MHSC 0-1 ASSE : Les Pailladins méritaient mieux

Combattifs jusqu'au bout après avoir encaissé un but précoce, les Montpelliérains ont tout tenté pour égaliser. En vain malgré une deuxième période de grande qualité 

Entre enjeu et émotion. Tel aurait pu être le synopsis de la rencontre de ce vendredi soir à La Mosson où le MHSC recevait l’AS Saint-Etienne dans le cadre de la 35e journée de Ligue 1 Conforama. L’enjeu de cette rencontre entre Montpelliérains et Stéphanois, séparés seulement de 3 points au classement marquait l’opposition entre deux candidats déclarés à une qualification européenne et l’émotion parce que cette rencontre était marquée par une minute d'applaudissements  en la mémoire de Henri Michel (ancien sélectionneur de l’équipe de France), ainsi qu’à un vibrant hommage de l’UNFP au Président Louis Nicollin (lire encadré). Ajoutez que la rencontre marquait les retrouvailles avec les 3 anciens Pailladins de la maison verte Jean-Louis Gasset, Ghislain Printant et Rémy Cabella, et vous comprendrez pourquoi ce match entre le MHSC et l’AS Saint-Etienne était particulier à plus d’un titre. Côté compos, le coach montpelliérain Michel Der Zakarian avait choisi de revenir à une défense à 5 avec Hilton dans l'axe et le duo Cozza Mukiele pour animer les couloirs. Lasne, de retour de suspension était titulaire dans l'entrejeu aux côtés de Piriz et Skhiri tandis que l'attaque était confiée à Sio et Ninga. Du côté, des Verts, Jean-Louis Gasset alignait son équipe type à l'exception de Perrin, blessé. Rémy Cabella était à la baguette entouré de M'Vila, Selnaes, Hamouma, Monnet-Paquet et Beric. Que du lourd !

Le problème, c’est que l’armada verte n’allait pas tarder à se mettre en évidence ; Dès la 10^e minute de jeu, Hamouma poussait le ballon dans le but vide à l’issue d’un superbe mouvement collectif (0-1, 10^e). Pas de round d’observation mais un coup de bambou derrière la tête d’entrée… l’entame était rude pour les Héraultais.

Groggy, les hommes de Michel Der Zakarian mettaient quelques minutes à reprendre leurs esprits ; d’abord sur une frappe de Sio (18^e), puis sur un centre de Mendes légèrement trop long à l’issue d’une belle séquence collective (28^e). Le défenseur portugais s’essayait ensuite de loin, mais sa superbe frappe sèche à 25 mètres passait de peu au-dessus (37^e). Et lorsque Nicolas Cozza, très actif sur son aile gauche obtenait un penalty à quelques secondes de la pause, on se dit que le regain de forme pailladin allait enfin être récompensé. Malheureusement, la tentative de Giovanni Sio était captée par Ruffier (45^e)

Un 2^e coup de bambou que les Pailladins avaient tenté de digérer le temps de la pause. Dès la reprise, les Héraultais repartaient de l’avant avec l’objectif d’égaliser au plus vite pour effacer cette frustration. Un phénomène qui aboutissait en fait comme un surplus de motivation. Pressing, mouvements, courses, percussions, les Montpelliérains faisaient tout mieux et avec plus de conviction et de rage dès le retour des vestiaires. Les accélérations se multipliaient, les centres aussi, mais il y avait toujours un pied, une tête ou un manque de justesse pour empêcher les Montpelliérains de marquer. A tout tenter pour égaliser, ce qui était somme toute légitime, les Montpelliérains s’exposaient aux contres et il fallait un grand Benjamin Lecomte, décisif devant Cabella (60^e) et Bamba (63^e), pour garder les Héraultais dans le match. Entre temps, Keagan Dolly avait « allumé un sacré pétard » détourné avec classe par Ruffier (62^e). Mais au vu de leur seconde période, les Pailladins méritaient d’arracher l’égalisation.

Malheureusement, malgré de multiples tentatives, une volonté de tous les instants des joueurs et un soutien sans faille de leurs supporters, d’égalisation il n’y eut pas. Solides et réalistes, les Stéphanois de Jean-Louis Gasset n’avaient de toute évidence plus grand-chose à voir avec l’équipe affrontée au match aller, grâce à l’élan apporté par leur nouvel entraîneur et son recrutement réussi.

Il n’empêche, malgré la frustration et la déception, les Montpelliérains ont montré une très belle image vendredi soir, dans la lignée d’une saison qui restera quoi qu’il arrive très réussie. Avec sa rigueur et son sens tactique, Michel Der Zakarian aura su impulser une dynamique positive à un groupe jeune et talentueux. Mais si la 5^e place semble quelque peu s’éloigner après cette 3^e défaite de rang face à un concurrent direct après celles contre Bordeaux et Nice, il n’est pas encore temps de tirer les bilans. Un autre gros morceau attend les Héraultais avec le déplacement à Nantes dimanche prochain. Et à 3 matchs de la fin, les Pailladins ne lâcheront rien !