui ont su élever leur niveau de jeu au fil des mois. Le staff et moi-même leur avons demandé beaucoup d’engagement depuis le début de la préparation le 6 août ; elles ont su répondre et, au bout du compte, elles en sont récompensées aujourd’hui avec cette finale ce qui est très bien pour elles et pour le club. Je dirais aussi que c’est une équipe qui a du caractère. Plusieurs fois nous nous sommes retrouvés menés au score et nous avons su inverser la tendance. Ce groupe est parfois malmené mais il ne lâche jamais ».
Des qualités de persévérance et d’abnégation qui ne seront pas de trop à l’heure d’affronter le PSG en finale ce dimanche (17h) à Marignane. Une affiche face au club parisien, double tenant du titre qui sera forcément un adversaire coriace. « Paris c’est costaud ! De toute façon, si cette équipe est en finale, c’est qu’elle a beaucoup de qualités. Elle possède notamment de très grosses individualités qui sont certainement plus fortes que nous mais je pense que collectivement, nous aurons notre mot à dire. » Et quand on lui demande quelle sera la teneur de son discours d’avant match, l’entraîneur montpelliérain se veut positif et volontariste. « Je dirai simplement aux joueuses de prendre conscience du travail qui a été fait, du parcours qu’elles ont réalisé et que nous sommes tous fiers de ça. Maintenant, c’est à elles de se souvenir de comment elles ont fait pour y arriver et de se dire qu’il faudra faire la même chose pour gagner cette finale. On ne va pas tout révolutionner en une semaine sous prétexte que c’est une finale, ça ne servirait à rien. L’idée c’est de faire ce que l’on sait faire et de ne pas essayer de faire ce qu’on ne sait pas faire. Nous aurons un certain nombre d’opportunités pendant le match, à nous de bien savoir les utiliser. Celui qui gagnera sera celui qui osera le plus et celui qui sera le plus efficace devant le but. Le PSG est favori car il est double tenant du titre, de notre côté, nous abordons ce rendez-vous en position de challenger, mais on va tout donner pour essayer de décrocher ce titre.»
Pour le MHSC, qui a remporté les 3 premières éditions de ce challenge U19 féminin (en 2011, 2012 et 2013), ce retour au premier plan de cette équipe U19, reconstruite pièce par pièce depuis son dernier titre en 2013 montre la volonté du club de s’impliquer dans la formation. « Ça fait plaisir de revoir Montpellier à ce niveau-là. Je n’oublie pas que le MHSC est un précurseur dans le foot féminin français, poursuit Maxime. Certes on a eu de petites faiblesses de temps en temps, comme c’est le cas pour chaque club mais désormais il faut arriver à redorer son blason. Aujourd’hui Montpellier doit au minimum figurer chaque année dans le Top 2 ou 3 d’une poule élite et ne pas finir à 6 points ou plus de Lyon. Le club nous donne les moyens pour y arriver que ce soit en terme de structures, de qualité de joueuses, d’encadrement et on doit être capable de le rendre sur le terrain. Montpellier est connu pour sa formation, il faut qu’on excelle dans ce domaine et que l’on continue à exceller. D’ailleurs, au-delà de cette finale, l’objectif sera pour les dernières années qui ne pourront plus évoluer en U19 la saison prochaine de montrer qu’elles ont les qualités pour taper à la porte de l’équipe première. La priorité d’un club formateur, c’est avant tout celle-ci »
Maintenant il y a un titre à aller chercher pour devenir les successeurs de la génération dorée des Aurélie Gagnet, Sakina Karchaoui, Solène Durand et Sandie Toletti. Sacré défi ! Allez les filles ! Tout le club est derrière vous !
*Depuis 2 saisons, le challenge féminin U19 est divisé en 2 phases :
En première partie de saison, une phase de groupes géographiques (6 équipes/groupe) à l'issue de laquelle les 3 premiers se qualifient pour le championnat élite et les 3 derniers pour le championnat excellence.
En deuxième partie de saison, les 4 premiers de chaque championnat (élite et excellence) se départagent par une demi-finale puis une finale qui sacre le champion élite et le champion excellence.
