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Ma Coupe du Monde à moi.... Ellyes Skhiri

Le troisième volet de notre série sur la coupe du monde a une saveur particulière. Et pour cause, c'est au tour d'ellyes Skhiri, qui fait officiellement partie des 23 tunisiens sélectionnés pour le mondial en russie, de présenter sa sélection.

Ellyes, quand on te parle de la Coupe du Monde, quel est le premier souvenir qui te vient à l’esprit ?
Je dirais la Coupe du Monde 1998 avec le magnifique parcours victorieux de l’équipe de France même si j’étais encore tout petit. Disons que j’étais plus en âge de réaliser lors de la Coupe du Monde 2006 en Allemagne et c’est sans doute ce parcours-là qui m’a le plus fait rêver. Je me souviens de la finale contre l’Italie, bien sûr, mais aussi le match contre l’Espagne. C’était vraiment des rencontres exceptionnelles, tout comme le France - Brésil où Zinedine Zidane avait été absolument fabuleux.

Un joueur qui t’a marqué dans un Mondial ?
Zinedine Zidane, sans hésiter en 2006. Il avait fait un tournoi fabuleux. Surtout le match contre le Brésil au cours duquel il avait été extraordinaire.

La Coupe du Monde en Russie on imagine que tu vas la suivre, tu va même la vivre puisque tu fais partie des 23 Tunisiens sélectionnés...
Pour tous les footballeurs et pour tous les passionnés de foot en général, c’est vraiment l’événement à suivre avec des matchs passionnants et un très gros niveau. C’est aussi important de la regarder pour progresser car c’est en voyant des matchs de cette qualité-là que l’on peut réfléchir, apprendre et progresser justement. Honnêtement, pour le moment j’ai du mal à réaliser que je vais avoir le bonheur d'y participer. Je pense que je le réaliserai vraiment une fois que je serai sur place en Russie. C’est à cet instant uniquement que les émotions vont arriver et que je vais me rendre compte de ce qui arrive. C’est le rêve absolu de disputer cette compétition. Je serai très heureux et très fier d’y être.

L’enjeu c’est de ne pas se laisser happer par ce contexte ?
Oui, bien sûr, c’est le risque d’être submergé par les émotions et le stress. J’espère bien canaliser tout ça et m’en servir de force supplémentaire pour performer du mieux possible.

Si tu devais présenter cette équipe de Tunisie comment le ferais-tu ?
Je pense qu’il y a un bon groupe avec beaucoup de jeunes joueurs et une très bonne qualité technique globale. Il y a aussi une bonne entente entre les locaux et les binationaux, c’est assez homogène et cela forme vraiment un groupe très sympa et de qualité. Il y a quelques mois, j’ai eu la chance de vivre mon premier stage en équipe nationale, j’ai découvert un bon groupe avec une belle équipe sur le terrain et je suis impatient de la découvrir à nouveau lors de cette Coupe du Monde.

c’est le rêve de tout joueur de participer à cette compétition. Je ne savais même pas si j’étais capable de le réaliser et aujourd’hui c’est un bonheur immense. Je suis très fier

Qu’est-ce qui t’a le plus marqué dans ce groupe que tu as découvert ?
Ce qui m’a marqué, c’est surtout l’intensité du niveau international, que ce soit lors des matchs bien sûr, mais aussi au niveau de l’intensité des entraînements. Chacun joue sa place, ce qui est normal, et le coach demande énormément. Parfois cela met beaucoup d’impact aux entraînements du coup, ça m’a un peu surpris, mais, en même temps, ça s’explique. C’est ça aussi le niveau international. Ça ne peut que nous faire progresser et nous permettre de répondre présent lors des matchs. Lors de mes premières rencontres, je me suis bien senti, j’ai eu des bons retours aussi et cela m’a fait un grand bien.

Quel effet cela fait-il de porter le maillot du pays d’origine de ses parents ?
C’est forcément une grande fierté. J’ai ressenti beaucoup d’émotion. J’ai encore une grande partie de ma famille qui vit en Tunisie et pour eux aussi, c’était vraiment une fierté immense. On pense surtout à ça, sa famille, ses proches, j’étais simplement très heureux.

Dans votre groupe, il y a la Belgique, le Panama et l’Angleterre. Quel regard portes-tu sur ces adversaires ?
À première vue, il y a forcément deux équipes favorites qui sont l’Angleterre et la Belgique mais rien n’est joué. On va se donner à fond pour passer, même si on sait que, sur le papier, nous ne sommes certainement pas l’équipe la plus attendue. Cela dit, nous avons tout de même un bon groupe alors pourquoi pas ? Si on commence bien lors du premier match contre l’Angleterre, pourquoi ne pas rêver plus grand par la suite ? Mais l’objectif prioritaire sera évidemment de passer la phase de poules. Ce serait extraordinaire pour la Tunisie.

L’idée d’avoir Éden Hazard au marquage, ça t’a déjà traversé l’esprit ?
Forcément, on en rigole avec ma famille et mes amis, on pense aux joueurs qu'il y a en face et la Belgique en fait partie puisqu’ils ont un talent immense à tous les postes. J’espère répondre du mieux que je puisse en tout cas.

L’attente est forte au pays autour de la sélection ?
Bien sûr ! Le football a toujours été vecteur de joie pour le pays c’est forcément quelque chose d’important donc il y a une grande attente car tout le pays est passionné pour le ballon. On sait qu’on aura fort à faire mais on va jouer notre carte à fond. On sait que les gens attendent beaucoup de nous et on va tout donner pour représenter le peuple du mieux possible.

Tu côtoies certains joueurs de la sélection dont tu es peut-être plus proche que d’autres ?
Nous sommes régulièrement en contact par message. Après, il est évident qu’au premier abord, il y a plus de rapport avec les joueurs qui jouent comme moi en Ligue 1 et les nouveaux qui comme moi ont découvert la sélection mars à l’image de Hassen (Châteauroux) Khaoui (Troyes) ou Bronn qui joue à La Gantoise (Belgique). Je n’oublie pas non plus certains cadres comme Khazri (Rennes) ou Ben Youssef.

Impatient de débuter ?
Oui, c’est vraiment le rêve de tout joueur de participer à cette compétition. Je ne savais même pas si j’étais capable de le réaliser et aujourd’hui c’est un bonheur immense. Je suis très fier.

Tu seras aussi le seul représentant montpelliérain dans cette Coupe du Monde…
Oui, ça aussi c’est une immense fierté. Quand je repense à cela, je me remémore une nouvelle fois le privilège qui est le mien et la chance que j’ai de pouvoir participer à cette compétition et de porter à la fois les couleurs de la Tunisie et du Montpellier Hérault SC. Je vais aussi tout donner pour montrer une bonne image de Montpellier et montrer qu’il y a de très bons joueurs ici.

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