Ce vendredi (20h45), les Montpelliérains reçoivent l’AS Saint-Etienne dans le cadre de la 35e journée de Ligue 1 Conforama. Zoom sur les Verts
Le match aller
Ce n’était plus arrivé en championnat depuis 1995 et un succès 2-0 à Geoffroy-Guichard. 22 ans plus tard, le MHSC a à nouveau ramené un succès du Chaudron lors du match aller le 20 octobre dernier. Solides, solidaires et très bien organisés, les hommes de Michel Der Zakarian ont remporté un succès mérité grâce à un but d’Isaac Mbenza à la 21e minute de jeu. Ils ont ensuite su résister aux assauts stéphanois pour tenir ce score et ramener une victoire historique.
Ce qui a changé par rapport au match aller
Presque tout pour être honnête. Le 20 octobre dernier, date à laquelle le MHSC est allé s’imposer à Geoffroy-Guichard correspond au début de la lente descente aux enfers des Verts. Après ce revers, les Foréziens ont enchaîné une série de 11 matchs sans victoire. Entre-temps, l’entraîneur Óscar Garcia a démissionné et laissé sa place dans un premier temps à Julien Sablé puis à Jean-Louis Gasset. Sous la houlette de l’ancien entraîneur montpelliérain, les Stéphanois, 16e à la trêve hivernale, ont effectué une remontée impressionnante ponctuée d’une très belle série en cours de 12 matchs sans défaite. Un renouveau dû notamment à la dynamique impulsée par son nouvel entraîneur ainsi qu’au remarquable mercato d’hiver qu’il a effectué avec notamment les arrivées de Debuchy, Subotic, M’Vila, Ntep et le retour de prêt de Beric. Du coup, l’AS Saint-Étienne débarque à Montpellier avec 3 points d’avance sur son adversaire du jour et avec la volonté de lutter avec lui pour une place européenne. Une véritable renaissance.
Le match phare
On pourrait citer le nul face à Marseille (2-2, 25e journée le 9 février) ou bien encore le très beau succès à Nantes (3-0, 31e journée le 1er avril), mais c’est sans doute le match nul obtenu face au Paris-Saint-Germain (1-1 le 18 mars dernier, 32e journée) qui a le plus marqué les esprits. Ce jour-là les Stéphanois ont bousculé les Parisiens comme jamais les joueurs de la Capitale ne l’avaient été cette saison… et sans un but contre son camp de Mathieu Debuchy au bout du temps additionnel, les Verts auraient mérité de s’imposer haut-la-main. Quand on vous parlait de renaissance…
L’homme-clé : Subotic a tout stabilisé
Avant son arrivée, l’AS Saint-Etienne avait encaissé 37 buts en 22 journées ce qui en faisait la 17e défense du championnat. Depuis que Neven Subotic a posé ses valises dans le Forez, les Verts n’ont pris que 9 buts en championnat et sont remontés à la 13e place du classement des défenses. De toute évidence, le Serbe, ancien capitaine du Borussia Dortmund a stabilisé l’arrière-garde stéphanoise à laquelle il a apporté toute son expérience, sa science du placement et du jeu. En prime, le Serbe a déjà inscrit deux buts. À 29 ans, il montre que l’AS Saint-Etienne a eu raison d’en faire le patron de sa défense après avoir connu tant de problèmes au niveau de sa charnière centrale en début de saison.
Le retour en l1 : Debuchy, défenseur offensif
Son retour à Bordeaux où il avait été prêté par Arsenal en janvier 2016 avait laissé entrevoir de très belles qualités et pourquoi pas même la possibilité d’obtenir une place dans la liste des 23 pour l’Euro qui se déroulait en France l’été suivant. Mais une blessure a eu raison de ses espoirs bleus. Deux ans plus tard, en manque de temps de jeu à Arsenal, l’ancien latéral droit de Lille et Newcastle a tenté le même coup de se relancer au sein d’un club français pour espérer jouer la Coupe du Monde en Russie. Convaincu par le discours de Jean-Louis Gasset qu’il a côtoyé en équipe de France lorsque le technicien était l’adjoint de Laurent Blanc, Debuchy, arrivé au mercato d’hiver, réalise un retour tonitruant en Ligue 1. Très bon offensivement, il dynamise l’aile droite de son équipe avec beaucoup de punch et d’à-propos. Tout comme Subotic, il n’est pas étranger au nouvel équilibre défensif des Verts, et, tout comme lui, il se montre décisif. Pour preuve, il a déjà marqué trois buts depuis son arrivée en janvier dernier dont celui de l’égalisation lors du derby à Lyon (1-1).
En chiffres
- Meilleur buteur : Rémy Cabella (7 buts)
- Meilleur passeur : Jonathan Bamba (7 passes décisives)
- Joueur le plus utilisé : Stéphane Ruffier (2752 minutes jouées)
- Joueur qui centre le plus : Jonathan Bamba (117 centres)
- Joueur qui frappe le plus au but : Jonathan Bamba (60 tirs)
- Joueur qui touche le plus de ballons : Rémy Cabella (1747 ballons joués)
L'équipe type des temps de jeu en L1
Ruffier (2752 minutes jouées) – Théophile-Catherine (1895), Perrin (2193), Janko(1422), Silva (1827) – Selnaes (1813), Pajot (1289) – Monnet-Paquet (1524), Cabella (1990) Hamouma (1566) – Bamba (2311).
