MHSC 1-1 Troyes : Frustrant et émouvant...

Menés au score sous une pluie battante, les montpelliérains ont égalisé grâce à une superbe frappe de nicolas cozza mais ne sont pas parvenus à arracher la victoire pour la dernière à domicile de laurent pionnier et ce qui restera une soirée pleine d'émotion

Le dernier match d’une saison n’est jamais un rendez-vous comme un autre, parce qu’il est souvent celui des au-revoir, parfois celui des adieux et surtout le signe qu’une aventure de 10 mois est en passe de se terminer. Le match face à Troyes pour la dernière sortie à domicile des Pailladins n’a pas échappé à la règle. La dernière apparition de Laurent Pionnier à La Mosson (lire encadré) n’a fait que rajouter une (très) forte touche de mélancolie à ce match toujours spécial. Autour de la rencontre, plusieurs opérations avaient été mises en place : Sur le parvis, une collecte avait été organisée au bénéfice du Bleuet de France dans le cadre des commémorations du 8 mai, dans les tribunes, tandis que chaque abonné bénéficiait d’une invitation supplémentaire, la gent féminine pouvait quant à elle assister à la rencontre dans des conditions privilégiées  grâce à l’opération « Le MHSC fête les dames ». Sur le terrain, le trophée du joueur du mois a été remis en avant match à Benjamin Lecomte tandis que le coup d’envoi fictif de la rencontre a été donné par John Utaka, auteur d’un fabuleux doublé à Auxerre qui a sacré le MHSC Champion de France en 2012… Sacré joueur !

Côté joueurs justement, le coach montpelliérain avait choisi la continuité en alignant le même onze de départ que celui victorieux la semaine passée à Nantes avec Keagan Dolly en soutien du duo Sio-Ninga. Ce match était donc également l’occasion de découvrir le latéral gauche Ambroise Oyongo, auteur d’une belle prestation à la Beaujoire et qui faisait ses premiers pas devant son nouveau public.

Face à une équipe troyenne qui avait un impérieux besoin de points pour se sauver, les Montpelliérains se devaient eux aussi de l’emporter pour entretenir leur espoir de qualification européenne. Un espoir qui galvanisait les Héraultais. D’entrée, les hommes de Michel Der Zakarian monopolisaient littéralement le ballon et ne laissaient pas le moindre espace à leurs adversaires. La tête de Congré passait de peu à côté (8^e), la frappe de Dolly était repoussée par Zélazny, le ballon revenait sur Sio dont la tête lobée rasait la transversale (17^e). Sous une pluie battante, la rencontre semblait partir sous les meilleurs hospices… Et puis, après la pluie, l’orage s’est abattu sur la défense montpelliéraine lorsqu’Azamoum envoyait un pétard (loin d’être mouillé, c’est un comble), sous la barre de Lecomte (0-1, 31^e). Se retrouver menés au score après une telle première demi-heure, il y avait de quoi avoir mal à la tête pour les Montpelliérains tandis que le tonnerre rugissait dans le ciel comme pour rajouter un côté un peu plus « flippant » à ce scénario inattendu. Pris par la frousse les Pailladins ? Bien sûr que non. Ces derniers repartaient de l’avant dans la foulée avec la volonté d’aller contre les éléments et d’arracher l’égalisation au plus vite, mais à la pause, ils n’arrivaient toujours pas à trouver la clé dans des conditions de jeu de plus en plus dantesques.

Dès le retour des vestiaires, si les intentions étaient là, les Montpelliérains n’arrivaient pas à inverser la tendance, la faute notamment à un manque de justesse technique et à beaucoup de déchets dans les transmissions. Et puis après la pluie, la grisaille et l’orage, il y eu l’éclair (de génie s’il vous plait) signé Nicolas Cozza. A près de 25 mètres, l’enfant du club décochait une frappe dans la lucarne troyenne (1-1, 51^e). Il fallait bien ça pour sortir les Montpelliérains de ce qui ressemblait de plus à plus à un traquenard de mauvais goût. La suite ? une vraie révolte pour des Héraultais revigorés : Sio,Dolly, Skhiri, Lasne, Aguilar et Mbenza (les deux derniers étant entrés en jeu), chacun se projetait le plus possible vers l’avant pour tenter d’arracher la décision. La pression s’est accentuée au fil des minutes mais les Héraultais, malgré une grosse débauche d’énergie et pléthore d’occasions dans une fin de match haletante, ne sont pas parvenus à l’emporter. Frustrant, vraiment frustrant…Mais ce scénario ne doit en rien altérer la superbe saison montpelliéraine, et l'émotion suscitée paer cette Der à La Mosson.