Michel Der Zakarian, comme une évidence | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Michel Der Zakarian, comme une évidence

Figure du MHSC dans les années 90, le technicien de 54 ans en est l’entraîneur depuis cet été. Itinéraire d’un homme qui porte en lui les valeurs du club

Parler de Michel Der Zakarian, ce n’est pas seulement évoquer l’actuel entraîneur du MHSC, c’est aussi revenir sur tout un pan de l’histoire récente du club montpelliérain. Il faut dire qu’avant d’y revenir cet été ‘‘MDZ’’ a passé la bagatelle de 18 ans au Domaine de Grammont (9 en tant que joueur et autant en tant qu’éducateur) entre 1988 et 2006. Durant cette période, il s’y est forgé la réputation d’un homme rigoureux, honnête et travailleur sur qui on pouvait compter. Comme Michel Mézy avant lui, il fut d’ailleurs souvent cité comme un des garants de l’esprit Paillade en même temps qu’un des possibles futurs entraîneurs de l’équipe première montpelliéraine. Les hasards de la vie et du football ont fait le reste, mais il était écrit que Michel Der Zakarian et le MHSC se retrouveraient, parce qu’ils étaient faits l’un pour l’autre, tout simplement. C’est chose faite depuis cet été où l’ancien entraîneur de Reims a pris en mains les destinées du club montpelliérain. Un retour qui sonne presque comme une évidence.

J’ai grandi dans le Sud, j’ai un tempérament sudiste dans les veines

C’est pourtant bien loin des bords de La Mosson que le technicien montpelliérain a vu le jour il y a 54 ans, à Erevan, la capitale de l’Arménie, avant de débarquer à Marseille 2 ans plus tard. « J’ai grandi dans le 10e arrondissement de la cité phocéenne, à Saint-Loup, raconte-t-il. J’habitais un immeuble juste en face du terrain de la Germaine et, en dehors de l’école, on passait nos journées à jouer au foot, à faire les jeux olympiques l’été… On faisait un véritable marathon. J’ai commencé en club à 6 ans à Vivaux Maronniers, puis j’ai rejoint Mazargues. » Repéré par le FC Nantes après avoir remporté le challenge interligne avec l’équipe du Sud-Est minime où figuraient notamment Laurent Paganelli et Christian Pérez, il intègre ensuite le Centre de Formation des Canaris. « J’ai vécu de très belles années là-bas. À l’époque, nous n’étions que 16 au Centre, on a grandi footballistiquement ensemble en regardant évoluer la grande équipe nantaise où figuraient notamment Jean-Paul Bertrand-Demanes, Maxime Bossis et Henri Michel. »

J’ai commencé à passer mon initiateur à 22 ans quand j’étais joueur à Nantes. Plus j’avançais dans ma carrière plus j’avais dans l’esprit de continuer dans cette filière

Lancé en pro par le coach d’alors, Jean Vincent, lors de la victoire face à Monaco en 1981, il découvre la Coupe d’Europe la même saison contre les Belges de Lokeren. « Je me suis régalé aux côtés de grands joueurs et d’autres issus comme moi du Centre de Formation à l’instar de José Touré, William Ayache ou Fabrice Poulain. »

D’un club formateur à l’autre, Michel Der Zakarian a ensuite rejoint Montpellier a l’été 1988. Un gros changement sur le papier, mais pas tant que cela en fait. « J’ai grandi dans le Sud, j’ai un tempérament sudiste dans les veines, donc Montpellier me convenait très bien, sourit-il. Je suis arrivé ici à une époque où le club venait d’être européen, même si je n’ai pas pu faire l’épopée de Benfica parce qu’il me restait deux matchs de suspension car je m’étais fait expulser pour la seule fois de ma carrière avec Nantes en coupe d’Europe. J’ai eu la chance d’évoluer avec de très grands joueurs ici. Je suis arrivé en même temps que Carlos Valderrama et Bruno Bellone, dans l’équipe il y avait Roger Milla, Laurent Blanc, Christian Pérez, Júlio César… »

En tout il y restera donc 9 ans en tant que joueur. Au cours de cette période, ‘‘Der Zak’’ y a laissé une trace indélébile et s’y est forgé la réputation d’un joueur solide, grand professionnel et de capitaine exemplaire. Sa réputation de dur au mal a même atteint son paroxysme un jour de quart de finale aller de Coupe des vainqueurs de Coupe sur la pelouse de Manchester United lorsqu’il a joué une grande partie du match malgré une rupture totale du ligament latéral interne du genou après un duel avec l’attaquant mancunien Mark Hughes. « En me relevant j’ai senti une grosse douleur mais j’ai demandé au docteur de rester sur le terrain, il m’a strappé, j’ai fini le match comme ça et on a fait 1-1. C’était un match important, on ne joue pas beaucoup de rencontres de Coupe d’Europe, alors il fallait tenir ».

Devenu ensuite éducateur, il y a gagné le respect de toutes les strates du club par sa rigueur, son sens du dialogue et la qualité de son travail puisqu’il est parvenu notamment à maintenir la réserve en CFA alors que l’équipe première végétait à grand peine en Ligue 2. « J’avais commencé à passer mon initiateur à 22 ans quand j’étais joueur à Nantes, explique-t-il. Plus j’avançais dans ma carrière plus j’avais dans l’esprit de continuer dans cette filière. » Parti de Montpellier en 2006, Michel Der Zakarian, l’entraîneur, à continuer de se construire, à Nantes (en 2 passages entre 2006 et 2007 puis de 2012 à 2015 avec deux montées et 3 maintiens en L1 malgré une interdiction de recrutement suite à l’affaire Bangoura) et à Clermont (2009-2012) qu’il a toujours placé dans le top 7 de L2, ratant la montée lors de l’ultime journée en 2010.

Le club dispose désormais d’un outil de travail de top niveau mais l’état d’esprit lui n’a pas changé

Mais vue la trace qu’il avait laissé à Montpellier, il était écrit qu’il y reviendrait. Plusieurs fois murmurées par le passé, ces retrouvailles ont finalement eu lieu cet été. « Lorsque j’ai reçu un coup de fil de Laurent Nicollin qui me demandait si ça m’intéressait de revenir à Montpellier, j’ai évidemment répondu oui, raconte l’ancien défenseur qui sortait d’une saison comme entraîneur du Stade de Reims, en Ligue 2. Après l’accord entre les deux clubs, j’étais très heureux de signer au MHSC et de retrouver des personnes que j’avais côtoyées en tant que joueur puis en tant qu’éducateur… c’est vrai qu’au niveau des infrastructures le club a beaucoup changé et dispose désormais d’un outil de travail de top niveau mais l’état d’esprit lui n’a pas changé. Beaucoup d’éducateurs qui sont là aujourd’hui étaient déjà là lorsque je travaillais au centre de formation. J’étais très content de retravailler avec Monsieur Nicollin mais malheureusement il nous a quittés très tôt après mon retour. Sa disparition a marqué tout le monde, et moi aussi bien sûr. »

A cette évocation, sa voix marque un temps d’arrêt qui tranche avec ses incessants éclats de voix et replacements de ses troupes sur le bord du terrain. Depuis son arrivée, Michel Der Zakarian a construit une équipe à son image: Rigoureuse, valeureuse et qui se donne à fond de la première à la dernière minute. Un portrait robot qui colle pleinement à son coach et à l’esprit Paillade. L’occasion d’évoquer la philosophie de jeu de l’entraîneur montpelliérain et ses sources d’inspiration. « On essaie toujours de prendre un peu de tout le monde mais ensuite il faut garder sa personnalité propre; faire du copier-coller c’est impossible, dire que l’on va jouer de telle manière, faire-ci, faire-ça… Une philosophie de jeu c’est avant tout de bien connaître ses joueurs et essayer de tirer le maximum de chacun d’entre eux. Je suis comme tous les autres, j’essaie quand on a le ballon de bien l’utiliser, d’avoir une bonne maîtrise collective et d’avoir des joueurs qui sont capables techniquement de bien mettre en application notre animation offensive. La priorité quand je suis arrivé était de bien défendre collectivement car la saison dernière, l’équipe prenait beaucoup trop de buts pour pouvoir gagner des matchs. » D’où le passage à 5 défenseurs ? « On est passé à 5 d’abord par rapport au match contre Paris, puis, on s’est rendu compte que ce système était le plus adapté aux qualités des joueurs que nous avions. »

J’aime bien la discipline de l’équipe, l’envie de travailler

Au moment d’évoquer la première partie de saison de ses troupes qui accueillent l’AS Monaco ce soir, Michel Der Zakarian l’avoue sans détour. « Je me reconnais dans ce que je vois. J’aime bien la discipline de l’équipe, l’envie de travailler. On doit encore progresser dans la transition offensive, dans nos sorties du ballon, dans la justesse technique dans les 30 derniers mètres offensivement, être plus précis dans nos avant-dernières et dernières passes et être plus réaliste devant le but, mais le premier bilan me semble positif même si je pense qu’on pourrait avoir quelques points supplémentaires, argumente-t-il avant de se projeter sur la suite. « J’espère qu’on va rester très solide dans notre animation défensive, et qu’on va continuer à embêter les équipes adverses. A nous de garder cet état d’esprit de bien fermer les espaces, d’être très près les uns des autres pour garder notre qualité défensive et nous améliorer dans notre jeu offensif. »

Le discours est franc, direct et sans fioriture, à l’image du personnage, qui derrière un aspect un peu froid au premier abord cache un homme chaleureux, attachant et paternaliste, notamment avec les jeunes. « Il y a des entraîneurs qui savent bien parler devant les micros… peut-être que moi aujourd’hui je ne communique pas assez bien pour certains mais ce n’est pas un problème pour moi. L’essentiel c’est de bien travailler sur le terrain et d’avoir des résultats avec ses équipes.»  Et en dehors du foot ? « La vie de famille est primordiale, ma femme, mes enfants, j’aime beaucoup le golf aussi mais j’ai sans arrêt la tête à l’équipe (sourire) J’ai toujours eu l’envie d’entraîner et je suis heureux d’entraîner aujourd’hui. » Et le MHSC est aussi heureux d’avoir à sa tête un entraîneur comme lui. Parce qu’il incarne à merveille les valeurs du club, tout simplement.

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