Souleymane Camara : « Un moment fort » | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Souleymane Camara : « Un moment fort »

Auteur de son 48e but en L1 avec le MHSC samedi dernier contre Caen, l’attaquant sénégalais est de ce fait devenu le meilleur buteur de l’histoire du club parmi l’élite. Il revient sur cette statistique ainsi que sur l’émotion qui a entouré cette rencontre face aux Normands.

Te souviens-tu de ton 1er but en L1
C'était avec Monaco contre Rennes le 22 décembre à Louis II. Ce jour-là, j’avais marqué, j'avais fait une passe décisive et obtenu un penalty. Nous avions gagné 3-1. En plus, c’était le jour de mon anniversaire. Un super souvenir.

Te souviens-tu de ton 1er but avec le MHSC ?
C'était en Ligue 2 lors de mon deuxième match officiel contre Troyes à La Mosson (victoire 3-0). En ce qui concerne mon 1er en L1 avec le club, c’était contre Marseille au Vélodrome lors de notre première saison dans l’élite. On avait perdu 4-1 ce jour-là et j'avais marqué un penalty pour réduire le score en fin de match (88e).

De ton plus beau but ?
Les gens me parlent souvent de celui inscrit contre Toulouse lors de la saison 2009-2010 donc on va dire celui-ci, mais moi j'aime bien celui contre Nice à la Mosson la même année (2009-2010, victoire 1-0). C'était un cafouillage devant le but, j'avais réussi à mettre le pied pour marquer et on avait remporté un match important. Pour revenir à ce but contre Toulouse, Emir Spahic m’avait donné un super ballon. De mon côté j’avais fait un appel en diagonale et dès que le ballon a rebondi, je ne me suis pas posé de questions et j’ai frappé le ballon de volée. Ça a été vraiment instinctif

Les gens me parlent souvent de celui inscrit contre Toulouse lors de la saison 2009-2010

Le plus moche ?
Il n'y a pas de but le plus moche, un but est un but (sourires). Je ne dirais pas spécialement moche mais je dirais simplement que le geste est venu instantanément et qu’il a été chanceux : C’était contre Valenciennes à la maison l'année du titre. Sur un corner côté droit le ballon m’était arrivé vite dessus et la première idée que j'ai eu c'était de tendre la cuisse et de mettre un coup de genou… et ça a fait but.

Le but le plus important ?
Il y en a plusieurs, mais celui qui me vient en premier à l'esprit c'est celui inscrit ce week-end contre Caen. Pour moi, est très important. Ensuite, je me souviens aussi du but inscrit contre Rennes l’année du titre (2011-2012). Sur un centre, j'ai essayé de reprendre une touche et finalement j’ai pu marquer en deux : je pose le pied d'appui, je frappe, ça tape dans mon pied d’appui et le ballon trompe le gardien. J'avais ouvert le score et ensuite Rémy Cabella avait scellé notre succès très important dans la course au titre (victoire 2-0 du MHSC).

Pour revenir à l’actualité, qu’as-tu ressenti au moment d’inscrire ce but contre Caen ?
Déjà, c'était très beau de voir le public rendre hommage au Président Louis Nicollin. C'était quelque chose d'extraordinaire, un moment très fort. À titre personnel, j'avais envie de marquer pour lui. Tout le monde connaissait notre relation, l'affection qu'on avait l'un pour l'autre. Il y avait beaucoup de symboles pour moi sur ce match-là. C'était vraiment très fort. Je remercie Kevin qui me met vraiment un très bon ballon, un caviar… Dès qu'il a levé la tête, il m'a vu et il a tout fait pour me mettre le ballon dans de bonnes conditions. Je n'ai fait que « poser » la tête. C'était magnifique. Il fallait faire un bon match pour lui, gagner pour lui surtout. On avait tous envie de le faire dans l'équipe. C'est toujours important de gagner un premier match d'une saison pour la suite du championnat mais ça l'était encore plus dans le contexte qui était le nôtre et nous avons tout donné pour. À titre personnel, je n'aime pas trop montrer mes émotions mais j'étais très heureux au moment de marquer. J'espère que le Président a bien vu l’hommage que nous lui avons rendu et que, là où il est, il était content.

LOUIS NICOLLIN était comme un père

Que retiens-tu de lui, toi qui le connaîs depuis 10 ans ?
C'était quelqu'un de vraiment sympa, de profondément gentil. Même si par moment il pouvait être en colère, on savait que ce n'était jamais méchant. Il avait beaucoup d'affection pour nous et c'est aussi quelqu'un qui respectait tout le temps sa parole. À chaque fois qu'il me disait quelque chose, il a toujours respecté sa parole. Je l'ai souvent dit, mes coéquipiers m'ont souvent chambré à ce sujet en disant que c'était mon père mais oui, effectivement, c'était comme un père. Laurent (Nicollin) a toujours été auprès de nous depuis plusieurs années, il était déjà Président-Délégué, désormais il va prendre la succession de son père et il n'y a pas de raison que cela ne se passe pas bien. Même s'il est bien entouré par des gens du club, nous (les joueurs) avons tout fait pour être présents avec lui et, sur le terrain, nous ferons tout pour lui faciliter les choses. Cette victoire était un cadeau pour lui aussi car sa journée a dû être très compliquée. Ce n'est jamais facile de perdre un proche, notamment un père, et cette victoire est aussi pour lui.

Aider l'équipe au maximum

Qu’est-ce que cela te fait d’avoir ce record du joueur ayant marqué le plus de buts en D1 avec le MHSC (48) ?
Ça fait vraiment plaisir de faire partie de l'histoire du club. Comme je le dis souvent, ce n'est pas quelque chose que je regarde avec insistance mais certaines personnes au club me l'évoquent de temps en temps. Je suis très content d'être le meilleur buteur de l'histoire du club en L1. C’est une fierté.

Plus que jamais Camaradona porte bien son nom alors…
Je ne sais pas (rires). Je laisse les supporters juger. En tout cas, je suis très heureux de voir leur gentillesse envers moi. On fait ce métier pour vivre des moments forts et j'espère qu'on en vivra souvent cette saison.

Tu es le 3e meilleur buteur de l’histoire du club (69 buts toutes compétitions confondues) derrière Laurent Blanc (84) et Jean-Marc Valadier (70). Désormais c’est objectif 2e place ?
Pour atteindre les 84 de Laurent Blanc, cela risque d'être un peu compliqué mais j'espère au moins atteindre les 70. Maintenant, je ne me fixe pas trop là-dessus car à chaque fois que tu fais une fixation, c'est la meilleure façon de passer à côté. Je me concentre sur le début de saison, j'essaie de faire du mieux possible et ensuite on verra. Après il est évident, que j'espère marquer plus de buts que la saison dernière et en faire marquer aussi. L'objectif principal c’est d’aider au maximum l'équipe à terminer dans les 10 premiers

Pour conclure, un mot sur l’équipe et sur votre prochain match samedi à Toulouse (20h)…
Pour le moment tout se passe bien. On travaille bien, physiquement on est bien aussi. Désormais, il faut se projeter sur Toulouse. On va là-bas avec l'objectif de faire un bon résultat mais on sait que ce n'est jamais facile de jouer contre cette équipe. Depuis que je suis à Montpellier, ça toujours été un combat que ce soient les matchs de championnat où les matchs amicaux. Les Toulousains ont perdu leur premier match à Monaco et vont vouloir se racheter contre nous. C'est à nous d'être prêts et de pouvoir répondre présent. Un match compliqué nous attend…

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